Appel à communication : donner à voir l’Antiquité XV-XIXe siècle (Nimes, 16-17 mai 2019)

Donner à voir l’Antiquité :
genèse, fonctions et circulation des représentations figurées de l’antique (xv
e-xixe siècle)
Nîmes, musée de la Romanité, 16-17 mai 2019

 

L’objet de ce colloque est de repenser à nouveaux frais l’importance des représentations figurées dans la réception de l’Antiquité, entre la Renaissance et les premières décennies du xixe siècle, depuis la restauration des savoirs anciens jusqu’à l’élaboration des « sciences de l’Antiquité ». L’intérêt sera concentré sur les représentations étroitement articulées à un texte. Elles sont en grand nombre dans les ouvrages manuscrits ou imprimés conçus au cours de ces cinq siècles. Or ces représentations, parce qu’elles relèvent d’une herméneutique de l’image qui s’est constituée plus tardivement que celle des textes, qu’elles sont vues comme simples « illustrations » adventices, ou encore parce que des considérations d’ordre économique ou technique interfèrent dans leur conception, ont souvent été le parent pauvre des études consacrées à l’antiquarisme et à la réception de l’antique, y compris dans les œuvres littéraires, narratives ou poétiques.

Plusieurs problématiques pourront être abordées dans les contributions. Certaines concernent la genèse intellectuelle et concrète de ces images : la connaissance de l’Antiquité passe-t-elle d’abord par les livres ou par l’observation sur pièce, voire sur site ? Comment ces représentations sont-elles élaborées matériellement ? Sont-elles le produit d’investigations savantes, de recréations imaginaires ? Existe-t-il des normes de la représentation de l’antique ?

D’autres questions portent sur les fonctions jouées par ces images. Quelle est la nature des liens qui existent entre l’image et le texte ? Quelles approches de l’Antiquité les représentations figurées expriment-elles ? Quels publics et quels effets visent-elles ?

La question de la circulation de ces représentations pourra également être abordée. Quels rapports peut-on établir entre représentations dans des ouvrages littéraires et dans les recherches antiquaires ? Peut-on reconstituer des filiations ou des parcours de ces images ?

On privilégiera les études de cas permettant, par exemple, de retracer la genèse d’une image, de discuter la manière dont ces images ont pu être conçues et élaborées, d’analyser leur rapport avec les textes, de mesurer leur présence dans les bibliothèques ou de repérer les traces de leur lecture et les formes de leur réutilisation. L’enjeu de la rencontre est de permettre un dialogue entre des antiquisants, des historiens de l’art et du livre, des historiens des sciences, des littéraires, mais aussi des architectes, des graphistes et des conservateurs pour interroger les différentes médiations empruntées par les savoirs, la littérature et les arts graphiques pour donner à voir l’Antiquité.

 

Si vous souhaitez soumettre une proposition, nous vous remercions de bien vouloir l’envoyer à l’une des adresses indiquées ci-dessous, avant le 15 avril 2018, accompagnée d’un résumé d’environ 600 mots et d’un bref curriculum vitae, comprenant s’il y a lieu un choix de publications relatives à la thématique du colloque.

 

Anne-Hélène Klinger-Dollé, PLH-ERASME, université Toulouse-Jean-Jaurès (dolle@univ-tlse2.fr)
Véronique Krings, PLH-ERASME, université Toulouse-Jean-Jaurès (vkrings@univ-tlse2.fr)
Pierre-Yves Lacour, CRISES, université Paul-Valéry-Montpellier 3 (pylacour@gmail.com)
François Pugnière, CRISES, université Paul-Valéry-Montpellier 3 (francois.pugniere@ gmail.com)

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