Le séminaire commun de l’INHA propose pour sa sixième année un cycle de conférences ouvert à tous. Fenêtre ouverte sur les pratiques de l’histoire de l’art dans le monde, le séminaire commun de l’année 2010-2011 est de nouveau conçu pour susciter des rencontres et mettre en avant la diversité méthodologique de la discipline. Ce groupe de chercheurs a été fondé en 2006 dans l’ambition de réunir régulièrement plusieurs collègues de Paris et de province. La diversité de ses membres témoigne de l’ouverture du séminaire à toutes les périodes de l’histoire de l’art occidental et à différentes approches contemporaines de l’oeuvre d’art. Les membres du séminaire invitent tour à tour un collègue étranger à donner une conférence à partir de travaux en cours ou d’une publication récente ; l’ensemble du groupe s’engage à accueillir ces chercheurs et à nourrir le débat qu’ils suscitent. C’est aussi l’occasion de faire profiter un large public (professeurs, étudiants, auditeurs libres…) des travaux de personnalités internationales, marquantes mais rarement invitées en France. Christopher Wood et Alexander Nagel présenteront le livre Anachronic Renaissance (New York, Zone Books, 2010). Dans cet ouvrage, les auteurs examinent les significations, les usages et les effets des chronologies, des modèles de temporalité, ainsi que des notions d’originalité et de répétition dans les images et les objets de la Renaissance. L’ouvrage révèle une trame de temps complexe, que l’histoire de l’art a eu tendance à occulter par son attachement à l’ancrage temporel. Les icônes byzantines, l’image achéropoiète (« non faite de main d’homme »), la spoliation, la citation, les conceptions contrastées de la restauration, le déplacement légendaire des bâtiments, la contrefaçon et le pastiche : autant d’éléments qui contribuent aux structures conceptuelles de la Renaissance et à l’instabilité temporelle des oeuvres.
Christopher Wood est professeur à la Yale University. Il a notamment publié Albrecht Aldorfer and the origins of landscape (Londres, Reaktion Books, 1993), The Vienna School Reader: Politics and the Art Historical Method in the 1930s (New York, Zone Books, 2000), Forgery, Replica, Fiction : temporalities of German Renaissance Art (Chicago, UCP, 2008).
Alexander Nagel est professeur à l’Institut of Fine Arts de la New York University. Il a récemment publié Michelangelo and the Reform of Art (Cambridge, Cambridge University Press, 2000), et Subject as Aporia in Early Modern Art (Ashgate Press, 2010), co-édité avec Lorenzo Pericolo. Son nouvel ouvrage, The Controversy of Renaissance Art, vient de paraître chez Chicago University Press.
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.