Comme beaucoup d’historiens de l’art (résidant à Paris …), j’ai profité de mon Samedi pour me rendre au premier Festival d’histoire de l’art à Fontainebleau, auquel, je dois avouer, je participais. Ceci ne m’avait empêché d’être critique sur certains points, mais en tout cas de saluer l’initiative. Avant de faire un bilan global en recueillant l’avis de ceux qui ont participé, de ceux qui sont venus, de ceux qui n’ont pas souhaité être présents, livrons ici quelques impressions privées.
Incontestablement le lieu se prête à un festival : la diversité des espaces, entre jardin, plans d’eau, cours différentes et espaces d’architectures variés, dans une petite ville à taille humaine, a contribué à l’atmosphère conviviale de cette rencontre, et a permis ainsi aux historiens d’art de toute génération et d’horizons différents, de se retrouver ,d’échanger, de discuter avec plaisir. Il a certainement des défauts (en partie corrigés grâce àla bonne organisation du festival), mais reconnaissons lui cette-qualité là.
Même si la programmation peut certainement être améliorée et diversifiée, et si le nombre de manifestations au sujet proche était trop important, le succès auprès du public semble là, et l’histoire de l’art a pu trouver dans ce festival une vitrine, un espace et un moment où expliquer auprès d’un large public ce qu’est l’histoire de l’art, les aventures intellectuelles de la discipline, hors de la tyrannie des expositions ou des musées qui doivent faire du chiffre.
Les chercheurs étrangers présents, italiens ou autres, ont tous apprécié cette fête pour l’histoire de l’art qui permettait de croiser de nombreux collègues.
D’autant plus que nous avons, pour une fois, un Ministre de la culture sensible à l’histoire de l’art et qui souhaite lui donner les moyens de son développement. Ce n’a pas toujours été le cas, loin de là, et on aimerait retrouver le même intérêt chez le Ministres de l’Education nationale et la Ministre de l’Enseignement supérieur.
Ne boudons pas notre plaisir. L’essai peut être amélioré mais il mérite d’être certainement d’être transformé.
L’APAHAU avait souhaité que le Festival puisse être l’occasion de présenter la jeune recherche en France et avec l’appui du président du conseil scientifique, cette demande avait été acceptée. Deux institutions, l’APAHAU et l’Ecole du Louvre avaient été chargées de constituer un jury de 8 personnes (4 du coté de l’Université, 4 du coté du ministère de la culture, et rappelons que l’initiative revient et est financée par le Ministère de la Culture) pour sélectionner les dossiers. Un appel à candidatures pour jeunes chercheurs avait été largement diffusé, ainsi qu’un appel à cartes blanches pour des équipes de recherches. 41 jeunes chercheurs avaient envoyé une proposition, et les dix meilleure ont été retenues (formulées par six chercheurs rattachés à des universités, et par quatre relevant plutôt du Ministère de la culture, mais dont deux sont inscrits en thèse, ce qui montre que les frontières peuvent être floues). Ils ont pu ainsi présenter un poster (un exercice nouveau pour la plupart d’entre eux, mais bien utile dans les pratiques académiques actuelles) et cet après midi parler de leur recherche devant un public intéressé, échanger entre eux leurs impressions et leurs méthodes. Demain dimanche 29 mai, ce sont les quatre projets d’équipes de recherches retenus, toutes universitaires, qui présenteront leurs travaux.
Là aussi, des retouches sont certainement nécessaires, mais ne laissons pas passer cette opportunité, et donnons cette chance à la jeune génération
Merci pour cet avis personnel sur cet événement. Je n’y suis pas allée, mais j’avais été intéressée. J’espère qu’il sera reconduit …