Des années folles à la Nouvelle Vague, de l’âge d’or du muet à l’avènement de la télévision, le cinéma devient un véritable phénomène de civilisation. Art populaire et universel qui bouleverse les modes de perception, symbole de la modernité et symptôme d’une accélération sociale sans précédent, vecteur de nouvelles visions du monde, créateur de mythologies collectives, caisse de résonance de l’Histoire, il attire dans les salles obscures, des années 1920 aux années 1960, jusqu’à vingt milliards de spectateurs par an.
Il est « usine de rêves », « symphonie visuelle », « ballet mécanique » ou « culte de la distraction », ne cessant, avant même l’apparition d’un discours critique spécialisé, de susciter rejet passionné ou fascination. C’est ce dont témoignent les quelque cent vingt textes rassemblés dans les trois chapitres du sommaire :
Rendre présent le muet (1920-1927)
Un art livré au bruit du monde (1928-1944)
Des images et des hommes (1945-1960)
Un recueil international où dialoguent poètes et philosophes, artistes et cinéastes, essayistes et sociologues – d’Aragon à H. Miller, de Hofmannsthal ou Pirandello à Dos Passos, de D. H. Lawrence à J. Roth, de Musil à Merleau-Ponty, de Picabia à F. Léger, de Griffith ou Eisenstein à Rossellini, de Ford à Truffaut, de Vertov à McLuhan, de Sartre à Benjamin ou Malraux.
Le Cinéma : l’art d’une civilisation 1920-1960, textes choisis et présentés par Daniel Banda et José Moure, Paris, Flammarion, Champs, 2011, 487 pages. EAN: 9782081239265, 14 €.
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.