Appel à communication : Séminaire international des doctorants du CRAL : « Recherches dans les arts » / International CRAL Graduate Student Seminar: ‘Research in the Arts’ (Paris, 2015-2016)

CRALCe séminaire, créé en 2007 par des doctorants du CRAL (Centre de recherches sur les Arts et le langage – EHESS/CNRS), fait partie des activités collectives du laboratoire et vise à encourager une réflexion interdisciplinaire sur les pratiques artistiques. Loin de privilégier un champ d’étude autonome, nous encourageons la représentation de tous les arts et la mise en place d’une ligne d’investigation commune, entre des interlocuteurs en provenance d’établissements différents.

Chaque séance comportera deux interventions d’une durée respective de trente minutes, suivies d’un débat d’une durée équivalente qui sera orienté par un répondant. L’intervenant pourra traiter de son sujet (dans son ensemble ou sur un point précis), des difficultés rencontrées, des méthodes employées ou encore des résultats obtenus au cours de sa recherche.

Cette année, le séminaire s’organisera en quatre axes (voir le descriptif plus bas):

Axe I. Littérature et pratiques urbaines
Axe II. Anthropologie et histoire visuelle
Axe III. Musique et patrimonialisations
Axe IV. Esthétique et dispositif cinématographique

À ce titre, nous invitons les doctorants du CRAL ou de l’extérieur à soumettre leur proposition d’intervention pour l’année 2015-2016. Nous encourageons aussi des propositions d’artistes et artistes-chercheurs, inscrits dans des écoles d’art ou sans affiliation universitaire.

Les propositions de communication doivent comporter : l’intitulé, le résumé de l’intervention (300 mots maximum), le nom du directeur de recherche, le rattachement universitaire, et un numéro où nous pouvons vous joindre. Les langues acceptées sont le français et l’anglais.

Merci de nous les faire parvenir par courriel avant le 7 octobre 2015 aux adresses de référence pour chaque axe. La réponse sera transmise pendant le mois d’octobre. Pour toute question supplémentaire vous pouvez écrire à doctorants.arts.cral@gmail.com

À noter que le séminaire aura lieu de décembre 2015 à juin 2016, les 1er et 3ème mardi du mois de 17h à 19h. Le séminaire se tiendra dans les locaux de l’EHESS, au 96-105 Bd Raspail, 75006, Paris.

Organisation

  • Littérature et pratiques urbaines : Clara Zgola, doctorante contractuelle (EHESS/CRAL – Université de Varsovie) ; Constance Barbaresco, doctorante (EHESS/CRAL). Contact : constance.barbaresco@gmail.com
  • Histoire et Anthropologie Visuelle : Fatima Aziz, doctorante (EHESS/CRAL-CEHTA) ; Jonathan Larcher, doctorant (EHESS/CRAL) ; Noémie Oxley, doctorante (EHESS/CRAL – Goldsmiths University)Contact : noemioxley@yahoo.com 
  • Musique et patrimonialisations : Elsa Broclain doctorante contractuelle (EHESS/CRAL). Contact : elsa.broclain@gmail.com
  • Équipe esthétique-cinéma : Alo Paistik, doctorant contractuel (EHESS/CRAL). Contact : alopai@hotmail.com

. Coordination Générale : Violeta Nigro Giuntadoctorante contractuelle et monitrice (EHESS/CRAL).


Axe I. Littérature et pratiques urbaines

Émergeant du croisement entre plusieurs disciplines, notamment des études culturelles, urbaines et littéraires, cet axe de recherche induit deux problématiques pour examiner de plus près les rapports possibles entre la littérature et les pratiques de la ville : analyser les représentations des façons d’habiter une ville donnée, dans les œuvres littéraires; se demander dans quelle mesure les manières d’être d’un auteur dans l’environnement urbain deviennent la pierre angulaire de sa création littéraire, tout en participant de la culture urbaine de la ville en question.

