Dans cette période exceptionnelle de confinement où nous vivons en grande partie repliés, la revue Histoire de l’art vous invite à vous libérer, et à profiter de votre temps libre (!) pour développer vos talents d’invention et d’imagination : elle vous invite à composer une fiction, en images ou en mots, liée à l’histoire de l’art.
L’histoire de l’art s’est en effet définie, en tant que branche du savoir académique, en empruntant aux disciplines déjà constituées des démarches scientifiques, positives, hypothético-déductives, ou d’analyse visuelle. Avant tout, elle travaille sur des produits issus de la capacité de fantasia, d’imagination d’artistes.
Profitons de ces circonstances extraordinaires de déboussolement (sans plus guère de repère spatial, dans une pièce-monde et sans rythme calendaire puisque le jour de semaine égale le dimanche) pour sortir du texte contrôlé et composer un conte, plus ou moins vraisemblable, en histoire de l’art, et stimuler ainsi nos talents d’invention, d’imagination et de poïesis.
La proposition peut être un discours lié à l’histoire de l’art en images (un cadavre exquis d’œuvres par exemple) ou en mots (sur une œuvre, sur un artiste, un historien de l’art ou une personne du monde de l’art, critique, marchand, amateur) ou associant images et textes. Du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde à Ripley et les ombres de Patricia Highsmith en passant par Un cabinet d’amateur de Georges Perec ou Comment Wang Fô fut sauvé de Marguerite Yourcenar, nombreux sont les précédents littéraires à ce plaisir de composer une fiction en histoire de l’art.
Extraordinaire sera également la publication de ce volume d’Histoire de l’art : une publication à coût zéro, et peut-être infinie … Les propositions retenues par le comité de rédaction seront publiées en ligne sur le blog de l’APAHAU, au fil des jours. Le nombre d’essais à publier n’est pas limité et l’appel pourra être renouvelé, aboutissant ainsi à une suite sans fin.
Ce numéro de la revue Histoire de l’art sans numérotation (il est ainsi hors du temps) flottant sur le paysage sans limite du web correspond bien néanmoins aux exigences de méthodes de la revue : cet exercice permet de faire voir l’imaginaire des historiens de l’art, et sa publication sera accompagnée d’articles de réflexion sur celui-ci (comment ont été argumenté les choix du comité de rédaction sur ces exercices de fiction, analyse de l’imaginaire qui y est développé, etc.). Faire un travail de fiction nous permettra peut-être de mieux analyser nos processus de recherches.
Les essais peuvent être d’une longueur très libre, entre 2 et 15 pages. Ils sont à envoyer à l’adresse suivante – revuehda@gmail.com- , avant le 15 mai 30 mai. Les images doivent être a priori libres de droit. Les articles seront publiés à partir du 15 juin.
Nous attendons vos projets, contes et fables, nombreux, sans modération.
Cet appel est également à relayer sans modération.
Et surtout, prenez bien soin de vous !
L’ensemble du comité de rédaction d’Histoire de l’art
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