Appel à communication : « Éphémère et pérenne : l’ornementation végétale dans les décors à la Renaissance »

Tant l’ornement que le jardin ont été bien travaillés dans les dernières
années par l’histoire de l’art et les disciplines connexes et permettent
désormais de mieux cerner des dossiers en jachère. A la croisée de ces
deux champs en effet, pousse le microcosme des motifs végétaux et
floraux, et des espèces animales qui les habitent. Par leur biais la
Nature s’introduit dans la demeure, couvrant les murs du sol au plafond,
envahissant meubles et vaisselle ; elle se glisse jusque dans les pages
des livres, s’épanouit sur les tissus, montant aux courtines, couvrant
les lits, et s’animant sur les vêtements.

Cette rencontre scientifique est portée en partenariat par le CESR et le
château d’Azay-le-Rideau et a notamment été suscitée par la
reconstitution du décor de joncs tressés de la chambre de Philippe
Lesbahy au château d’Azay-le-Rideau (2013). L’usage de couvrir de nattes
en joncs tressés les murs et les sols des demeures était fréquent à la
Renaissance, de nombreux témoignages en attestent tant dans les milieux
nobiliaires et royaux. Le végétal était également présent sous d’autres
formes éphémères (par exemple les jonchées de fleurs) tout comme sous
des formes pérennes dans la sculpture, la tapisserie, la broderie,
l’enluminure, le mobilier, la vaisselle et tout autre type d’objet
formant décor. Non confiné à la demeure, le végétal s’imposait également
dans l’ornement religieux.

Ce colloque invite chercheurs et scientifiques de disciplines
différentes (historiens de l’art, historiens, historiens de la médecine,
musicologues, littéraires, restaurateurs,…) à s’intéresser à la
question de la nature et de la place de l’ornementation végétale dans
les décors des résidences nobiliaires et princières, ainsi que dans
l’architecture et le décor religieux à la Renaissance, du milieu du XVe
siècle jusqu’à la fin du règne de Louis XIII.

Les propositions de communication sont à envoyer par courriel avant le
15 juillet 2013, sous la forme d’un court résumé (2000 signes max.)
accompagné d’un bref CV (1 page maximum) à
marion.boudon-machuel@univ-tours.fr et/ou pascale.charron@univ-tours.fr.

URL de référence : http://arthist.net/archive/5437

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