Ainsi, il sera consacré à la façon dont la littérature met en avant les différentes formes de vie, caractéristiques des lieux où habitent les personnages des œuvres étudiées. Il s’agira de se détacher d’une histoire des représentations, afin de rechercher les traces d’une manière d’occuper et de s’approprier un espace urbain, disséminées dans des œuvres littéraires. Cela suppose de s’interroger sur la façon dont la littérature s’empare des citadins privés, ou non, de ce qui structure l’urbanité, dans un contexte où le développement de périphéries urbaines est jugé comme le symbole d’une crise urbanistique.

Diverses pistes de lecture seront abordées, telles que : la place des mobilités dans la vie ordinaire des protagonistes (quels types de migrations pratiquent-ils ? Sont-elles quotidiennes ou ponctuelles ? Quelles sont leurs trajectoires et pour quelles raisons se déplacent-ils ? Quels moyens de transports utilisent-ils – trains, tramways, à pied – et dans quelle mesure cela influence leur appréhension de l’espace urbain ?) ; le rapport qu’ils entretiennent avec leur environnement urbain (de l’architecture, aussi bien de la ville que du logement, aux formes de sociabilité) ; les difficultés pour s’approprier l’espace urbain ; les perceptions que les personnages se font de l’endroit où ils vivent et de l’ailleurs qu’ils désirent ; l’équilibre ou la tension entre l’identité et l’appartenance territoriale ; la façon dont l’habitat agit sur le comportement, le gestuel, ou encore le langage des personnages.

Il implique, d’autre part, d’étudier le rôle des manières d’habiter et d’appréhender la ville des auteurs emblématiques de cette littérature qui ne cesse de contribuer à la construction d’un imaginaire urbain en pleine mutation. En effet, il s’agira également d’explorer l’écriture de la ville en tant que l’expérience vécue et personnelle  ̶  aussi bien motrice, esthétique que politique  ̶  de l’écrivain, témoignant de son immersion ou de son engagement sur le terrain.

On proposera donc de se pencher, entre autres, sur : les ambiances urbaines (sonores, olfactives, visuelles) dont les auteurs s’inspirent dans leur travail, les trajectoires, les parcours, et les itinéraires qui sont les leurs, et plus particulièrement sur les façons d’aborder et de fréquenter des lieux (parmi lesquelles on pourrait trouver l’appropriation, le squattage, l’observation participante) et leurs relations avec les procédés d’écriture et les contraintes formelles mis en œuvre. Car il semblerait que la topographie et les récits de ses espaces se manifestent de manières irréductiblement différentes selon le moyen de transport choisi (le vélo, le bus, le train, le solex sollicitent des régimes d’attention et des temporalités spécifiques) et surtout le style pédestre (c’est pourquoi il importe d’identifier les rythmes et les attitudes qui se traduisent par la flânerie, la déambulation, la marche, la randonnée, l’errance ou la dérive) adopté par chacun des auteurs dont on étudiera la démarche artistique.

Adresse électronique de contact : constance.barbaresco@gmail.com

Axe II. Anthropologie et Histoire Visuelle

Cet axe est destiné aux étudiants et jeunes chercheurs dont l’enquête se concentre sur l’image, ses usages et sa place dans une histoire des représentations et des formes visuelles, et dont les travaux s’inscrivent même partiellement dans les thématiques de l’anthropologie visuelle et de l’histoire visuelle. Il a pour vocation de créer une dynamique commune de recherche à partir d’échange et d’approfondissement des travaux en cours. Tout en respectant la pluralité d’approches, de méthodes et d’objets propres aux travaux des étudiants, les séances auront pour vocation de faire converser deux aspects de ces disciplines : une anthropologie et histoire des images, et une anthropologie visuelle caractérisée par une pratique ethnographique de l’image.

Il semble en effet impossible pour l’ethnographe visuel d’ignorer les cultures visuelles et les pratiques imagières de ses interlocuteurs ; au même titre qu’il est difficile pour l’anthropologue ou l’historien qui étudie ces usages et ces cultures d’ignorer le travail de l’ethnographe visuel, ses objets et les méthodes employées pour en rendre compte.

