Appel à communication : « Passages à Paris. Artistes étrangers à Paris, de la fin du XIXe siècle à nos jours – Foreign artists in Paris from the late 19th century through nowadays »

Georges Seurat (1859-1891) - La tour Eiffel - Huile sur panneau - 1889 - Fine Arts Museum - San Francisco

Mouvements migratoires, déplacements de population, échanges transfrontaliers ont toujours été de fréquents sujets de recherche en histoire (cf. Antoine Marès, Pierre Milza ou Michel Espagne et Michael Werner). L’histoire de l’art ne s’est intéressée à ce domaine d’études que tardivement en France. Le rôle joué par la circulation des artistes dans le développement des courants stylistiques, dans la constitution de réseaux de sociabilité, dans les transferts culturels, retient aujourd’hui l’attention des chercheurs (cf. Béatrice Joyeux-Prunel ou France Nerlich). Cette question prend tout son sens lorsque l’on s’attarde sur le « passage » des artistes dans un lieu donné, en l’occurrence à Paris. Les sursauts historiques, de la colonisation à la décolonisation, les luttes de libération nationale, ou encore l’oppression des dictatures, et du communisme à l’Est, ont généré d’importants mouvements de circulation des artistes et des intellectuels à travers le monde. « Penser ailleurs » est devenu un leitmotiv de la modernité (cf. Nicole Lapierre) et a contribué à forger l’identité des avant-gardes parisiennes au début du XXe siècle. Réciproquement, le « passage à Paris », la formation dans la capitale, ont su marquer plusieurs générations d’artistes venus à la rencontre d’un mythe ou d’une communauté, en quête d’une filiation artistique par l’ancrage géographique dans la capitale française. Ces séjours constituent souvent des étapes majeures dans la vie des artistes à des moments clés de leur carrière, du parcours obligé de formation au fantasme de modernité.

Ce colloque pluridisciplinaire souhaite interroger les raisons, les conditions et les conséquences éventuelles de ces séjours décisifs d’artistes étrangers à Paris, dans une optique tout à la fois politique, esthétique, sociologique et artistique. Il cherche à analyser notamment les échanges induits entre artistes, critiques, galeristes, collectionneurs, les mutations éventuelles des origines géographiques ou le terrain socio-politique qui a pu favoriser ou être le catalyseur d’une circulation allant parfois à l’inverse de modèles communément admis. Seront particulièrement mises en valeur les formes de transferts culturels encore méconnues et la constitution de communautés transnationales, notamment avec des artistes venant d’aires géographiques qui tendent à trouver une place croissante dans l’historiographie actuelle (Amérique Centrale et Amérique du Sud, Afrique, Europe de l’Est).

La prise en compte de ces passages et de leurs retombées concourt à modifier les grands récits historiques, déplaçant notamment le débat artistique qui tend à opposer directement Paris et New York. Elle renouvelle notre compréhension de la mise en pratique des théories et des valeurs esthétiques.

Colloque international,  6-7 novembre 2013, Paris, INHA, salle Vasari, organisé par  Fanny Drugeon (chercheuse associée au Labex Cap / Musée national d’art moderne-Centre Pompidou et HiCSA/Université Paris I), Pauline Chevalier (maître de conférences, Esthétique et Histoire des arts, Université de Franche-Comté, Besançon), Alain Bonnet (professeur d’Histoire de l’art, Université Pierre Mendès France – Grenoble 2).

Axes de recherche

Les communications pourront s’inscrire dans un ou plusieurs axes suivants :

1.  La persistance du mythe de la Ville-Lumière

Si la capitale parisienne perd une partie de son aura internationale à partir du milieu du XXe siècle, les artistes étrangers ne cessent pas pour autant d’y séjourner et de venir s’y former. Ils essaient parfois de retrouver l’image d’un Paris révolu, contribuant à nourrir un mythe : celui de Paris « capitale de la modernité » (cf. Walter Benjamin , David Harvey, Patrice Higonnet). Comment l’image de Paris a-t-elle évolué depuis la fin du XIXe siècle ? Quels décalages chronologiques ou anachroniques ont pu s’installer au cours du XXe siècle ? Il s’agira de comprendre comment la capitale a été perçue selon les différents contextes artistiques et intellectuels nationaux. Dans quelle mesure l’ancrage géographique à Paris a-t-il été associé à la construction d’une filiation artistique, notamment avec les avant-gardes du début du XXe siècle, même plusieurs décennies après ? Quels sont les fantasmes et utopies que contribuent à forger ou à déconstruire les artistes venus à Paris ? Il sera aussi nécessaire de s’intéresser plus particulièrement aux vecteurs de transmission du mythe : la presse, les correspondances d’artistes, la littérature ou encore le cinéma.

