Palais Royaux dans l’Europe des Révolutions
Colloque international organisé par Basile Baudez et Adrián Almoguera
(Centre André Chastel, Paris – 28 et 29 octobre 2016)
Depuis la publication par Nikolaus Pevsner de son History of Building Types en 1976, les historiens de l’architecture ont saisi l’importance de la méthode typologique pour penser leur discipline. La pensée en type, développée dans la rédaction des programmes de concours académiques au siècle des Lumières, permet d’articuler les concepts de convenance, de caractère et de composition analysés par Werner Szambien ou Jacques Lucan, au regard de la commande publique et privée. Dans l’Europe d’Ancien Régime, le palais pour le prince représente, avec l’église métropolitaine ou la basilique royale, le programme le plus prestigieux auquel peut prétendre un architecte. Au moment où l’absolutisme de droit divin commence à être remis en question, qu’advient-il du siège du pouvoir royal ou princier, symbole de l’autorité politique supérieure et siège de la dynastie ? Et les modèles de l’Escorial, de Versailles, Het Loo ou Saint James fonctionnent-ils encore comme référents nationaux au moment où les publications des découvertes archéologiques de Rome ou de Split fournissent des modèles concurrents ? La seconde moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du siècle suivant représentent un moment d’intense construction ou reconstruction de palais princiers en Europe, de Caserte à Buckingham Palace en passant par Saint-Pétersbourg, Lisbonne, Versailles ou Coblence. Cette vogue, rappelée par Percier et Fontaine dans leur Résidences des souverains de France, d’Allemagne, de Russie, etc. publié en 1833, se développe dans une Europe en proie à des bouleversements politiques considérables qui entraînent une modification importante de la nature et de la symbolique du pouvoir princier.
Ce colloque, qui se veut centré sur l’Europe de la seconde moitié du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, cherchera à interroger la manière dont les architectes et leurs commanditaires ont intégré l’évolution du caractère et de la symbolique du palais dynastique, que cela soit dans la théorie ou la pratique, interrogeant distribution, mise en œuvre, relation avec l’environnement immédiat, décor, fonctions, réutilisations ou modèles publiés ou dessinés.
Les propositions de communication, sous la forme d’un texte de trois mille signes maximum, sont à adresser avant le 1er mai 2016 à basile.baudez@gmail.com et à af.almoguera@gmail.com.
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