De la fabrication des images à leurs usages dans la vie sociale, les séances s’arrêteront sur plusieurs problématiques transversales à l’anthropologie, l’iconologie, l’histoire de l’art, les visual studies ou les études cinématographiques. Les propositions de communication s’inscriront de manière claire dans l’un des thèmes suivants.

Le premier thème « Travailler l’image » s’adresse plus particulièrement aux cinéastes, vidéastes et plasticiens non affiliés à des universités. Les intervenants présenteront leur pratique concrète des images en la mettant en perspective par rapport aux différentes tâches du cinéma documentaire et de l’avant-garde cinématographique. Les propositions pourront porter sur les installations, les « essais vidéos » et les nouvelles formes du remploi filmique et photographique qui proposent une analyse de l’image par l’image. Elles pourront également interroger les nouveaux dispositifs de prise de vue et les nouvelles technologies par lesquelles cinéastes et vidéastes rendent sensible leur expérience.

Le second thème s’adresse aux jeunes chercheurs qui font de la réalisation d’image le champ de leur enquête. Parmi les différentes problématiques qui caractérisent la pratique de « l’Ethnographie visuelle », les propositions se concentreront sur les enjeux de la prise de vue : les relations sociales qui la constituent, son éventuelle instrumentalisation par les personnes filmées ou le(s) filmeur(s),… Les interventions pourront également porter sur l’intersection entre les images de l’ethnographe et les sociabilités numériques et les cultures visuelles de ses interlocuteurs. Enfin, dans une perspective historique des communications pourront porter sur les cultures visuelles de l’anthropologie et de l’anthropologie visuelle.

Le troisième thème « Peuples exposés : usages des images de l’Autre et du Même » est ouvert à des propositions sur l’analyse des procédés filmiques et figuratifs mis en œuvre par les opérateurs et photographes pour saisir les autres sans leur reconnaître une altérité. Dans une perspective historique et/ou ethnographique, nous recevrons également des études portant sur les régimes visuels colonialistes, fascistes et totalitaires ou sur les représentations médiatiques des conflits politiques (guerres, violence). Nous serons aussi particulièrement attentifs aux recherches sur des formes actuelles des indigenous media et aux analyses des productions autochtones dans un contexte militant ou de luttes politiques.

Enfin, dans le cadre du thème des « Imageries populaires », nous recevrons des présentations qui portent sur les usages des formes visuelles populaires. Les intervenants pourront à ce propos interroger les liens entre mémoires familiales et mémoires sociales (dans les photos, films ou vidéos de famille), mais aussi les médiations des affects ou encore les constructions de récits partagés par l’usage des images sur les réseaux sociaux numériques.

Adresse électronique de contact : noemioxley@yahoo.com

Axe III. Musique et patrimonialisations

Dans les recherches actuelles en sciences sociales, la question du « patrimoine » et des processus de patrimonialisation représente un champ en pleine expansion comme en témoigne le dynamisme de la production académique (l’inflation de colloques, ouvrages, numéros de revues, séminaires, etc.) de ces dix dernières années. Nous proposons à travers cet axe d’approfondir la réflexion sur les rapports entre musique et patrimoine, à travers un dialogue interdisciplinaire, s’adressant aux doctorants de toutes les disciplines concernées par cette question. Existe-t-il des enjeux spécifiques à la patrimonialisation des pratiques musicales?

Il s’agira principalement de mettre en perspective approches théoriques et enjeux pratiques des patrimonialisations, en croisant les recherches qui s’intéressent à la gestion, la sauvegarde et la mise en valeur de musiques patrimonialisées ou en voie de patrimonialisation, mais aussi à comprendre les processus sociaux de fabrication du patrimoine musical et de construction d’un rapport au passé, d’une mémoire.