2. La vie d’artiste à Paris

Les séjours à Paris mettent en lumière la constitution de réseaux de sociabilité. En lien avec les recherches en cours (les travaux sur les échanges France-Allemagne menés par France Nerlich, France-États-Unis par Eric de Chassey, ou le projet ARTL@S de Béatrice Joyeux-Prunel), cet axe s’étend de l’espace intime de l’atelier à la dimension mondaine, incarnée par les salons, les galeries et d’autres espaces de sociabilité.

Les lieux de formation – ateliers et écoles – attestent de la présence permanente d’artistes étrangers.  Comment se sont-ils ouverts à ces artistes et comment certains ont-ils su accueillir plusieurs générations d’exilés et d’artistes voyageurs ? Les communications pourront s’intéresser plus particulièrement à ces lieux prisés par les artistes étrangers et à leur intégration au sein d’une communauté artistique cosmopolite. L’atelier comme espace politique, ou au contraire a-politique, pourra être étudié afin de mieux saisir les enjeux des relations et des brassages intellectuels opérés en leurs seins.

Les lieux de formation ne pouvant se réduire aux ateliers et aux écoles, pourront être envisagés les lieux de sociabilité, galeries, salons de mécènes, ou encore quartiers parisiens qui constituèrent en eux-mêmes un « milieu » de formation, un théâtre de l’éducation artistique qui devra être pris en compte et pourra aboutir à la constitution d’une cartographie artistique parisienne.

3.  L’expérience de Paris – Parcours individuels et communautés

Outre un attrait pour la « capitale de la modernité », une des raisons de l’exil parisien correspond à une quête de la vie d’artiste à Paris, une vie fantasmée, celle de la bohème que certains viendront chercher jusque dans les années 1980. Leur installation à Paris s’est souvent faite grâce à l’implantation de différentes communautés nationales depuis plusieurs générations. Comment ces réseaux nationaux se sont-ils développés à Paris ? Les attitudes des communautés nationales entre brassage culturel, dépaysement et repli nostalgique, pourront être étudiées dans leurs nuances et leurs spécificités.

Au delà des grandes figures d’exilés s’établissant à Paris et y développant l’essentiel de leur carrière, nombreux sont les artistes qui transitèrent par la capitale et développèrent une relation singulière avec la ville, ses institutions, ses communautés artistiques. Certains y trouvèrent un refuge politique, fuyant par exemple la dictature – l’exemple du soutien de l’État aux artistes et intellectuels grecs fuyant le régime des Colonels en est un parmi d’autres – ou encore un refuge artistique quand d’autres cherchent à sortir de courants artistiques nationaux qu’ils considèrent comme oppressants – ce fut en partie le cas de Nancy Spero et Leon Golub quittant les États-Unis. Il ne s’agira certainement pas de faire d’un parcours individuel une exemplarité, mais plutôt de saisir l’intrication des motifs personnels, artistiques, politiques, nationaux, amenant certains artistes à Paris.

4. Le  Paris institutionnel et les artistes étrangers

L’étude des modalités d’installation des artistes étrangers à Paris témoigne de l’existence de réseaux institutionnels assurant un soutien financier, mais aussi de lieux de résidence et d’exposition, de possibilités d’acquisition des œuvres, etc. Comment les collections publiques françaises ont-elles pu bénéficier de la présence des artistes étrangers à Paris ?

De plus, l’État a régulièrement soutenu et financé les séjours d’artistes, notamment dans le cas d’exils politiques. Quelles furent ces modalités de soutien et quel impact ont-elles eu sur la scène artistique française ? Parallèlement, les autorités étrangères ont également soutenu ces séjours. Quels réseaux de collaborations internationales se mettent alors en place et quelles en sont les implications esthétiques, juridiques ou politiques ?

