Festival de l’histoire de l’art, 2e édition, Fontainebleau, 25-27 mai 2012
thème : voyages; pays invité : Allemagne
Le Festival de l’histoire de l’art
Le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national d’histoire de l’art et le Château de Fontainebleau s’associent, avec le concours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, pour proposer la deuxième édition du Festival de l’histoire de l’art. Conçues comme un carrefour des publics et des savoirs, ces trois journées offrent conférences, débats, concerts, expositions, projections, lectures et rencontres dans le château et dans plusieurs sites de la ville de Fontainebleau.
Le Festival explore chaque année un thème, en 2012 « voyages », et propose trois rendez-vous annuels : le Forum de l’histoire de l’art, rendez-vous de toute l’actualité du monde des arts ; le Salon du livre et des revues d’art et Art & Caméra, panorama et perspectives sur le film et l’art.
Le Festival est aussi l’occasion de propositions pédagogiques pour l’enseignement de l’histoire des arts à l’école, à travers une Université de printemps et des ateliers pédagogiques proposés et soutenus par le Ministère de l’Éducation nationale.
L’ensemble des manifestations est placé sous le regard privilégié d’un pays invité : en 2012, l’Allemagne. Les interventions intégrant des recherches allemandes ou concernant en tout ou partie le domaine allemand seront les bienvenues.
L’appel à communication s’adresse à des chercheurs français et étrangers, de préférence francophones, confirmés ou débutants. Les propositions de jeunes chercheurs, conservateurs ou encore restaurateurs, seront examinées avec une attention particulière.
1/ Voyages
Les interventions visent à faire le point sur les recherches récentes autour de trois thématiques privilégiées, qui seront explorées de l’Antiquité à l’époque contemporaine, en essayant de couvrir toutes les aires géographiques :
A- Voyages, histoire de l’art, patrimoine
– La notion de voyage pourrait faire l’objet d’une réflexion interdisciplinaire. Par exemple, l’appel à l’anthropologie peut permettre de comparer les conceptions européennes et extra-européennes de voyage. Le concept de « transfert culturel », proposé par Michel Espagne, peut également être éclairant sur les modes et les conséquences de la circulation des productions artistiques. Thème important de la littérature, le voyage pourra donner lieu à des communications mettant en valeur le rapport entre pratiques d’écriture et pratiques artistiques.
– Le voyage est aussi une condition importante du travail des acteurs de l’histoire de l’art eux-mêmes. Les communications pourront s’intéresser au voyage dans les pratiques des historiens de l’art et des collectionneurs.
– Le sujet intéresse également l’histoire du goût. Le regard du public est influencé par différentes formes de voyages. Commerce, expéditions, expositions coloniales modifient le regard sur l’autre et l’ailleurs. Plus récemment, le développement des voyages conditionne l’appréhension de l’art ancien et contemporain : à travers la publication d’itinéraires des expositions universelles, puis de grands rendez-vous, les foires et les biennales, ou encore les grandes expositions desservies par les plus grands voyagistes.
– Des objets et des architectures permettent le voyage ou sont générés par lui. On peut penser à l’architecture des gares, des aéroports, au design des moyens de transports, aux arts décoratifs liés à l’équipement du voyage, des véhicules, etc. Des communications pourront examiner les traces des voyages depuis les objets de pèlerinage jusqu’aux cartes postales et aux souvenirs, ainsi que leur utilisation ou détournement dans l’art contemporain. Guerres et voyages forcés ont également produit des patrimoines particuliers, comme celui lié à la traite et à l’esclavage qui a fait l’objet d’un projet du Ministère de la Culture en 2011.
B- Les voyages des artistes, des œuvres, des formes, des matériaux
– Les artistes, depuis l’Antiquité, sont amenés à se déplacer. Si la guerre et l’exil sont l’occasion de voyages forcés pour les artistes comme pour leurs contemporains, certains types de voyages intéressent tout particulièrement les créateurs : par exemple les voyages d’apprentissage, voyage de compagnonnage (Zunftreise), d’éducation comme le Grand Tour, mais aussi dans des aires moins strictement européennes, les voyages initiatiques. On peut penser également au rôle des résidences d’artistes dans la création contemporaine
– Les interventions pourront s’interroger sur la manière dont le voyage de certaines œuvres, qu’il soit le fruit d’une expédition militaire, d’un voyage de découverte ou de l’exil d’un artiste ou d’un groupe d’artistes, peut modifier le paysage artistique du lieu dans lequel elles s’arrêtent. Idées et formes peuvent se diffuser par le relais d’artistes ou d’œuvres passeurs : les communications pourront explorer la circulation des modèles, la diffusion de styles internationaux, la notion de transferts artistiques.
– Accompagnant ou non le déplacement d’artistes, la diffusion de techniques et de matériaux pourra donner lieu à des communications : ainsi des voyages des marbres antiques, des techniques de construction, d’orfèvrerie etc.