L’entrée en vigueur de la Convention pour la Sauvegarde du Patrimoine Immatériel en 2006 a introduit de nouveaux modes de fabrication et de conception du patrimoine, influençant de manière plus ou moins directe la pratique des traditions musicales éligibles à la labellisation.  Qu’elles émanent de la sphère politique ou d’une communauté de praticiens, les actions de valorisation et de sauvegarde génèrent la production de discours et de pratiques qui reconfigurent les relations entre musique, identités et territoires. On abordera d’une part les impacts de la transformation de la pratique musicale en objet patrimonialisé, et la question du contrôle des ressources (économiques, territoriales, symboliques) nées de la labellisation patrimoniale en rapport avec le développement du tourisme. D’autre part, il sera question des outils mobilisés pour la sauvegarde, telle que la pratique de l’inventaire, et de sa pertinence pour rendre compte de pratiques transmises oralement, de performances éphémères, risquant d’être réduites, voire dénaturées par l’exercice de l’énumération de données hiérarchisées. Comment inventorier des pratiques qui sont avant tout des modes créatifs du faire musical ?

On se penchera également sur les manières alternatives de faire et de dire le patrimoine, des contre-patrimonialisations mobilisées par des acteurs « dominés », utilisant le discours patrimonial de manière revendicative en contestant l’imposition d’un modèle normatif issu des institutions internationales de la sauvegarde culturelle telle que l’UNESCO. On s’intéressera particulièrement aux interactions entre les différents types d’acteurs qui participent du processus d’activation patrimoniale, en rendant compte de leurs logiques propres et en analysant les confrontations possibles entre ce que les porteurs de traditions musicales jugent nécessaire de transmettre et de sauvegarder, les représentations étatiques du patrimoine et les logiques internationales.

Adresse électronique de contact : elsa.broclain@gmail.com

Axe IV. Esthétique et dispositif cinématographique

Le point de départ de la réflexion du présent axe se situe à l’intersection des questionnements esthétiques et de l’engagement du spectateur avec une variété de phénomènes cinématographiques.

Depuis la fin du XIXe siècle, nous assistons à l’accroissement constant du nombre d’appareils et de dispositifs maintenant le spectateur dans une relation particulière au contenu visuel et audiovisuel. Cinéma, télévision, appareils portables, conçus dans le but de s’insérer dans nos vies à différentes échelles, offrent une pluralité de niveaux d’immersion, engageant une ou plus de nos facultés perceptives. Les modalités de cet engagement restent, au-delà des caractéristiques propres à un dispositif particulier, façonnées, entre autres, par des facteurs cognitifs, psychologiques, physiologiques, situationnels et culturels.

Les modalités de cet engagement offrent un terrain particulièrement riche aux interrogations esthétiques contemporaines. En constante interaction avec la réalité perçue et conçue, nous sommes transformés par cette même réalité et la transformons à notre tour. L’intérêt cognitif et émotif manifesté pour les artefacts audiovisuels, comme par exemple les films, faisant parti de cette réalité et facilité par divers dispositifs cinématographiques, émerge distinctement au sein de la variété des systèmes interactifs élaborés par et pour les hommes.

Le but de cet axe tend à l’observation de l’engagement du spectateur en relation avec une variété de dispositifs et appareils (des formes variées qu’endossent les phénomènes cinématographiques aux dispositifs portables et systèmes de réalité virtuelle) dont la première fonction se situe dans la présentation d’images mouvantes.

Nous nous intéressons ici aux modalités du cognitif, du perceptif, des aspects de l’expérience du spectateur/sujet et des systèmes élaborés transmettant des artefacts audiovisuels (cinéma) ou facilitant l’interaction avec de tels artefacts (visiocasque). Comment les spectateurs modèlent ou conceptualisent certains aspects de leur expérience ? Selon quelles modalités les différents dispositifs suscitent-ils une variété d’états émotifs ? Comment le spectateur négocie-t-il la variabilité des niveaux d’immersion entre divers dispositifs ? Comment les particularités physiques du dispositif (spatiales, temporelles) affectent-elles l’expérience du spectateur…?