L’ouverture des institutions parisiennes aux artistes étrangers passe également par la presse, et la critique : pourront être étudiés les facteurs de réception et les écrits critiques témoignant d’un intérêt – ou d’un rejet – pour ces artistes et pour une « poétique du divers ». Les attentes des institutions et le regard du public et de la presse à l’égard du cosmopolitisme parisien seront à envisager à travers l’étude des collections publiques, mais aussi du mécénat privé et de la presse spécialisée.

5. Partir de Paris

Considérer le passage à Paris par les motifs, les modalités et les lieux de l’installation dans la capitale ne suffit pas à appréhender la complexité du sujet : on pourra également s’interroger sur le voyage retour, ou sur les voyages prolongeant un séjour parisien. Comment et quand quitte-t-on Paris ? Y revient-on ? Le départ est parfois synonyme de nouvelle installation, en province par exemple, dans le Sud de la France, en Normandie ou encore en Touraine. Il peut aussi devenir un nouvel exil, prolongeant des formes singulières du « Grand Tour ». De plus, les artistes s’étant installés à Paris ont parfois vu leur pratique se transformer au gré des rencontres et au contact d’un milieu artistique et intellectuel : qu’en ont-ils tiré ? Qu’ont-ils remporté avec eux ? De même, il pourra être utile d’initier une approche comparative entre Paris et d’autres capitales artistiques (Vienne, Londres, Berlin, New York, etc.) afin de cerner la spécificité de Paris au sein d’un réseau international. Certaines études quantitatives pourront apporter un éclairage singulier sur les moments où Paris se trouve délaissée, et permettront de mieux saisir ces phénomènes de circulation des artistes en regard des mutations politiques et intellectuelles françaises et internationales.

Les propositions de communication (en français ou en anglais), sous la forme d’un titre, d’un résumé de 1500 signes et d’un court CV, doivent être envoyées avant le 1er septembre 2013 à passages.paris@gmail.com

 L’avis du comité scientifique sera communiqué à partir du 10 septembre 2013

Comité scientifique

Natalie Adamson, Senior Lecturer, Art History, University of St Andrews
Andreas Beyer, Directeur du Centre allemand de l’histoire de l’art (Paris)
Alain Bonnet, Professeur d’Histoire de l’art contemporain, UPMF, Grenoble 2
Pauline Chevalier, Maître de conférences en Esthétique et histoire des arts, Université de Franche-Comté, Besançon
Thomas DaCosta Kaufmann, Frederick Marquand Professor of Art and Archaeology, Princeton University
Philippe Dagen, Professeur d’Histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, directeur de l’HiCSA et du Labex CAP
Judith Delfiner, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, UPMF, Grenoble 2
Fanny Drugeon, Chercheuse associée Labex CAP (HiCSA/Centre Pompidou)
Marie Gispert, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Michèle Greet, Associate Professor of Art History, George Mason University
Catherine Grenier, Directrice adjointe du MNAM-CCI, chargée du programme Recherche et Mondialisation
Béatrice Joyeux-Prunel, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Ecole Normale Supérieure
Anne Lafont, Maître de conférences en histoire de l’art moderne, université Paris Est Marne-la-Vallée, Conseillère scientifique pour l’histoire de l’histoire de l’art, Institut national d’histoire de l’art (INHA)
Michael Leja, Director, Visual Studies Program Professor, History of Art Department University of Pennsylvania
France Nerlich, Maître de conférences en Histoire de l’art, Université François-Rabelais, Tours
Veerle Thielemans,  Responsable des Programmes Académiques de la Terra Foundation for American Art
Julie Verlaine, Maître de conférences en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

International conference

6th – 7th November 2013, Paris, INHA

 

Pauline Chevalier (Assistant-professor, Aesthetics and Art History, Université de Franche-Comté, Besançon)

Fanny Drugeon (Independant scholar, Labex Cap, Associate researcher at the Musée national d’art moderne-Centre Pompidou and HiCSA/Université Paris I)

Alain Bonnet (Professor, Art History, Université Pierre Mendès France – Grenoble 2)

