Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et critique d’art, Jacques Leenhardt a mené de nombreux travaux sur les arts et la nature. Ses expositions et ses créations de jardins, de Villette-Amazone, Manifeste pour l’environnement au XXIe siècle (Paris, 1996), au projet Le Carré Vert (Bitterfield) à L’Atelier tropical (Paris, 2016), témoignent, tout comme ses livres, d’un long processus de recherche sur le paysage et sa représentation. Après son ouvrage sur le peintre, Jean-Baptiste Debret, Voyage pittoresque et historique au Brésil (Actes - Sud 2014), qui a donné lieu en 2016 à une exposition du même nom, il travaille actuellement sur des figures d’artistes méconnus qui ont subjectivé les paysages coloniaux.
En partenariat avec le Centre André-Chastel/CNRS
Intervenant
- Jacques Leenhardt (EHESS)
À propos du séminaire
L’idée que la nature comme espace essentiel et vital de l’être humain a été contaminée à jamais par un processus irréversible de destruction des écosystèmes fait naître de par le monde la manifestation d’un désenchantement qui dit qu’un équilibre fondamental à l’existence humaine a été rompu. Nombre de travaux relevant des humanités environnementales tentent grâce aux ressources iconographiques et textuelles de faire le récit de cette rupture. En amont il y aurait eu un autre monde à jamais perdu. C’est l’enseignement de ces travaux et les sources auxquelles ils font appel que ce programme souhaite distinguer et mettre en perspective. Ces sources sont pour certaines encore trop méconnues, notamment celles produites par les scientifiques – botanistes, zoologues, géologues, géographes, etc. – et les artistes qui ont accompagné, sans nécessairement les soutenir, les déploiements coloniaux. Pour des raisons politiques et culturelles, ces sources ont été recouvertes. Le programme « Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes » vise à contribuer auprès de la communauté scientifique et au-delà, par l’élaboration de connaissances sur les images, les textes et les transformations de lieux, au mouvement actuel des humanités environnementales qui cherche à dépasser le dualisme entre nature et culture et à repenser l’action humaine sur Terre face aux urgences climatiques et écologiques, aussi bien du point de vue des intentions qui sont à l’origine de ces productions, que de leurs modes de présentation, de réception et de la continuité de leurs effets.
Les étudiants de Sorbonne Université inscrits en master d’histoire de l’art pourront valider des crédits en suivant ce séminaire.
Voir le programme complet du séminaire
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Informations pratiques
4 décembre 2018 – 18h-21H
Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris
Entrée libre
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