Éclairés par les pistes citées ci-dessus, nous accueillons les projets reflétant une variété de formes de recherches et méthodologies : études philosophiques, études historiques, esquisses de modèles cognitifs, études de cas relevant de pratiques spectatorielles particulières…

Adresse électronique de contact : alopai@hotmail.com

 

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This seminar, created in 2007 by graduate students of the CRAL (Centre for Research on Arts and Language – EHESS/CNRS), is part of the centre’s collective activities and aims to foster interdisciplinary research on artistic practices. Far from favouring a unique field of studies, we encourage the representation of all the arts and seek to provide a space of discussion between interlocutors from different institutions.

Each two-hour session will include two thirty-minute presentations, followed by a debate of an equivalent duration, guided by an invited discussant. The participants can present their research topics (as a whole or with emphasis on a specific question), and the difficulties, methodology, and results of their research.

This year, the seminar will be organised in four study tracks (find detailed description below):

Track I. Literature and urban practices
Track II. Visual Anthropology and Visual History
Track III. Music and World Cultural Heritage
Track IV. Aesthetics and the Cinematic Dispositive

Therefore, we invite PhD Candidates of the CRAL and from other institutions to submit their proposals for the 2015-2016 academic year. We also encourage proposals from artists and those involved in art-based research, enrolled in an art school or without an institutional affiliation.

Proposals must include: title, abstract (300 words max.), name of the research supervisor, university affiliation, and a phone number where we can reach you. We accept proposals in French and English.

Please send proposals by e-mail before 7 October 2015 to the contact address given for each track. A response will be transmitted during the month of October. For any additional questions please write to doctorants.arts.cral@gmail.com

The seminar will take place from December 2015 to June 2016, every 1st and 3rd Tuesday of each month from 5 pm to 7 pm. It will be held at the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS): 96-105 Bd Raspail, 75006, Paris.

ORGANIZATION

. Literature and urban practices: Clara Zgola, PhD Candidate (EHESS/CRAL – University of Warsaw); Constance Barbaresco, PhD Candidate (EHESS/CRAL).
CONTACT: constance.barbaresco@gmail.com

. Visual Anthropology and Visual History: Fatima Aziz, PhD Candidate (EHESS/CRAL-CEHTA); Jonathan Larcher, PhD Candidate (EHESS/CRAL); Noémie Oxley, PhD Candidate (EHESS/CRAL – Goldsmiths University)CONTACT: noemioxley@yahoo.com

. Music and World Cultural Heritage: Elsa Broclain PhD Candidate (EHESS/CRAL). CONTACT: elsa.broclain@gmail.com

. Aesthetics and the Cinematic Dispositive: Alo Paistik, PhD Candidate (EHESS/CRAL). CONTACT: alopai@hotmail.com

Seminar Organizer: Violeta Nigro Giunta, PhD Candidate (EHESS/CRAL).

 

Track I. Literature and urban practices

Emerging from an inter-disciplinary approach including urban, cultural and literary studies, this track proposes two sets of problems to examine the possible relationships between literature and urban practices: to analyse the representations of the ways to inhabit a given city, in literary works; to question up to what extent the ways of being of an author in the urban environment become the cornerstone of his literary creation, while taking part of the urban culture of their cities.

The main focus will be devoted to how literature highlights different forms of life, to the characteristics of the places inhabited by the characters of the studied works. We propose to detach ourselves from the history of representations, with the objective of searching for traces (scattered in the works) of diverse ways of occupying and appropriating the urban space. This implies considering how literature seizes citizens devoid of public services; questioning what structures urbanity, in a context where the development of the peripheries is considered as the symbol of an urban crisis.

From this starting point, different possible readings will be put forward, such as: the role of mobilities in the ordinary life of the protagonists (what types of migration emerge? Do they take place daily or occasionally? What are the trajectories traced by the protagonists and why do they move? What means of transport do they use – trains, trams, walking – and to what extent do these influence their apprehension of the urban space?); the relationship they establish with their urban environment (the city architecture, urban housing, forms of sociability); the difficulties in appropriating the urban space; the perceptions that characters have of where they live and of where they would desire to live; the tension – or balance – between identity and territorial belonging; the way in which the environment affects behaviour, the gestures, and the language employed by the characters.