Migrations, population displacements, and diasporas have always been of great interest for historians (cf. in France, Antoine Marès, Pierre Milza or Michel Espagne and Michael Werner). Art historians have been looking at that phenomenon quite recently. The role played by the circulation of artists in the development of artistic movements and in the constitution of social networks is now a field of research dealing with different geographical areas (cf. the work done by France Nerlich and Béatrice Joyeux-Prunel). The topic is rather important when dealing with the “passage” of artists through a given place, such as Paris, for example. Historical upheavals, from colonization to decolonization, national liberation struggles, or oppression from dictatorships, or communism in  Eastern Europe, generated important movements of circulation of artists and intellectuals across the world. « Thinking somewhere else » has become a leitmotiv of the modern world (cf. Nicole Lapierre) and contributed to forging the identities of the Parisian avant-gardes of the early 20th century.

Furthermore, passing through or settling in Paris, marked several generations of artists who came to encounter a myth or a community, sometimes looking for an artistic filiation by rooting themselves in Paris. These stays often constituted major stages in the artists’ lives at key moments in their careers, from the obligatory training to the quest for a fantasy of modernity.

This interdisciplinary conference aims at discussing the reasons, the conditions, and the potential consequences of these decisive times abroad, in Paris, for foreign artists. It wishes to analyze the induced exchanges between artists, critics, gallery owners, collectors, as well as the essential mutations of the different socio-political contexts that could have contributed or that could have been catalysts for the circulation of artists, sometimes going against the generally acknowledged models. The constitution of national and international communities with artists coming from geographic areas that tend to gain a better insight in today’s historiography (Central and South America, Africa, Eastern Europe, etc.) will be of a greater interest. Taking into account the stay in Paris and its effects tends to change the main narratives, and to slightly shift the debate that prompts to directly oppose Paris and New York in the middle of the 20th century.

 

1. The persistance of the myth : the « City of Lights »

If Paris loses part of its international aura starting in the middle of the 20th century, foreign artists did not stop to settle here, sometimes trying to find the image of a long-gone Paris, contributing to the myth: Paris as the « capital of modernity » (cf. Walter Benjamin, David Harvey, Patrice Higonnet). How has the image of Paris evolve since the end of the 19th century? Is it possible to notice any historical gaps, any anachronisms, in the perception of Paris by foreign artists during the 20th century? This conference will try to deepen our understanding of how the French capital has been seen according to the different artistic and intellectual national contexts. To what extent did artists associate settling in Paris with constructing a connection with the historical avant-gardes of the early 20th century, even several decades later? What are the fantasies or utopias that foreign artists contributed to building or deconstructing about Paris? It will also be necessary to look closely at the media and carriers of the myth : the press, correspondence between artists, as well as literature and cinema.

2. Artist’ life in Paris

Artists’ long-term visits in Paris bring to light the constitution of interesting social networks. In conjunction with actual research (work on the French-German exchanges lead by France Nerlich at the Université François-Rabelais in Tours, French-American by Eric de Chassey at the ENS-Lyon, or the ARTL@S project by Béatrice Joyeux-Prunel at the ENS-Ulm), this second topic ranges from the private space of the studio to the more mundane life of the Salons, galleries, as well as more informal gathering places.

Training and learning places – workshops, studios, schools – show the recurring presence of foreign artists : how did they open to foreign students and how did some of them welcome several generations of artists in exile or traveling artists? Communication proposals could dwell upon some spaces that were of special interest to foreign artists, as well as their integration among a cosmopolitan artistic community. The studio as political space, or on the contrary as apolitical space, should be analyzed in order to better understand the studio as an intellectual and cultural melting pot.

As training and learning places cannot be reduced to studios and schools, communication proposals dealing with other forms of social and gathering places – galleries, art patrons’ houses, cafes, or Parisian neighborhoods – will be welcome. These places constituted in themselves a training environment or « milieu », a theatre for artistic education that will have to be taken into account, leading to a potential artistic cartography of Paris.

 

3.  Paris’ experience– Individual paths and communities

Besides an attraction for the « capital of modernity », one of the reasons of the Parisian exile is the quest of the artist’s life in Paris, the fantasized life of the Bohemia that some artists will be searching until the 1980s. Their installation was often made easier by the settlement of various national communities over the course of several generations. How did these national networks develop in Paris? The attitudes of the national communities between cultural melting pot, disorientation and nostalgic fallback position, can be studied in their nuances and their specificities.

