Parution : « Corrège : la camera di San Paolo à Parme » [réédition de l’ouvrage de Panofsky]

Panofsky E., Corrège : la camera di San Paolo à Parme, Paris : Hazan, 2014 [éd. orig. 1961]

13,5 x 20 cm

144 pages, 76 illustrations N&B

Parution : 2014

Prix : 12 €

ISBN : 9782754104296

Pour découvrir l’ouvrage sur le site des éditions Hazan, cliquez ici

La Camera di San Paolo est l’un de ces lieux un peu secrets qui, en marge des cycles célèbres et des chefs-d’œuvre reconnus, constituent pour l’histoire de l’art des rendez-vous obligés. La singularité du propos, immédiatement visible, son caractère d’énigme ou de rébus font des peintures ornant cette « chambre » une véritable nasse symbolique où le visiteur fasciné se sent quelque peu perdu. Pourquoi et pour qui le Corrège a-t-il peint cet étrange cortège ? D’où viennent et que disent les figures ? À ces questions, l’étude de Panofsky répond, non de façon dogmatique, mais en suivant point par point le véritable réseau d’indices dissimulé dans les grisailles et le treillis de feuillage qui forme ce plafond unique en son genre. Devant un ensemble aussi complexe et aussi piégé, dont la cohérence saute aux yeux, Panofsky ne pouvait que relever le défi. Ce rébus mythologique, né dans le climat de l’Italie renaissante et selon les accents savants que lui imprimaient les cercles lettrés du Nord de la péninsule, fonctionne comme un véritable paradis exégétique : de telle sorte qu’avec cette étude Panofsky livre un modèle du genre, un modèle d’iconologie appliquée. Certes, ce n’est que la lettre de la peinture qui est ainsi approchée et il va de soi que l’indentification des figures ne dévoile pas tout de leur secret. Mais, chemin faisant, le voyage proposé à travers le temps, de l’origine de la mythologie à son réemploi renaissant, se mue en une série d’incursions dans la mémoire de l’Occident où, entre voilement et dévoilement, énigme et apparence, c’est la forme même d’apparition du sens qui est interrogée. Le cycle de peintures de la Camera di San Paolo à Parme, outre son raffinement exceptionnel, constitue un rebus mythologique né dans le climat de l’Italie renaissante et selon ses accents savants que lui imprimaient les cercles lettrés du Nord de la péninsule. Ce décor réalisé par Corrège fonctionne comme un véritable paradis exégétique à partir duquel Panofsky nous livre un modèle d’iconologie appliquée, à la manière d’un voyage à travers le temps, de l’origine de la mythologie à son réemploi renaissant.

SOMMAIRE
Préface
Les appartements abbatiaux de Giovanna da Piacenza
La bataille de la clausura
La disposition des appartements de Giovanna da Piacenza et de leurs motti
La « Camera del Correggio » : questions préliminaires
Le plan d’ensemble de la décoration
La datation de la Camera et ses sources visuelles
La « Camera del Correggio » : la question iconographique
Programme ou non-programme ?
Le Corrège « Uomo sanza lettere » ?
Les Parques ailées et le Pan sonneur de conque
La décoration de la Camera di San Paolo dans son ensemble
La fresque du linteau et les ovati : Diane et sa suite
Le secteur ouest du plafond (moins la première lunette gauche) : la Panique défiée
Le secteur nord du plafond : Discorde et Concorde, Future et Vertu
Le secteur sud du plafond (agec la lunette de l’extrême gauche du secteur ouest) : « Nul n’échappe à ce qui est écrit »
Le secteur est du plafond : les quatre éléments
Conclusion
Notes
Index