It will finally involve studying the role of ways of inhabiting and apprehending the city of emblematic authors who also contributed to the construction of an urban imaginary that is changing. This track is also interested in research that explores the writing of the city as the personal experience and life of the writer (physically, aesthetically and politically), bearing witness to his immersion or commitment to the environment.

We therefore propose to consider, among others, the following topics: urban atmospheres (sound, olfactory, visual) which the authors are inspired in for their work; trajectories, routes, and itineraries that are theirs, and more specifically the ways in which they address and attend places (for example through misappropriation, squatting, or participant observation); and their relationship with the writing processes and the formal constraints they encounter. Because it would seem that the topography and stories of its spaces manifest themselves irreducibly in different ways, depending on the chosen means of transport (the bike, the motorbike, the bus, the train, all solicit different degrees of attention and specific temporalities) and especially depending on the walking style (this is why it is important to identify the different rhythms and attitudes such as strolling, rambling, walking, hiking, wandering or drifting) adopted by each author, whose artistic approach will be our objet of study.

Contact E-mail Address: constance.barbaresco@gmail.com


Track II. Visual Anthropology and Visual History

This axe concerns students and young scholars whose research focuses on the image, its uses and practices, and its place within a History of representations and visual forms, and which explore, at least partially, questions relevant to visual anthropology and visual history. It aims to create an exchange through in-depth study of on-going works. Along with a plurality of approaches, methods and objects, sessions will be designed to encourage dialogue between two aspects of these disciplines: an anthropology and history of images, and a visual anthropology defined by an ethnographic practice of the image.

Indeed, as the visual ethnographer cannot afford to ignore the visual cultures and the imaginary practices of his interlocutors, similarly, the anthropologist or the historian studying these visual cultures and imaginary practices cannot take the risk to ignore the work of the visual ethnographer, his objects, and his methods to understand and recount the culture of his filmed subjects.

From the production of images to their usages in social life, sessions will favour a cross-disciplinary approach, involving anthropology, iconology, art history, visual studies, or film studies. Proposals should clearly fall within one of the following themes.

The first theme, “Working the image”, concerns primarily filmmakers, video artists and visual artists without an institutional affiliation. Participants can present their work, in relation to documentary cinema and the cinematic avant-garde. Proposals may focus on installations, « film essays » and new forms that re-invest existing filmic and photographic materials, and should bring a reflexive approach upon their work, questioning and analysing the image through their production. They could also examine the new filming devices and technologies through which filmmakers and video artists convey their experience.

The second theme concerns young scholars producing images as part of their on going studies.. Within the particular visual apparatus defining “Visual Ethnography”, the proposals should focus on the challenges faced during filming: the social relationships established between the filmmaker and his subjects of study – filmed or not – necessary to the construction of the film,, the possible manipulations exerted by the person filming upon the filmed subject and vice-versa, etc. Proposals could also focus on the intersections between the images made by the ethnographer, the digital sociability and the visual cultures of his interlocutors. Finally, from a historical and political perspective, the presentations could explore the visual cultures produced by anthropologists and visual anthropologists.

The third theme, Exposed people: using the image of the other and of the Self”, encourages proposals analysing filming techniques and figurative methods used by filmmakers and photographers to capture the other without recognising his alterity. Using an historical or ethnographic perspective, papers on colonial, fascist and totalitarian visual regimes or on media representations of political conflicts (wars, violence) will be examined. We are also particularly interested in papers exploring current indigenous media forms, and indigenous media produced within the context of militancy and political struggles.

Finally, under the theme “Popular imagery”, we call for proposals focusing on the uses of popular visual forms. Participants could examine the links between family and social memories (in family photos, films or videos), but also the mediations of affects and the construction of a shared narrative through the use of images on online social networks.

