Université d’été : « Territoires du fantasme. Réfléchir sa thèse : essais d’ego-histoire de l’art, de l’Antiquité à nos jours » (Paris, 26-29 juin 2018)

Articulée autour d’un colloque, ponctuée de diverses manifestations (visite guidée, débats, projection) et de rencontres informelles, cette université d’été a pour but de favoriser les échanges, humains et scientifiques, entre jeunes historiens de l’art et archéologues des deux côtés de l’Atlantique, de créer un dialogue doctoral transnational et de valoriser le rôle des jeunes chercheurs dans la création de nouveaux réseaux de recherche. Ce projet transversal et pluridisciplinaire à l’orientation clairement méthodologique, porté par les doctorants eux-mêmes, est appelé à devenir pérenne.

Du grec ancien φάντασμαphantasma, («apparition») et du latin phantasma («fantôme», «spectre») et, le fantasme semble être la condition première de notre rapport aux images. C’est à partir de ce modèle « fantomal » de l’histoire que nous souhaitons aborder la question du fantasme et de son empreinte sur nos pratiques d’historiens de l’art.

Pour la première édition de cette Université d’été en partenariat avec Columbia University, nous donnons la possibilité aux doctorants d’un côté et de l’autre de l’Atlantique de dresser la cartographie de leurs propres fantasmagories doctorales, dans un cadre informel qui permette une véritable liberté des échanges et des interactions : dans quels territoires se développent ces phénomènes de projection, d’illusion, d’hallucination ou de fixation fétichiste qui hantent irrémédiablement les approches scientifiques les plus rigoureuses ? Il s’agit de débusquer et d’arpenter, à travers nos pratiques de jeunes chercheurs, les différents espaces dans lesquels se déploie cette question du fantasme en une véritable topographie d’un inconscient à l’œuvre – que ce soit dans notre rapport à notre propre thèse, à nos pairs, à l’université, aux institutions en général – et, bien entendu, avant tout, aux œuvres elles-mêmes.

Il s’agit enfin de croiser les différents regards que les chercheurs français et américains portent les uns sur les autres, tant au niveau des approches, des méthodes et des buts que des mythes et des figures tutélaires – soit autant de regards nourris par un imaginaire fondamentalement fantasmagorique fait de désirs et de rejets, de projections et de refoulements.

 

Programme

Mardi 26 juin – Auditorium de la Galerie Colbert. 18h – 19h30

18h

Ciné-concert

John Ford, Bucking Brodway,

Composition originale de Johann Percival et Nicolas Setton

 

Mercredi 27 juin – Salle Vasari, Galerie Colbert. 10h – 17h30

10h

Introduction de l’université d’été par Emmanuel KattanAida Sarr et Victor Monmège (Alliance Program), Pascal Rousseau (Paris 1), Laurence Bertrand Dorléac(Sciences-Po) et les membres du comité d’organisation

SPECTRES ACADÉMIQUES

10h30/11h

Emma Cauvin (Paris 1)

Écrire les marges de l’historiographie « scientifique » : imaginaire, poésie et fiction dans une réception critique de Claude Monet

11h / 11h30

David Sledge (Columbia university)

Bitterness, Desire, and Other Affects in the Social History of Art

11h30/11h50

Pause

11h50/12h20

Alex Weintraub (Columbia university)

The Kunstwollen and art history’s slips of the tongue

12h20/12h50

Discussion

13h/14h30

Déjeuner

L’ARCHIVE ET LE FANTASME

14h30 /15h

Alice Aigrain (Paris 1)

Réception et répulsion : quand l’archive dégoûte

15h / 15h30

Lindsay Cook (Columbia university)

Fantasmes « paroissiaux » face aux archives du chapitre cathédral de Paris

15h30 /15h50

Pause

INTERSTICES

16h15/16h45

Alban Ferreira (Paris 1)

Penser par-delà les frontières épistémologiques : science, philosophie et cinéma dans l’œuvre de Jean Painlevé

16h45 / 17h15

Nicholas Morgan (Columbia university)

Between Essay Film and Counter-Surveillance: Gregg Bordowitz and AIDS Video Archives

17h15 / 17h30

Discussion

Jeudi 28 juin  Salle Vasari, Galerie Colbert. 10h – 15h

L’OBJET DU DÉSIR

10h/10h30
Stéphanie Barbier (Paris 1)

Une poétique du prosaïque : étudier  la photographie au prisme de sa technicité

10h30/11h

Isabel Biascoechea (Columbia university)

Ruined Fragment, Fragmented Ruin: Archaeological Fantasies of the Ancient Past

11h/11h15

Pause

EGO-HISTOIRE DE L’ART

11h15/11h45

Camille Richert (Sciences-Po)

Travailler sur le travail dans l’art contemporain : autoscopie de chercheuse en pays minier

11h45/12h15

Emma Le Pouesard (Columbia university)

The Mirror and the Eye : the materiality of feminity in a 14th century ivory box

12h15-12h30

Discussion

12h30/14h00

Déjeuner

14h00/14h45

Entretien de Thomas Schlesser (Polytechnique) avec l’artiste Marie-Luce Nadal

16h

Apéro-pétanque dans les jardins du Palais-Royal

 

Vendredi 29 juin

            15h – Musée de l’Orangerie

Visite guidée de l’exposition Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet, par sa commissaire, Cécile Debray, au Musée de l’Orangerie

Entrée réservée aux participants.

19h – Reid Hall, Columbia, Paris

Soirée de clôture

 

Avec le soutien du Programme Alliance et de l’ED441

Organisation :

Élodie Baillot

Matthieu Leglise

Marie Piccoli-Wentzo

Olivier Schuwer

Marie-Charlotte Téchené

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