Séminaire Arts et sociétés : « De chair, poils et plumes : l’objet animal et l’art contemporain »

Capture d’écran 2015-01-01 à 21.51.14Depuis quelques années l’animal revient sur le devant de la scène artistique. Majoritairement oublié des avant-gardes, l’époque dite post-moderne lui octroie une place importante au sein de la création ; il est simultanément le sujet autant d’expositions que de colloques. Néanmoins, l’animal est rarement là pour lui-même ou pour discuter sa cause mais tel un objet plastique, aux qualités esthétiques, graphiques et symboliques fortes, il met en exergue ou à mal notre humanité et son abrupte pendant, l’animalité. Ère artistique faite de reprises et de citations aux temps passés, le contemporain montre l’animal sous des formes variées faisant référence à une histoire de l’art déjà bien connue et aux cabinets de curiosités comme celles des natures mortes, la taxidermie ou la conservation grâce à des solutions chimiques. Ainsi, cette conférence questionnera les enjeux du retour de la figure animale en parcourant les œuvres de Damien Hirst, Helen Chadwick, Maurizio Cattelan, Mark Dion et Paul McCarthy, entre autres, les raisons de ses emprunts aux époques passées, plus particulièrement à l’esprit fin de siècle, sa transformation en une forme d’objet ready made, au moment où nous passons au 21ème siècle et où l’annonce de la fin de la nature n’a jamais été aussi catastrophiste.

Marion Duquerroy

Marion Duquerroy est docteur en histoire de l’art ; elle a soutenu une thèse portant sur l’idée de nature dans l’art contemporain britannique des années 1990 à nos jours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est l’auteur de différents articles sur la question de l’animal dans l’art contemporain dont celui paru dans le catalogue d’exposition Beauté Animale (RMN, 2012) et a organisé la même année le colloque Que la bête meure ! l’animal et l’art contemporain. Elle est actuellement chercheuse post doctorante au sein du Labex Création, Art et Patrimoines et rattachée à l’Institut National d’Histoire de l’Art pour lesquels elle poursuit des recherches sur la question du post industriel et des nouvelles visualités.

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