Le sujet du poil pourrait apparaître superflu ou anecdotique voire même être matière à plaisanteries plus ou moins graveleuses. Considéré d’un point de vue historique rigoureux, il se révèle toutefois comme une vraie source de réflexions des plus diverses. Au-delà des modes ou des caprices personnels, le poil a toujours signifié, constitué, un marqueur visuel et symbolique pour dire le genre, la rectitude morale, le raffinement esthétique ou la puissance érotique. La journée d’étude du 5 juin 2013 intitulée « Barbes, moustaches et toisons : jalons pour une histoire du poil » proposera quelques perspectives dans ce nouveau champ de ce qu’il conviendra peut-être de baptiser un jour la « nanohistoire ».
Les chercheurs participant à cette journée d’étude à la confluence de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la philosophie, de la littérature et de l’anthropologie sont issus de diverses universités françaises ou étrangères (université d’Aix-Marseille, d’Ottawa, de Paris-IV…), de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (Lycée Gambetta d’Arras) et de musées français (musée Sainte Croix de Poitiers, musée des Beaux Arts d’Arras).
Organisée par Jean-Christophe Abramovici, professeur en littérature et histoire des idées du XVIIIe siècle à l’université de Valenciennes, et par Mathieu Mercier, chercheur en histoire du XVIe siècle au centre Roland Mousnier de l’université Paris IV-Sorbonne et chargé de cours d’histoire moderne à l’université de Valenciennes, cette journée d’étude s’ouvre à tous les publics, étudiants, enseignants, érudits ou simples curieux. Les communications feront l’objet de l’édition d’un livre d’actes dans le courant de l’année 2014.
Programme :
Présentation par Jean-Christophe ABRAMOVICI
- Élise GILLON (CPGE, lycée Gambetta, Arras) : Augustin, l’éternité a(u) poil.
- Florent POUVREAU (Université de Grenoble II) : « Défaire le poil » : Tonsure, tonte et rasage dans les manuscrits enluminés du Moyen Âge.
- Mathieu MERCIER (Université de Valenciennes) : Comment la barbe vient aux hommes : du poil courtisan féminisé sous Henri III au triomphe du poil belliqueux sous Henri IV.
- Audrey GILLES-CHIKAOUI (Université d’Aix-Marseille-Université d’Ottawa) : Marc Papillon de Lasphrise ou les ambiguïtés du poil.
- Jean-Christophe ABRAMOVICI (Université de Valenciennes) : Le poil et le médecin.
- Daniel CLAUZIER (Musée Sainte Croix, Poitiers) : Deux glabres pour un Barbu : La mort de Hyacinthe par Jean Broc (1801).
- Vincent VIVÈS (Université de Valenciennes) : Quand le cil bas et lourd… : poil et hétérologie.
- Anne ESNAULT (Musée des Beaux Arts, Arras) : Regard sur le poil et ses représentations dans l’histoire de l’art.
Conclusion par Mathieu MERCIER
URL de référence : http://www.univ-valenciennes.fr/
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