De l’invention du dessin avec la fille de Dibutade traçant le profil de son amant partant pour la guerre à Duchamp désacralisant l’œuvre d’art et le sacrement du mariage, l’art et son histoire est lié au plaisir charnel. Mais cette dimension érotique fut rarement prise en compte en histoire de l’art.
Depuis l’essai Ouvrir Vénus et l’exposition Picasso érotique le thème des relations entre art et érotisme est devenu d’actualité et est ainsi au programme du concours de l’INP. Le nu féminin, longtemps idéalisé, est devenu le lieu d’une ouverture et d’une blessure, et le corps du Christ a un sexe, plus ou moins voilé par des linges pudiques. L’art recouvre, mais est aussi un processus de dévoilement.
De la Vénus grecques en bikini aux scènes érotiques et masochistes de Klossowski, en passant par les scènes obscènes du Moyen Age, la libido de Raphael, les gravures de mode légère sous Louis XIV ou la transposition du nu de la peinture à la photographie, cet ouvrage rassemble des études neuves et originales sur ce sujet. Des perspectives, rédigées notamment par des spécialistes allemand et américain, développent les tendances actuelles de la recherche, de l’érotisation du corps et/ou du regard …
Numéro sous la direction de Claire Barbillon et de François Queyrel, sommaire
N°66, paru en mai 2010, 186 p.
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