Appel à communication : « Dessine-moi un punk ».
PIND 14, 30 septembre 2017.
FGO Barbara, 1 rue de Fleury, 75018 Paris.
Organisateurs : Camilla Cavicchi, Luc Robène, Marine Schütz et Solveig Serre.
Cette quatorzième journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk is not dead). Une histoire de la scène punk en France (1976-2016), soutenu par le programme Intelligence des patrimoines du CESR, THALIM et l’ANR. Au-delà du fonctionnement anarchique volontiers revendiqué par les musiciens du punk, le mouvement présente des épisodes de cohésion visibles dans la rencontre des codes et des signes, qui recoupent les créations musicales et visuelles. Cette journée d’étude souhaite poser la question de la responsabilité des images et des pratiques esthétiques dans la construction du monde punk qu’elles constituent singulièrement, en pointant les correspondances entre son et image.
Dans le vaste chantier des homologies musicales, esthétiques et artistiques, le dessin, et plus largement les arts graphiques, représentent un prisme d’analyse de première importance. Dès 1976, c’est depuis l’espace graphique que se développe en France un ensemble d’artefacts – pochettes de disques, fanzines, affiches, bande dessinées, booklets de K7, tatouage, mode – qui construit l’iconographie punk. À la fois central – car condition de la définition de la théorie et les pratiques de l’art – et décentré – car situé aux marges des normes culturelles (art brut, dessin d’enfant, etc.) –, le dessin s’offre comme un espace où les frontières entre culture légitimes et illégitimes peuvent être brouillées, où l’émancipation peut être travaillée.
L’objectif de cette journée consacrée à la culture et à l’esthétique punk est donc d’examiner cette hypothétique cohérence structurale au regard des pratiques et modes de création et de dévoiler ses significations profondes par une approche iconographique. Il s’agit de voir dans quelle mesure le punk participe d’une rupture qui trouve son sens dans le rejet des formes établies et l’usage de sources historiques, qu’il manipule par l’invention et le détournement, comme source de résistance et de transgression.
Si la culture visuelle se définit comme l’étude de toutes les images moins celles traitées par l’histoire de l’art, quelle place pour les cultures visuelles et les cultural studies, qui pensent les attitudes collectives dans leurs rapports de force ? Cette journée d’études souhaite intégrer l’apport de ces méthodologies, en complément des outils de l’histoire de l’art, dans la mesure où elles permettent de penser, à travers les images et les pratiques, les implications sociales et une prise en compte des oubliés.
Les propositions de communication sont à adresser avant le 1er septembre 2017 aux adresses suivantes :
solveig.serre@gmail.com
luc.robene@u-bordeaux.fr
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