Écritures de l’histoire de l’art : l’histoire de l’estampe, Maxime Georges Métraux, 6 décembre 10h (Paris, visioconférence)

Écritures de l’histoire de l’art : l’histoire de l’estampe (1700-1945). 6 décembre 2023, Maxime Georges Métraux (Galerie Hubert Duchemin / Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

Séminaire de recherche en partenariat entre l’École du Louvre, l’Université de Poitiers (Criham) et l’Université Rennes 2, adossé au projet « Amateurs et réseaux savants en France (1700-1914). Histoire intellectuelle, culturelle et sociale des amateurs et collectionneurs d’images gravées et enluminées » (UR Histoire et critique des Arts, Université Rennes 2).

 

 6 décembre 2023 (10 h – 12 h) : Maxime Georges Métraux (Galerie Hubert Duchemin / Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) Jean-Michel Papillon (1698 – 1776) : artiste, encyclopédiste et historien de l’estampe

 

Issu d’une importante dynastie de graveurs, Jean-Michel Papillon ambitionne de redonner du prestige à la gravure sur bois durant la première moitié du XVIIIe siècle. Outre sa foisonnante production graphique, cette entreprise se concrétise principalement par une volonté de transmettre les savoirs liés à son art. Il s’est notamment fait théoricien en rédigeant un imposant Traité historique et pratique de la gravure en bois. Bien qu’à manier aujourd’hui avec parcimonie, celui-ci n’en demeure pas moins une ressource extraordinaire et constitue une référence essentielle pour l’histoire de l’estampe et plus largement pour la culture visuelle du XVIIIe siècle.

Cette vaste somme de connaissances n’est pourtant pas sa seule contribution à l’histoire de l’art puisque Jean-Michel Papillon est aussi rédacteur de nombreuses entrées dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il est non seulement l’auteur de plusieurs articles dédiés à la gravure mais il fournit également des ornements typographiques pour celle-ci.

Conscient de l’importance de l’accès au savoir et du rôle de l’écrit dans la transmission des techniques artistiques, Jean-Michel Papillon est une figure dont l’étude permet de saisir pleinement le phénomène de « réduction en art », concept théorisé par Hélène Vérin et Pascal Dubourg-Glatigny. Membre de la Société des Arts, le graveur s’est grandement intéressé aux monogrammes mais aussi à de nombreux domaines en lien avec la pratique de la gravure. Son riche témoignage sur sa formation d’historien autodidacte renseigne avec précision sur sa manière d’acquérir ses connaissances, de restituer son savoir et d’écrire sur son art en tant que praticien, dans un champ alors majoritairement dominé par les hommes de lettres.

 

Organisation : Pascale Cugy (Université Rennes 2) ; Estelle Leutrat (Université de Poitiers, Criham) ; François-René Martin (École du Louvre).

Les séances ont lieu simultanément à l’École du Louvre et en visio-conférence. Pour tout renseignement et inscription, merci d’écrire à pascale.cugy@univ-rennes2.fr.

Visuel : Portrait de Jean Michel Papillon illustrant le tome 1 du Traité historique et pratique de la gravure en boisca. 1766, gravure sur bois, Paris, Bibliothèque nationale de France.

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