C- Les voyages comme sujet ou objet d’art
– L’iconographie des voyages réels ou imaginaires, voyages spirituels ou spatiaux est abondante, depuis le voyage dans l’au-delà du Livre des morts jusqu’aux voyages extraterrestres des bandes dessinées contemporaines. Les communications pourront évoquer dans leur diversité les œuvres ayant le voyage pour sujet, afin d’éclairer comment les arts visuels rendent compte des déplacements et de leur rythme, des paysages parcourus, des modifications d’âme et de corps qu’impliquent les différents types de voyages…
– Les transformations des moyens de déplacement, la massification du voyage d’agrément, l’accélération du rythme viatique ne sont pas sans conséquence sur l’histoire du regard. La vitesse et la facilité du voyage fascine au début du XXe siècle et peut aujourd’hui être remise en question. Le voyage ou le non-voyage peut alors lui-même devenir une œuvre, qu’on songe par exemple au voyage en Transsibérien, rideaux fermés, de Gerz.
2/ Forum de l’histoire de l’art
Le Forum se structure autour de thèmes d’actualité qui évolueront chaque année, en essayant d’intéresser tous les métiers de l’histoire de l’art :
A- Actualités des musées
Cette année, les Actualités mettront l’accent sur les projets d’exposition ainsi que sur les projets de création, d’extension ou de restauration des musées.
B- Actualités des Monuments Historiques et de l’Inventaire
De même, ce sont les projets de restauration, d’exposition et de valorisation du patrimoine monumental ouvert au public qui seront mis en valeur. Les interventions présentées par les agents des services régionaux de l’Inventaire, des services des Monuments Historiques, des STAP, par les ACMH ou les CAOA seront les bienvenues.
C- Actualités de la recherche en histoire de l’art
En 2012, les Actualités de la recherche chercheront à rendre compte des recherches françaises et étrangères ayant fait l’objet d’une publication récente, individuelle ou collective, dans les deux dernières années écoulées (2010 et 2011). Elles donneront la parole aux chercheurs, des étudiants des écoles doctorales ou des écoles d’art ou d’architecture jusqu’aux chercheurs confirmés.
D- Les revues d’histoire de l’art : état des lieux
Cette année, une section particulière du Forum est consacrée aux revues, afin de mettre à l’honneur cette forme éditoriale exigeante, en plein renouvellement grâce aux nouvelles formes d’éditorialisation. Des débats pourraient permettre d’évoquer les politiques éditoriales, les publics, le choix des auteurs. Des communications pourraient présenter des nouvelles revues, des numéros récents etc.
E- Marché de l’art : histoire et actualités de la vente aux enchères
Après « Galerie et recherche », le Forum met en avant un autre sujet d’actualité des relations entre marché et histoire de l’art : la vente aux enchères. Des communications pourront explorer l’histoire de cette forme de commerce de l’art, afin de mieux comprendre ses enjeux aujourd’hui. Les interventions présentées par des acteurs du marché de l’art actuel seront les bienvenues.
Modalités de participation
Plusieurs formats d’intervention sont proposés au choix des intervenants :
– Conférence ou débat : 1 à 3 personnes maximum, modérateur compris, 45 mn.
– Table ronde : 5 personnes maximum, modérateur compris, 1h45mn
Œuvre au crible : 3 personnes maximum, modérateur compris, 1h15mn. L’œuvre au crible se propose de confronter autour d’une même œuvre projetée, choisie en rapport avec le thème de l’année, le regard de trois spécialistes de disciplines ou de périodes différentes.
Les intervenants sont invités à donner à leur présentation un caractère oral et accessible, afin de faciliter les échanges entre les intervenants et avec le public, qui sera composé non seulement de chercheurs et de responsables d’institutions, d’enseignants et d’étudiants, d’acteurs du monde des arts, mais aussi d’un grand nombre d’amateurs et de curieux moins familiers du discours scientifique et de ses codes.
Modalités de soumission et sélection des propositions
L’examen des propositions sera confié au comité scientifique du Festival. Les critères de sélection reposeront naturellement sur la qualité scientifique, mais aussi sur la variété des sujets abordés, de manière à offrir un panorama le plus vaste possible, où le plus grand nombre d’arts trouvent place.
Les projets de communication, d’une page maximum, bibliographie comprise, seront adressés exclusivement par courriel à : festivaldelhistoiredelart@inha.fr
pour le 2 novembre 2011 au plus tard. Ils doivent être rédigés en français.
Les décisions du comité scientifique seront délivrées à partir du 15 janvier 2012.
Liste des membres du comité scientifique et programme de l’édition 2011 à retrouver sur :
http://festivaldelhistoiredelart.com/
Contact :
Florence Buttay
INHA-DER
2, rue Vivienne
75002 Paris
01 47 03 89 84
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