Appel à contributions
QUESTIONNER LA PHOTOGRAPHIE IMPRIMÉE :
POUR UNE HISTOIRE DE SES PRATIQUES ET DE SES USAGES À L’ÈRE DE SA « DÉMATÉRIALISATION »
Séminaire de recherches, co-animé par Laureline Meizel (Paris 1-CIRHAC) et Kim Timby (EHESS-CRAL)
École des hautes études en sciences sociales, Paris, novembre 2012-février 2013
Date limite : 1er septembre 2012
L’image imprimée est un des champs les plus dynamiques de la recherche en histoire de la photographie aujourd’hui. Les images photographiques ont été vues et ont circulé non seulement sous la forme de tirages photographiques mais aussi par le biais de divers supports imprimés : planches individuelles ou en séries, livres, journaux, magazines, cartes postales, affiches. Ces moyens de diffusion, liés à la réplication photomécanique et longtemps négligés par les historiens de la photographie, constituent un aspect crucial pour considérer l’histoire culturelle de la photographie. En effet, l’étude des objets photographiques imprimés est certainement aussi essentielle pour comprendre la pratique et la réception de la photographie au cours des XIXe et XXe siècles que l’est pour l’époque contemporaine la prise en compte de la circulation numérique des photographies et de la perception par l’écran.
Ainsi, en commençant à partir du milieu du XIXe siècle, le séminaire interrogera les enjeux de la traduction de l’image photographique par l’impression à l’encre, en abordant des études de cas précis en lien avec la recherche actuelle. Les livres et les périodiques — de même que l’élaboration de méthodologies adaptées à l’étude de ces objets complexes — attireront tout particulièrement notre attention. Nous souhaitons étudier les motivations et les innovations techniques qui ont marqué l’histoire de la photographie imprimée, tout comme les pratiques et les usages qui l’ont structurée, nous intéressant aux notions de reproductibilité et de pérennité de l’image ; aux liens entre textes et photographies ; à la commercialisation de ces objets et à leurs publics (visés ou réellement touchés) ; ainsi qu’à la mutualisation des savoir-faire qui marque souvent la conception et la production des objets photographiques imprimés.
Communications
Nous invitons les chercheurs à proposer des communications qui développent une approche critique et historique de la photographie imprimée, et interrogent la photographie dans le contexte très concret de la conception, de la circulation et de la réception d’images imprimés. Si la photographie et son histoire constituent le socle commun de la réflexion que nous proposons de mener, elles laissent cependant la possibilité d’aborder de nombreux thèmes (reproductions d’œuvres d’art, fiction, documentaire…), par des approches relevant de diverses disciplines (littérature comparée, sémiologie, histoire de l’édition, etc.), auxquelles nous restons ouvertes.
Les thématiques suivantes seraient particulièrement susceptibles de retenir notre attention (liste indicative) :
Le développement des procédés d’impression photomécaniques
Motivations de leur mise au point ; difficultés techniques posées ; mises en œuvre recherchées ; liens avec les autres arts graphiques ; question de la reproduction ; couleur. Notre intérêt pour le développement des procédés photomécaniques au XIXe s’étend aussi à l’innovation technique au XXe siècle et à ses conséquences pour la création.
Le livre illustré de photographies
Les journaux et les magazines illustrés de photographies
L’édition en série de planches, de cartes postales
La publicité , l’affiche et le prospectus
L’utilisation de reproductions photomécaniques par le monde de la photographie
Question de la place et du statut de la publication imprimée, dans le travail du photographe, et par rapport à d’autres moyens de partage de ses photographies ; question de la qualité du rendu de l’imprimé ; conception d’objets imprimés par des artistes photographes. L’historiographie de la photographie et l’illustration photomécanique : intégration d’images aux récits de l’histoire de la photographie ; nature des illustrations et choix qui les sous-tendent.
Modalités pratiques
Les propositions de communication sont à envoyer par e-mail avant le 1er septembre 2012 à laureline[point]meizel(at)gmail[point]com et kim[point]timby(at)gmail[point]com. Elles devront comprendre un titre et un résumé d’une page environ, et être accompagnées d’une biographie académique. Tout document attaché doit être au format pdf.
La sélection sera annoncée vers la mi-septembre 2012. Les communications acceptées dureront une heure environ et seront suivies d’une discussion avec les participants (durée de chaque séance : deux heures). Elles seront en français de préférence, ou en anglais. Le séminaire se tiendra le mercredi ou le jeudi de novembre 2012 à février 2013 ; le jour et l’heure précis seront fixés à l’automne 2012.
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