à l’occasion de Mons Capitale européenne de la Culture en 2015 et Waterloo 1815-2015 le samedi 29 août 2015, 9.30-17.30
LE RÔLE DE LA SCULPTURE DANS LA CONCEPTION, LA PRODUCTION, LE COLLECTIONNISME ET LA PRÉSENTATION DES ARTS DÉCORATIFS PARISIENS EN EUROPE (1715-1815)
Appel à communications
Les intervenants potentiels sont invités à soumettre une proposition de communication d’un maximum de 300 mots avec un bref CV (de quelques lignes) au plus tard le jeudi 14 mai 2015 à l’association Low Countries Sculpture (info @ lcsculpture . org).
Un comité scientifique composé de membres et de scientifiques invités prendra une décision sur le contenu du colloque peu après cette date. Le propositions sont attendues en anglais ou en français, les deux langues du colloque. Pour les participants étrangers, une nuit d’hôtel à Mons et de modestes frais de voyages pourront être pris en charge. Thème Entre 1715 et 1815 Paris est progressivement devenue la capitale de l’Europe, « une ville de pouvoir et de plaisir, un aimant pour les personnes de toutes les nationalités, qui a exercé une influence bien au-delà des confins de la France », a écrit Philip Mansel, ou comme l’a formulé le prince Metternich « Quand Paris éternue, l’Europe s’enrhume ». Dans ce cadre historique et à une époque de bouleversements sociétaux, la consommation et l’apprécia-tion des produits de luxe ont atteint un sommet à Paris.
L’objectif de ce colloque international d’une journée sera d’enquêter sur le rôle du sculpteur dans les processus de conception et de production des arts décoratifs parisiens, des projets à grande échelle de mobilier et de décoration intérieure à ceux en porcelaine, en orfèvrerie et en bronze doré. Au cours des dernières années un certain nombre d’études ont été menées sous les auspices de musées des arts décoratifs et de sociétés savantes comme la Furniture History Society et la French Porcelain Society. Il semble maintenant approprié de confronter ces études et d’encourager des approches interdisciplinaires à un niveau européen, ainsi qu’une discussion entre tous ceux qui s’intéressent à la matérialité et la tridimensionnalité de leur objet d’étude.
Les relations entre, d’une part les architectes, les ornemanistes et les autres concepteurs, et d’autre part les sculpteurs, les menuisiers, les ébénistes, les orfèvres, les porcelainiers, les fondeurs de bronze et les autres producteurs, ainsi que les marchands merciers, seront au cœur de ces études sur les processus de conception. Une deuxième strate de compréhension de l’importance de la sculpture dans les arts décoratifs sera étudiée du point de vue du collectionnisme et des présentations historiques de ces arts décoratifs dans les capitales européennes, notamment par les générations d’immédiatement après la Révolution française, illustrée au plus haut niveau par le roi George IV de Grande Bretagne. Dans l’ensemble, l’intention de ce colloque est de tenter d’éclairer l’aspect sculptural des arts décoratifs réalisés à Paris au XVIIIe siècle et collectionnés et présentés dans les capitales européennes.
Sans prétendre établir un bilan exhaustif, cette journée d’étude – et sa publication – souhaite privilégier la confrontation des points de vue tant historiques que méthodologiques, offrir des perspectives inédites et, de manière plus générale, nourrir une réflexion sur des aspects jusque-là trop souvent négligés des arts décoratifs. Les recherches peuvent adresser les questions suivantes (liste non exhaustive):
– Quelles sont les spécificités de l’approche parisienne à la conception sculpturale tridimensionnelle qui a rendu collectionnable ses arts décoratifs ? Ou étaient-ils seulement désirables en raison de leur disponibilité à des prix considérablement réduits suite aux ventes aux enchères révolutionnaires?
– Quelles relations peut-on établir entre la « francité » des conceptions sculpturales produites à Paris et le grand nombre de concepteurs et d’artisans « étrangers » (notamment en provenance des Pays-Bas et de l’Allemagne)?
– Quel est l’impact des pouvoirs publics (par exemple, les corporations et les écoles), des intermédiaires (les marchands merciers, les agents, etc.), des salons, des sociétés privées et d’autres réseaux, sur l’aspect tridimensionnel des arts décoratifs réalisés à Paris?
– Ceux qui créent la mode et le goût: le rôle du monarque, de la cour, Paris ou Versailles, et leur intérêt pour les arts décoratifs « sculpturaux »
– Les diffuseurs du goût: le rôle des gravures et des traités concernant les arts décoratifs « sculpturaux »
– Les collaborations entre architectes, ornemanistes, sculpteurs, ébénistes, porcelainiers, bronziers, orfèvres, graveurs, etc. étaient-elles spécifiques à la production d’objets de luxe à Paris? Certaines disciplines d’arts décoratifs étaient-elles plus appropriées pour une « conception sculpturale »?
– Comment des études de cas nous renseignent-elles sur le rôle des sculpteurs dans les processus de conception et de production pour les arts décoratifs?
– Comment l’illusionnisme sculptural dans des panneaux décoratifs peints, comme ceux de Piat-Joseph Sauvage (Tournai 1744-1818) ou à la Casa del Labrador du palais royal d’Aranjuez, est-il lié à une conception et à une perception des arts décoratifs parisiens?
– Quel a été l’impact des collectionneurs d’arts décoratifs sur la conception des espaces pour exposer ceux-ci dans les capitales européennes?
– Les théories de centre-périphérie sont-elles applicables à l’interprétation des arts décoratifs réalisés à Paris et dans son arrière-pays? L’œuvre d’Abraham Roentgen et de ses bronziers est-elle une étude de cas appropriée pour cela?
Exposition Une exposition dossier sera spécialement organisée à l’occasion du colloque international: Dessiné pour être sculpté: dessins inconnus du XVIIIe siècle pour les arts décoratifs. The Low Countries Sculpture Society Rue de Trèves 67, Trierstraat B-1040 Brussels www.lcsculpture.org info@lcsculpture.org
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