Beyond well-known exiles who established in Paris and developed there the main part of their career, there are many artists who passed through the capital and developed a singular relation with the city, its institutions, its artistic communities. Some found a political refuge there, running away from dictatorships for example – the example of the State supporting the artists and the Greek intellectuals fleeing the Greek military junta is one among many – or an artistic refuge when others try to find a way out of national artistic movements which they consider as oppressive – for example artists such as Nancy Spero or Leon Golub who left the United States for Paris. The individual path will not become an exemplary nature, but seeks to further understand the intricacy of the personal, artistic, political, and national motives bringing artists to Paris.

 

4.  Institutional Paris and foreign artists

The study of the settling modes of foreign artists in Paris shows the existence of institutional networks which provide financial support, but also residences and exhibition places, etc. How did the French public collections benefit from the presence of foreign artists in Paris?

Furthermore, the State regularly supported and financed artists’ stays, in particular in the case of political exiles. What were these supporting modalities and what impact did they have on the French artistic scene? At the same time, the foreign authorities also supported these stays. What networks of international collaborations are then set up and what are the aesthetic, legal or political implications?

The opening of Parisian institutions to foreign artists also takes place through the press, and the art critique: could be studied the factors of reception and the critical reviews testifying an interest – or  a rejection – for these artists and for a « poetics of the diverse ». Expectations from institutions, reception of this Parisian cosmopolitanism by the public and the press will have to be envisioned through the study of public collections, but also through the analysis of private patronage, newspapers reviews and art publications.

 

5. Leaving Paris

Considering the passage in Paris by the motives, the modalities and the settling places in the capital is not enough to grasp the complexity of the topic: we can also wonder about the return trip, or about the journeys extending a Parisian stay. How and when does one leave Paris? Did the artists return there? The departure is sometimes synonymic of new settling, outside of Paris, for example in the South of France, in Normandy or in Touraine. It can also become a new exile, extending singular forms of the « Grand Tour ». Furthermore, the artists having settled down in Paris sometimes saw their practice being transformed according to their environment, their relations with other fellow artists and intellectuals: what did they draw from it? What did they take away with them? Also, it can be useful to initiate a comparative approach between Paris and other artistic capitals (Vienna, London, Berlin, New York, etc.) in order to better grasp Paris’ specificity among an international network. Some quantitative analysis could provide a singular perspective to the moments when Paris was neglected, and a better understanding of the artist’s movement within the political and intellectual mutations, both French and international.

 

Proposals – title, abstract (about 1500 signs) with a brief CV – should be emailed by September 1st  to  passages.paris@gmail.com

The notification of the Scientific Committee will be sent to you via email by September 10th, 2013

 

Scientific Committee

Natalie Adamson, Senior Lecturer, Art History, University of St Andrews

Andreas Beyer, Directeur du Centre allemand de l’histoire de l’art (Paris)

Alain Bonnet, Professeur d’Histoire de l’art contemporain, UPMF, Grenoble 2

Pauline Chevalier, Maître de conférences en Esthétique et histoire des arts, Université de Franche-Comté, Besançon

Thomas DaCosta Kaufmann, Frederick Marquand Professor of Art and Archaeology, Princeton University

Philippe Dagen, Professeur d’Histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, directeur de l’HiCSA et du Labex CAP

Judith Delfiner, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, UPMF, Grenoble 2

Fanny Drugeon, Chercheuse associée Labex CAP (HiCSA/Centre Pompidou)

Marie Gispert, Maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Michèle Greet, Associate Professor of Art History, George Mason University

Catherine Grenier, Directrice adjointe du MNAM-CCI, chargée du programme Recherche et Mondialisation

Béatrice Joyeux-Prunel, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Ecole Normale Supérieure

Anne Lafont, Maître de conférences en histoire de l’art moderne, université Paris Est Marne-la-Vallée

Michael Leja, Director, Visual Studies Program, Professor, History of Art Department, University of Pennsylvania

France Nerlich, Maître de conférences en Histoire de l’art, Université François-Rabelais, Tours

Veerle Thielemans, Responsable des Programmes Académiques de la Terra Foundation for American Art

Julie Verlaine, Maître de conférences en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

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