Le programme des Transferts artistiques dans l’Europe gothique de l’Institut national d’histoire de l’art tenait sa première journée d’étude le 13 décembre 2010. Cette première rencontre (d’une série de trois) a abordé le thème des transferts techniques et technologiques dans l’Europe gothique (XIIe-XVIe siècles). Elle a été l’occasion de discussions et d’échanges très intéressants sur un aspect de cette question importante des transferts.
Outre l’introduction de la journée par Jean-Marie Guillouët (Maître de conférence – Université de Nantes et conseiller scientifique à l’INHA), plusieurs communications sont mises en ligne :
L’étude des techniques de taille de pierre par Frans DOPERE (Chercheur en architecture médiévale).
Influence flamande et technique méditerranéenne dans l’Italie du XVe siècle par Claire CHALLEAT (Historienne de l’art) avec Dominique ALLART (Université de Liège/Transitions-Centre d’études du Moyen Âge tardif et de la première Modernité) en répondant.
Les chemins de la glaçure stannifère en France, XIIe-XIVe siècles, par Jan ROSEN (CNRS- UMR 5594 ARTeHIS) avec Xavier DECTOT (Musée National du Moyen Âge, Paris) en répondant.
Les interventions mises en ligne
Ce programme de recherche, commun à l’INHA et aux universités de Liège et Toulouse, réunit un réseau de chercheurs européens autour de la question de la circulation des artistes et des œuvres en Europe du XIIe au début du XVIe siècle.
La mobilité des artistes et des œuvres en Europe au Moyen Âge, dont le constat a déjà été établi, constitue un objet de recherches pour les historiens de l’art depuis plusieurs années. Cependant, les questions soulevées par ces déplacements dépassent le simple repérage du parcours des hommes ou des œuvres. Leur analyse à travers la notion de transferts artistiques – notion particulièrement pertinente pour notre discipline – permet de déplacer le problème, trop souvent encore centré autour de la question des influences ou de la réception, et de prendre en compte la dimension perturbatrice des transferts.
L’INHA, en partenariat avec les universités de Liège et Toulouse, et s’appuyant sur un réseau de chercheurs international, réalise une base de données permettant de constituer un répertoire le plus complet possible de l’ensemble des artistes « exogènes » dans l’Europe gothique du XIIe au XVIe siècle. Ce travail est ponctué de trois journées d’étude – celle qui eut lieu en décembre 2010 (à Paris) : Transferts techniques et technologiques ; décembre 2011 (Toulouse) : Conditions socio-économiques des transferts artistiques ; novembre 2012 (Liège) : Les conséquences formelles et stylistiques des transferts artistiques – et se conclura par un colloque international au printemps 2013.
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