Le colloque, selon une perspective historique utile à reconstruire l’évolution d’une situation culturelle tout à fait actuelle, vise à investiguer le thème de la construction de récits à partir de l’architecture, notamment à partir de ce qu’on appelle la « crise du modernisme ». Il voudrait cependant se concentrer – à l’intérieur du champ esthétique inévitablement hétéroclite et souvent contradictoire de ce qu’on appelle la postmodernité – sur un certain type de rhétoriques : notamment les rhétoriques de l’ « antimodernité» ou du « réactionnaire ». Par conséquent, les formes esthétiques instrumentalisées par ce type de récit en constitueront l’objet concret majeur. Ce thème implique en toile de fond une problématique que l’on peut résumer selon trois mots-clés : société, image, style. Si en effet la construction du discours est le préambule à la construction d’une action politique (J. Habermas, 1988-1962, L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot), le discours autour de l’architecture et des formes urbaines évoque le lien entre l’image, en tant qu’outil de production d’imaginaires, et la société, en tant que lieux du politique. En découle une posture épistémologique qui considère l’esthétique comme une discipline à la fois descriptive et prescriptive (S. Givone, 2008, Storia dell’estetica, Roma-Bari, Laterza ).
Axes thématiques
Le colloque se déroulera à l’ENSA Paris Malaquais dans la journée du 15 décembre 2014. Il sera structuré autour de deux axes principaux, analysant le rapport entre discours et style : d’une part, un cadrage théorique et historique du thème, d’autre part des cas d’étude singuliers, pertinents pour illustrer ce thème selon une logique plus ancrée à des « objets » physiques. Les propositions d’intervention seront donc choisies sur la base de ces deux axes :
- 1 / Quel est le cadre théorique dans lequel se produit l’ « éclectisme radical » des formes esthétiques au tournant décisif entre années soixante et soixante-dix ? Est-ce qu’il s’agit d’un changement radical, d’un point de vue philosophique et épistémologique, du rapport, toujours ambigu, entre esthétique et politique ? La postmodernité est-elle une catégorie interprétative valable ? Cet axe propose d’analyser le thème du colloque selon une perspective historique, afin de mieux cerner les enjeux de la postmodernité considérée dans la longue durée ;
- 2 / Cas d’étude où le récit a été décisif, en dépit de l’architecture même, devenue un simple « outil communicationnel ». Ces cas pourront être de deux types, concernant l’analyse d’un « objet » ou d’une stratégie d’acteur :
- Objets construits ou projets : architectures pavillonnaires, grandes opérations de réaménagement urbain, bâtiments singuliers à fort impact visuel ;
- Stratégies d’acteurs : grands investisseurs privés, grandes institutions publiques.
Organisation du colloque
Accédez à l’appel : appel Le Populisme Esthétique_ACS UMR AUSser
Date limite d’acceptation de la contribution :
le 10 octobre 2014 au plus tard
Lieu du colloque : ENSA Paris Malaquais
Date du colloque : 15 décembre 2014
Comité scientifique
- Stephanie Dadour,
- Anne Debarre,
- Orfina Fatigato,
- Federico Ferrari,
- Guillemette Morel-Journel,
- Jean-Louis Violeau,
- Bernardo Secchi.
Modalités pratiques d’envoi des propositions
– Les propositions de contribution devront être transmises le 10 octobre 2014 au plus tard. Les propositions peuvent être faites en français ou en anglais.
– Il s’agira d’un résumé de 500 mots maximum, positionnant l’intervention et indiquant le champ thématique auquel elle se réfère. La proposition sera à envoyer à l’adresse : federicoferrari78@gmail.com.
– L’acceptation de la contribution sera transmise le 17 octobre 2014 au plus tard.
– Il sera demandé aux intervenants retenus de nous transmettre un résumé étendu, de 8000 signes au maximum, pour le 9 décembre 2014. Les consignes précises de rédaction seront ensuite envoyées aux intervenants concernés.
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