L’utopie dans les arts décoratifs
La BnF poursuit son cycle de conférences en histoire de l’art avec une cinquième édition sur le thème « Art et utopie ». À la fin du XIXe siècle apparaît une dimension sociale des arts qui donne à l’artiste industriel une place centrale. Cette conférence analysera la place des arts appliqués dans les réseaux utopistes de l’art social autour des années 1900.
À la fin du XIXe siècle, le rapprochement des « arts mineurs » et des « arts majeurs » se fait parallèlement au souci de trouver un « style moderne » adapté aux classes émergentes. Apparaît une dimension sociale des arts qui donne à l’artiste industriel une place centrale. Association d’architectes, de peintres et de sculpteurs, le groupe de l’Art dans Tout, dont les œuvres et les expositions se regroupent de 1896 à 1901, témoigne de cette volonté de réaliser l’utopie de l’art pour tous. Entre Art Nouveau et Moyen Âge revisité, Charles Plumet, Tony Selmersheim, Henri Sauvage, Henri Nocq, Alexandre Charpentier, Félix Aubert, Jean Dampt ou encore Étienne Moreau-Nélaton s’efforcent, chacun dans leur discipline, de renouveler les arts décoratifs.
Par Rossella Froissart, directrice d’études à l’École pratiques des hautes études, spécialiste de l’histoire des arts décoratifs et de l’ornement

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