Parution : « La crise de l’art abstrait ? »

Hélène Trespeuch, La crise de l’art abstrait ? Récits et critique en France et aux États-Unis dans les années 1980. Rennes, PUR, 2014.

Trespeuch-Crise-art-abstraitEnvisageant des sources aussi variées que les manuels d’histoire de l’art, les revues art press et October, des catalogues d’expositions, cet essai entend dresser un panorama précis des enjeux que cristallise le récit de l’art abstrait à l’ère de la post-avant-garde. Décrypter les prises de position des uns et des autres doit permettre de comprendre que la crise de l’art abstrait si souvent annoncée a souvent été une crise du discours plus que des pratiques elles-mêmes.

Préface de Philippe Dagen

Avec le soutien de l’université Paul-Valéry Montpellier III (CRISES – Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de Montpellier) et de l’école doctorale 441 « histoire de l’art », université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

 

Hélène Trespeuch est maître de conférences en histoire de l’art à l’université Paul-Valéry-Montpellier 3 et membre du laboratoire CRISES. Elle est également membre associée de l’HiCSA, à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne.

 

 

Presses Universitaires de Rennes, collection Critique d’art

320 pages, 16,5 x 24 cm
Broché, 70 illustrations en couleurs
Parution : 2014
Prix : 20 euros
ISBN : 978-2-7535-2284-8

 

Présentation sur le site de l’éditeur

 

 ————————————————————————

 

Sommaire :

 

Préface 7

Philippe Dagen

 

Introduction 9

 

La double crise de l’art abstrait 19

Les années 1960 : les débuts d’une crise historiographique 19

Quel avenir après l’École de New York ? 20

Quel avenir après la seconde École de Paris ? 24

Un bilan comparatif 30

Les années 1970 : une crise artistique 32

L’absence relative de l’abstraction 33

Le rejet de la peinture : un phénomène plus américain que français 35

À l’aube des années 1980, le retour de la peinture (figurative) 38

Un médium anachronique ? Points de vue américains 39

La levée d’un interdit : quelle pertinence en France ? 43

 

Repenser l’histoire de l’art du xxe siècle 47

Se défaire du dogmatisme de Clement Greenberg :

une affaire américaine 48

L’autorité de Clement Greenberg 50

Sauver le formalisme du modernisme : le cas d’October 52

L’expressionnisme abstrait face à la new art history 56

La réception française de Clement Greenberg 63

Se défaire des idéologies politiques : le cas d’art press 65

De l’antitotalitarisme et l’anticonservatisme… 67

… à la défense de l’abstraction 69

De part et d’autre de l’Atlantique, une situation inverse ? 72

Un modèle de récit remis en cause 73

Le rejet d’une conception linéaire de l’histoire de la modernité 74

Des enjeux muséographiques 77

Quelle place pour l’art abstrait ? 78

 

Postmoderne, (post-)structuralisme, french theory, etc. 85

L’histoire de l’art abstrait face au postmoderne 85

Modernité progressiste versus post-modernité conservatrice :

quelle place pour l’art abstrait ? 87

L’art abstrait exclu du postmodernisme progressiste 93

Des malentendus 99

French theory postmoderne versus structuralisme formaliste 101

La french theory aux EtatsUnis 103

La pensée structuraliste en France 113

 

Construire un art abstrait contemporain 121

Une nouvelle abstraction ? 122

Le simulationnisme sur le devant de la scène 122

Endgame, Reference and Simulation

in Recent Painting and Sculpture (Boston, 1986) 125

Une diversité affirmée 130

Une même ritournelle 131

Un nouveau rapport à l’histoire 133

Défendre une abstraction impure 136

Le refus du label vendeur 138

Une tradition en voie de redéfinition 140

Abstraction et narration 140

Abstraction ou représentation d’une image abstraite ? 143

Abstrahere 145

 

Actualisation et réécriture : autour des origines 151

Des origines à nos jours :

l’histoire de l’art abstrait vue sous un angle thématique 153

The Spiritual in Art:

Abstract Painting 1890-1985 (Los Angeles et al., 1986) 153

La Couleur seule, l’expérience du monochrome (Lyon, 1988) 159

Contrasts of Form:

Geometric Abstract Art 1910-1980 (New York, 1985) 165

La (re)découverte des avant-gardes russes 169

Paris-Moscou, 1900-1930 (Paris, 1979),

The Avant-Garde in Russia, 1910-1930

(Los Angeles/Washington, 1980-1981) et autres expositions 170

Le cas Malévitch 175

Défendre les débuts américains de l’art abstrait 183

Du synchromisme à la color-field painting :

les précédents des années 1960 183

Synchromism and American Color Abstraction, 1910-1925

(New York et al., 1978-1979) 185

Modern American Painting, 1910‑1940:

Toward a New Perspective (Houston, 1977) 187

 

Actualisation et réécriture : autour des « années 1950 » 191

Réhabiliter l’art (abstrait) de la France des années 1950 191

Des expositions-bilans 192

Une entreprise de réhabilitation jugée nécessaire 194

Le danger de l’exhaustivité 199

Un (nouveau) regard porté sur l’École de New York 208

De l’université au musée 208

En France, un retard à rattraper ? 211

 

Un marché omniprésent et influent 219

L’appétit du marché de l’art moderne et contemporain 219

L’art abstrait face à l’explosion du marché de l’art 220

Une nouvelle catégorie de collectionneurs

qui profite au simulationnisme 221

Le revers du succès commercial 224

Le discours sur l’histoire de l’art abstrait

et ses enjeux économiques 230

De moins en moins de critique-promotion 230

L’autopromotion des artistes contemporains 234

L’intérêt des marchands pour l’histoire de l’art 241

Allers-retours entre sphère muséale et sphère marchande 245

Un intérêt institutionnel accru pour l’art contemporain 245

Une activité muséale conditionnée par l’offre des galeries 247

De bonnes relations avec galeristes, mécènes et collectionneurs :

un atout financier pour les musées 252

En retour, les attentes du marché face au musée 256

 

Faire face à une nouvelle donne politique 261

Le monde de l’art sous Reagan et sous Mitterrand 261

La peinture pendant l’ère Reagan :

un médium accusé de conservatisme 262

L’art abstrait face au nouveau paysage culturel français 268

Promotion de la production artistique nationale et nationalisme 276

Le retour à la peinture en Europe :

la fin d’un art international et la défense d’un art national 277

L’historiographie des années 1950

face à l’anti-américanisme français 284

 

Conclusion 291

Bibliographie 297

Index nominum 303

Leave a Reply