Colloque international TCV-PYR/FEDER : « Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagne en Europe du XVIIIe au XXIe siècle » (Pau, 13-15 juin 2019)

Colloque international TCV-PYR/FEDER : « Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagne en Europe du XVIIIe au XXIe siècle » (Pau, 13-15 juin 2019)

13-14 juin 2019 : Université de Pau et des Pays de l’Adour, Pau (9h00-18h00)

15 juin 2019 :  Visite du site des Eaux-Bonnes (10h30-15h30)

Ce premier colloque international organisé dans le cadre du programme de recherche FEDER TCV-PYR par les Universités de Pau et des Pays de l’Adour, Toulouse Jean – Jaurès et Perpignan Via Domitia, s’intéresse au patrimoine thermal et de villégiature de montagne en Europe du XVIIIe siècle à nos jours.

Le thermalisme contemporain se développe en effet dans les zones de montagne à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les préoccupations thérapeutiques, renouvelées par le vitalisme, se doublent d’un engouement sans précédent pour les spectacles de la nature qui touche alors à l’âme. Ce thermalisme, à la clientèle parfois mondaine s’ouvre aussi aux militaires et aux indigents. Il s’épanouit au XIXesiècle comme le prouve la multiplication de sites à différentes échelles. Après la Première Guerre mondiale, sous l’action des médecins et dans le but de gagner en crédit dans un contexte de révolution de la médecine clinique et chimique, le thermalisme se réoriente vers une offre plus médicalisée et une clientèle moins fortunée. Ce mouvement est amplifié à partir de 1947 et la progressive généralisation de la prise en charge des cures par les assurances maladies. Mais l’âge d’or est passé laissant place à une période de crise ces dernières décennies. Pour y répondre, le thermalisme tente de diversifier son offre et de reconquérir une image plus ludique. Entre-temps, dès le début du XXe siècle, est venue se greffer une activité hivernale grâce aux sports d’hiver.
Dans un milieu montagnard contraint (géographie, climat, risques), l’activité thermale a marqué la morphologie urbaine qui a pu prendre des formes originales en comparaison d’autres villes à la même époque. Cependant, l’impression d’unité qui se dégage découle de la rigueur d’organisation dont elles ont fait l’objet, parfois précocement, le plus souvent au prix d’emprunts massifs : ce sont des villes nouvelles bâties autour des thermes et en fonction des paysages alentours. Des paysages qui guident l’urbanisation et que divers aménagements visent à faire fructifier, que l’on songe aux parcs, aux promenades, aux belvédères, aux routes, aux chemins de fer, aux refuges ou encore aux hôtels des voyageurs et plus généralement à l’architecture qui invite à l’évasion. En effet, le phénomène du thermalisme génère une architecture privée et publique qui a ses spécificités locales et régionales mais qui s’insère dans la réception de modèles nationaux voire cosmopolites. C’est sans doute cette organisation précoce mais aussi les solutions trouvées aux problèmes techniques, sociaux, financiers et écologiques posés par le thermalisme et par l’accueil et l’organisation des loisirs des visiteurs, qui font l’originalité des sites thermaux et touristiques et déterminent toujours une part de leur attractivité. Des patrimoines spécifiques ce sont ainsi développés, qui témoignent et participent du changement des interrelations entre les sociétés et leurs environnements.

Ce colloque propose donc d’étudier les liens entre le développement du thermalisme et l’essor de patrimoines spécifiques qui lui sont liés du XVIIIe siècle à nos jours, à l’échelle des montagnes européennes autour de quatre axes spécifiques que sont le patrimoine bâti, le patrimoine culturel immatériel (PCI), l’impact de la villégiature thermale sur l’aménagement des montagnes et la transformation des paysages et la valorisation de ce patrimoine thermal.

Contacts: item @ univ-pau.fr ou secretariat-item@univ-pau.fr

En savoir plus : http://tcvpyr.iutbayonne.univ-pau.fr/

programme colloque tcvpyr pau

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