Contact E-mail Address: noemioxley@yahoo.com

 

Track III. Music and World Cultural Heritage

In current research in social sciences, the issue of “cultural heritage” and the institutionalisation of a world heritage process represent a growing field of study, as evidenced by the dynamism of the academic production on the subject (ever growing conferences, books, issues of journals, seminars, etc.) during the last decade. The aim of this track is to offer a space for further reflection on the relationship between music and world cultural heritage, through an interdisciplinary dialogue, aimed at students of all disciplines involved in this topic. Are there specific issues to the process turning musical practice into cultural heritage?

We encourage proposals that put theoretical approaches as well as practices regarding the heritage industry into perspective. This could be achieved by encouraging a dialogue between on going research interested in cultural management, the conservation and recognition of musics that have been declared world cultural heritage or are about to, but also to understand the social processes of manufacture of musical heritage and construction of a link to the past, to memory.

The signing of the Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage in 2006 has introduced new ways of manufacturing and conceiving heritage, influencing in a more or less direct way the practice of musical traditions eligible for such labelling.  Whether they originate from the political sphere or from a community of practitioners, the actions of promotion and safeguarding generate discourses and practices that reconfigure the relationships between music, identities and territories. On the one hand, we encourage proposals that examine the impacts of the transformation of musical practices into potential intangible heritage, and the question of controlling resources (economic, territorial, symbolic) that arises from the heritage label in relation to the development of tourism. On the other hand, we are interested in the set of tools that are mobilized for safeguarding, such as the practice of inventory, and its relevance to reflect orally transmitted practices, ephemeral performances, which risk being diminished, or even denaturalized through the exercise of enumerating data hierarchically. How can we make an inventory of practices that are, above all, creative ways of music making?

Finally, proposals could examine the alternative ways to do and say heritage, anti-heritage practices mobilized by “dominated” actors, using the heritage industry speech to challenge the imposition of a normative model derived from international institutions of cultural safeguarding such as the UNESCO. We are particularly interested on the exchanges between different actors that contribute to the process of heritage activation, that explain their own logic and analyse the potential confrontations between what the carriers of musical traditions consider necessary to transmit and save, the state representations of heritage, and the international judgments.

Contact E-mail Address: elsa.broclain@gmail.com

 

Track IV. Aesthetics and the Cinematic Dispositive

The point of departure serving the discussions of this track lies at the intersection of aesthetic enquiry and the spectatorial engagement with various cinematic phenomena.

Since the end of the nineteenth century, we have been increasingly surrounded by devices and localized systems, that is, dispositives that draw the spectator into a particular relationship with visual or audio-visual content. Cinema, television, and portable devices, designed to fit into our lives at different junctures and to offer different levels of immersion, engage one or more of our perceptual faculties. The modalities of that engagement are, beyond the characteristics of a particular dispositive, shaped, among others, by cognitive, psychological, physiological, situational, and cultural factors.

The modalities of that engagement offer a particularly rich terrain for an enquiry of interest to contemporary aesthetics. We are in constant interaction with perceived and conceived reality, being shaped by it, and in turn, shaping it. The cognitive and emotive interest that we manifest towards audio-visual artefacts, for instance films, being part of that reality and facilitated by diverse cinematographic dispositives, is especially salient among the various interactive systems designed by and for humans.

The aim of this track is to examine the spectator’s engagement with diverse dispositives and devices (from various forms of cinematic phenomena to portable and virtual reality (VR) devices) whose primary intention is to present moving images. We are interested in the modalities of the cognitive, perceptual, and experiential aspects of the relationship between the spectator/subject and systems designed to convey audio-visual artefacts (e.g. cinema) or to facilitate interaction with such artefacts (e.g. VR headsets). How does the spectator model or conceptualize certain aspects of their experience? Through which modalities do different dispositives provoke various emotive states? How does the spectator negotiate different levels of immersion between different dispositives? How do the physical (e.g. spatial, temporal) characteristics of the dispositive impinge on spectator’s experience…?

Informed by the aforementioned directions, we welcome proposals reflecting various research forms and methodologies: philosophical enquiries, historical studies, outlines of cognitive models, case studies pertaining to specific spectatorial practices…

Contact E-mail Address: alopai@hotmail.com

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