Le 11e congrès international de la Society for Emblem Studies aura lieu à Nancy (France) du lundi 3 au vendredi 7 juillet 2017. Le congrès a vocation à couvrir l’ensemble des domaines relevant des études sur l’emblématique. Les communications pourront s’attacher à quelque aspect que ce soit de l’emblème. Veuillez adresser vos propositions avant le 1er septembre 2016.
Les travaux du congrès suivent quatre orientations principales qui prolongent celles des congrès précédents: l’histoire du livre imprimé; les approches théoriques et critiques ; l’emblème « appliqué » ; l’originalité de l’emblème.
1. Faire un livre d’emblèmes
Ce thème est consacré aux différents acteurs de la conception et de la réalisation des livres d’emblèmes (libraires-éditeurs, imprimeurs, commanditaires, académies, dessinateurs, graveurs, taille- douciers, auteurs, commentateurs, traducteurs, correcteurs…), ainsi qu’aux étapes et processus de leur création (édition et réédition, réemploi, retirage, plagiat, contrefaçon ; coopération, compétition…) jusqu’à leur commercialisation incluse.
2. Lire et collectionner
L’enquête sur l’histoire des livres d’emblèmes accueille également les études centrées sur leurs lecteurs (inventaires, saisies, marques de propriété…), le marché du livre précieux, le liber amicorum, la satire et la censure, les collectionneurs, la place du livre d’emblèmes dans les collections et les bibliothèques, les relations entre livre d’emblèmes et connoisseurship. Les communications sur les grands collectionneurs des XIXe et XXe siècles, sur l’organisation et le catalogage des collections privées, sur leur réception scientifique et littéraire, seraient particulièrement appréciées.
3. Méthodologie et historiographie
Ce thème comprend les principales questions théoriques abordées par les études sur l’emblème, des plus anciennes aux plus récentes ; la nécessité des approches interdisciplinaires ; les problèmes de périodisation ; les pratiques et les méthodes de travail ; l’ethos des études sur l’emblème ; les accès à la documentation numérisée, ses effets sur la conceptualisation, la langue et le style de la production scientifique.
Par ailleurs, toutes les communications relatives aux « pionniers » des études emblématiques (notamment Mario Praz, Karl-Ludwig Selig, Karl Josef Höltgen, Daniel Russell, Peter M. Daly) ou sur l’histoire des grands thesauri (Henkel & Schöne), des databases et sites internet sont très attendues.
4. Le processus symbolique
Les sections relatives à cette partie du programme se consacrent aux trattatisti et aux théoriciens de l’impresa et de l’emblème, ainsi qu’aux pièces liminaires des livres d’emblèmes du XVIe au XVIIIe siècle. Elles peuvent aussi aborder les problèmes des règles et des conventions de l’emblème considéré comme un genre, ses relations avec l’ars memorativa, l’ars meditandi, la pédagogie et le jeu, le rôle de l’énigme, la fonction et la place de la prosodie, de la traduction et des textes polyglottes.
Ce thème comprend la recherche sur les relations entre l’emblème et la bande dessinée, le sous-titrage audiovisuel, et toute forme d’épigraphie, d’inscription et de combinaison de mot et d’image. L’empreinte emblématique dans l’art contemporain mérite à cet égard une attention particulière.
5. Livre d’emblèmes, culture matérielle et histoire de l’art
Ce thème (voir aussi thème 2) a pour but d’approfondir la connaissance du livre d’emblèmes considéré comme un artefact, quelle que soit sa valeur comme objet esthétique ou comme « machine à communiquer ». L’accent pourra être mis sur la mise en forme du texte, la composition de la page, la typographie, la calligraphie ; les aspects techniques et artistiques des xylographies ou des tailles-douces ; les marques d’imprimeurs; les additions manuscrites; les reliures. Le rôle de l’ornement et des bordures décoratives dans le processus emblématique mérite aussi une attention particulière.
6. Usages, adaptations et dérivations de l’emblème
Les recherches sur les adaptations de l’emblème à l’espace architectural, au mobilier et aux objets ont connu récemment des avancées significatives ; aussi ce thème constitue-t-il un point fort de l’appel à communications. L’« adaptation » de l’emblème pourrait se concentrer sur deux domaines de recherche : les fêtes et spectacles ; les objets. Par conséquent, cette section aurait pour but d’explorer les divers usages de la devise, de l’emblème et de toute forme complexe (y compris héraldique) dans le théâtre et les fêtes (entrées, carrousels, ballets masqués…) ; la manière dont ils contribuent à la mise en scène et à la signification ; leurs applications aux médailles et aux jetons ; le portrait ; l’épigraphie ; les sentences domestiques ; le sgraffito ; les décorations peintes et leurs programmes.
Quant aux objets proprement dits, une attention spéciale pourrait être accordée à l’univers domestique (mobilier, vaisselle, textiles, broderies, costume, taques de cheminée, cadrans solaires, ustensiles) ainsi qu’à l’imagerie populaire et scolaire, à l’affiche, aux marques publicitaires. Une attention spéciale devrait se porter sur les usages inattendus ou détournés de l’emblème.
7. Emblèmes, curiosités, mirabilia
Ce thème veut explorer les relations entre l’emblématique et les collections encyclopédiques, la Kunst- und Wunderkammer, c’est-à-dire les cabinets de curiosités et de raretés de l’art et de la nature ; la taxonomie ; les objets relevant de l’archéologie, de l’histoire naturelle, de l’ethnographie, les reliques profanes et chrétiennes ; le rôle de l’emblème dans la manière de penser, d’exprimer et de mettre en scène le mundus symbolicus considéré comme un microcosme. La représentation des emblèmes et des livres d’emblèmes dans la peinture, particulièrement la nature morte, constitue un domaine significatif de cette rubrique. Il serait bienvenu de mettre particulièrement en valeur l’innovation technique et scientifique (machines, inventions) dans l’emblème.
8. Emblème et « identité » nationale ?
Le concept de mentalité symbolique (Daniel Russell) a démontré sa fécondité particulière dans l’approche des problèmes théoriques et historiques de l’emblème. Le congrès devrait être un moment de mise à l’épreuve des hypothèses liées à ce concept. D’une part, il est proposé aux spécialistes de Shakespeare et de Cervantès d’étudier et de comparer la place de l’emblématique dans les œuvres de ces auteurs. D’autre part, il est attendu des participants qu’ils se focalisent principalement (mais non exclusivement) sur les contextes culturels et les protagonistes de trois foyers privilégiés : l’Italie, l’Europe centrale, la Lorraine et la France de l’Est.
Toutes les recherches sur les domaines de l’emblématique, même non décrits ci-dessus, sont bienvenues pour les communications. Les communications peuvent être données en français, anglais, allemand, espagnol ou italien. Veuillez éventuellement nous indiquer si vous voulez présider une section.
Veuillez adresser votre proposition pour une communication de 20 minutes avant le 1er septembre 2016 à :
Paulette CHONÉ, Professeur émérite des Universités, Présidente des Amis des Études Emblémistes en France paulettechone@gmail.com
&
Ingrid HOPEL, Professorin am Kunsthistorischen Institut der CAU Kiel Chair der Society for Emblem Studies ihoepel@kunstgeschichte.uni-kiel.de
Appel pour le congrès en PDF : Emblèmes 2016
11e Congrès International de la Society for Emblem Studies
Université de Lorraine – Nancy
Faculté de droit, sciences économiques et gestion
Lundi 3 juillet – Vendredi 7 juillet 2017
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