Alors que le gouvernement avait dit qu’il ne ferait pas passer de lois ayant des incidences trop fortes sur le futur de la société française pendant la période de confinement ou de déconfinement, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) fait son chemin. La ministre profite visiblement de ce que les universités sont fermées (et elles le restent, on se demande pourquoi, quand la SNCF peut remplir ses trains sans imposer aucune mesure de distanciation …) pour faire passer une loi dont les premiers éléments connus avaient été très contestés par la communauté des chercheurs et des enseignants-chercheurs.
La loi est ainsi présentée dans un calendrier très resserré aux différents conseils (CNESER, CTMESR et CTU ) qui doivent se réunir en partie par visioconférence, ce qui ne permet pas de vrais débats, pour être présentée en conseil des ministres le 8 juillet.
Si quelques éléments du projet sont intéressants, de nombreux points critiques (tenure track baptisé « Chaire de professeur junior »; rôle considérable donné à l’ANR) apparaissent bien dans la loi.
Vous trouverez les textes du projet de loi et une analyse de celui-ci dans cet article : LPPR, le projet de loi.
Olivier Bonfait
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