Journée d’étude: Les richesses du fonds d’Argenson (Jeudi 11 avril 2013, Poitiers)

Journée d’études organisée par le CRIHAM, sous la direction de Véronique MEYER, Marie­Luce PUJALTE–FRAYSSE et Anne­ Sophie TRAINEAU ­DUROZOY

Source unique dans l’histoire de la société aristocratique du XVIIIe siècle et de sa culture, les archives de la famille d’Argenson, déposées au fonds ancien de la bibliothèque universitaire de Poitiers, illustrent les activités d’une famille de haute lignée au service de la monarchie. Si les enjeux politiques et les réseaux d’influence s’expriment au quotidien dans les correspondances, mémoires et autres documents, les arts sont au cœur des échanges, à l’échelle aussi bien nationale qu’internationale.

Cette journée d’études organisée par le CRIHAM, Centre de recherches inter­ disciplinaires en histoire, histoire de l’art et musicologie, sera l’occasion de souligner l’importance et l’intérêt de ce fonds. Après une présentation générale, cette journée s’articulera autour des trois générations de la famille, et s’intéressera en particulier à Marc­René de Voyer d’Argenson (1722­ 1782) et à son entourage. À partir d’études de cas précises, on s’attachera à démontrer la richesse de ces archives et à mettre en évidence les perspectives de recherche qu’elles offrent.

Cette journée est une première étape pour la préparation d’un colloque et d’une exposition prévus à l’automne 2014.

Matinée 10h-­13h ■ Présidence de séance : Véronique Meyer

10h

Ouverture de la journée d’études par Françoise d’Argenson (responsable des archives de collection du musée Sainte­Croix de Poitiers)

10h30

Présentation de la journée d’études et du projet de colloque et d’exposition en 2014, par Véronique Meyer (professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université de Poitiers) et Marie­Luce Pujalte (maître de conférences d’histoire de l’art moderne à l’Université de Poitiers)

11h

Les Archives de la branche cadette de la famille d’Argenson, par Anne­Sophie Traineau­Durozoy (conservatrice du Fonds ancien de la bibliothèque universitaire de Poitiers) Déposées au Fonds ancien de la bibliothèque universitaire de Poitiers depuis 1976, les archives de la branche cadette de la famille d’Argenson forment un ensemble d’une grande valeur intéressant non seulement l’histoire du Poitou, de la Saintonge et de l’Angoumois, mais aussi l’histoire politique, administrative, culturelle et artistique de la France aux XVIIIe et XIXe siècles.

11h45

La découverte d’un précieux Fonds privé, par Nicole de Blomac (chercheur à l’EHESS) et Christophe Morin (maître de conférences d’histoire de l’art moderne à l’Université François Rabelais de Tours)

12h30 Discussion

Après­midi 14h­-18h ■ Présidence de séance : Jérôme Grévy (directeur du CRIHAM)

14h

Sophie Delhaume (docteur ès Lettres de l’Université de Poitiers, gérante de la Société Arkhea). L’intervention présentera les conclusions de la journée d’étude que Sophie Delhaume a organisée en juin 2012 au château des Ormes sur les Cercles et Réseaux de la fin des Lumières à la Restauration et soulignera les réseaux d’influence mis en lumière par la correspondance qu’elle a étudiée.

14h45 

Le mécénat du marquis de Voyer au château et aux haras d’Asnières ­sur ­Seine : enjeux politiques et culturels (1750­1755), par Philippe Cachau (docteur en histoire de l’art de l’Université de Paris­I Sorbonne, chercheur, conseiller et chargé de communication du patrimoine). C’est le contexte des ambitions autour du château d’Asnières ainsi que l’intérêt historique et artistique qui seront évoqués ici, lesquels permettent de mieux comprendre l’action de Voyer et de son père, le comte d’Argenson, dans les domaines artistique, littéraire et équestre aux Ormes. Seront aussi évoquées les relations étroites entre Voyer et Mansart de Sagonne, le grand ordonnateur de l’ensemble asniérois. Relations qui dépassaient le simple stade professionnel pour s’engager vers des liens amicaux, financiers et initiatiques. Autant d’aspects qui illustrent les relations futures avec Charles De Wailly et sur lesquels le fonds D’Argenson de Poitiers apporte un éclairage précieux

15h30

Architecte et patron : réflexions à propos de la correspondance de Charles De Wailly au marquis d’Argenson (1754­1777), par Monique Mosser (ingénieur d’études au CNRS au Centre André Chastel, Paris). S’échelonnant de 1754 à 1777, les 55 lettres adressées par l’architecte Charles De Wailly au marquis d’Argenson, permettent de suivre une grande partie de la carrière de l’architecte de la Comédie­Française. D’Argenson fut son mentor, dès avant son départ pour l’Académie de France à Rome, en même temps que son principal client privé. La majorité de cette correspondance (entre 1769 et 1773) a donc trait à des travaux pour le château des Ormes et pour l’Hôtel d’Argenson à Paris, plus connu comme la Chancellerie d’Orléans. Mais il y est aussi question de l’Opéra de Versailles, de la genèse du Grand Salon du Palais Spinola à Gênes, du château de Montmusard que De Wailly construisit pour Fyot, beau­frère d’Argenson, etc.

16h15

Le marquis de Paulmy et la construction d’une bibliothèque comme œuvre, par Eve Netchine (directeur­adjoint de la Bibliothèque de l’Arsenal de Paris) Antoine­René de Voyer d’Argenson, marquis de Paulmy (1722­1777) est moins connu pour sa carrière d’ambassadeur et de ministre de la guerre que pour sa bibliothèque qui compte parmi les plus riches de son temps. « Cette bibliothèque, qui étoit devenue célèbre dans l’Europe littéraire, ne fut point pour lui ce que sont les cabinets de livres pour tant d’oisifs opulens, un vain objet de luxe & d’ostentation » (Henri­Cardin­Jean­ Baptiste d’Aguesseau (1747­1826). La pérennité du fonds de manuscrits, d’estampes, de livres, médailles conservés à la bibliothèque de l’Arsenal dans les lieux même où la collection fut constituée, permet l’étude des pratiques de ce collectionneur bibliographe et érudit qui, comme le reste de sa famille, allie de hautes fonctions politiques et une constante implication dans la vie artistique et littéraire de son époque.

17h

Discussion et conclusion

 

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