Parution : « “Dire presque la même chose”. L’histoire de l’art et ses traductions » (mai 2019)

“Dire presque la même chose”. L’histoire de l’art et ses traductions, essais réunis par Adriana Sotropa et Myriam Métayer, Actes de la journée d’étude de l’université Bordeaux Montaigne, 22 septembre 2017, Paris, éditions Esthétiques du Divers, 2019, 192 p., illustrations en n&b, ISBN : 978-2-9561185-0-3. 21 €.

Le présent recueil explore l’influence du « presque » et de l’« autrement » de la traduction sur les développements de l’histoire de l’art, du XVIe siècle à son institutionnalisation au XIXe siècle, jusqu’à ses pratiques actuelles. Les rapports franco-allemands, dans la continuité des transferts culturels, et la question de la diffusion de la langue anglaise, dans le sillage de l’histoire globale de l’art, dominent l’actualité de la recherche dès lors qu’il s’agit de conjuguer histoire de l’art et traduction. Pourtant ce champ d’étude reste encore très largement à explorer et pourrait reconfigurer une certaine appréhension de l’histoire de l’art. En effet, par son caractère pluriel, la traduction offre toute latitude pour analyser des contextes, des situations et des acteurs que l’historiographie ne met pas toujours en évidence. Comment arrivent, dans une autre langue, une autre culture ou un autre temps, les idées et les discours originaux d’un historien de l’art ? Quels écarts, quelles relectures, quels sens nouveaux les séparent-ils de leurs traductions ? Les essais réunis ici abordent ces questions en mettant en évidence l’irrémédiable imbrication des langues, des pratiques d’écritures, des moyens de diffusion et des acteurs de la traduction.


SOMMAIRE DE L’OUVRAGE

INTRODUCTION
Traductions et reconfigurations de l’histoire de l’art, par Myriam Métayer et Adriana Sotropa, maîtres de conférences en histoire de l’art contemporain, université Bordeaux Montaigne

ÉTUDES
De la récréation à la souricière : traduire le Dialogo di pittura de Paolo Pino, Pascale Dubus, maître de conférences HDR en histoire de l’art, université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Sur quelques problèmes de traduction. De la Stille de Winckelmann aux Nachleben de Warburg, Paul Bernard-Nouraud, docteur en histoire et théorie de l’art de l’EHESS

L’intrusion dans l’œuvre : les traductions françaises de John Ruskin et de Joshua Reynolds au début du XXe siècle, Julie Lageyre, doctorante en histoire de l’art, université Bordeaux Montaigne

L’art et le langage. Julius Meier-Graefe (1867-1935) et le problème de la traduction, Catherine Krahmer, historienne de l’art

Figures de l’ombre ? Trois traductrices dans l’historiographie de l’art en Europe ( XIXe– XXe siècle), Charlotte Foucher Zarmanian (docteure en histoire de l’art, chargée de recherches au CNRS – UMR 8238) et Émilie Oléron Evans (docteure en études germaniques et lecturer en culture visuelle du monde francophone à Queen Mary, University of London)

Quelle(s) langue(s) pour la muséographie ? Réflexions sur la place de la traduction à l’OIM et dans sa revue Mouseion, Pauline Michaud, doctorante (Paris 1, École du Louvre)

Traductions, transferts méthodologiques et construction d’une histoire de l’art internationale : quelques cas français et italiens, Émilie Passignat, docteure en histoire de l’art, enseignante à l’Università Ca’Foscari Venezia

Au-delà des stratégies éditoriales en temps de censure. Meridiane (1960-2006), maison d’édition bucarestoise, Adriana Sotropa et Myriam Métayer

ANNEXE : collection Biblioteca de Arta (1967-2003), publiée par Meridiane

ENTRETIEN
À la croisée des langues, Julie Ramos, maître de conférences à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Lien vers le site de l’éditeur

 

Leave a Reply