Cette journée d’étude a pour objectif d’interroger le sens et la valeur des collaborations entre architectes et plasticiens dans la création d’œuvres collectives entre le début des années 1930, qui sont souvent présentées comme une période propice à l’émergence de telles pratiques, et le milieu des années 1960, c’est-à-dire le moment où s’achève une Reconstruction qui, dans une certaine mesure tout au moins, semble avoir favorisé leur concrétisation. Souvent appréhendées comme un moment de rupture tant sur le plan historique qu’artistique, ces quelques décennies voient la notion d’œuvre collective réactivée et expérimentée, se substituant parfois à celle de « Synthèse des Arts » qui a souvent été avancée. A un moment où les choix esthétiques des architectes et des artistes reflètent souvent leurs engagements sociaux ou/et leurs sensibilités politiques, l’œuvre collective les fédère autour de projets communs et leur offre de nouvelles perspectives, alors même que les idéaux des avant-gardes historiques ont été mis à mal.
Cette journée entend contribuer à prendre la mesure de la singularité de ces expériences ayant réunis des créateurs dont les pratiques plastiques pouvaient être très hétérogènes. A partir d’exemples précis de collaborations et de projets collectifs, elle invite à s’interroger tant sur les buts esthétiques, sociologiques qu’idéologiques de ces pratiques. La réflexion pourra porter sur :
– la continuité possible des pratiques collectives entre artistes et architectes depuis l’Entre-deux-guerres jusqu’au milieu des années 1960
– la dimension formelle de ces œuvres collectives, les recherches plastiques, spatiales et visuelles qui les accompagnent
– la genèse des œuvres, les intentions qui président à leur élaboration, les débats théoriques sur les formes que doivent revêtir les créations contemporaines
– les modalités de réalisation des œuvres, ou au contraire les circonstances ayant conduit à leur abandon
– les relations entre artistes et architectes tout au long du processus de création, et, le cas échéant, la manière dont ces derniers formalisent leur collaboration (associations, collectifs, etc.), les cadres institutionnels dans lesquels ils l’inscrivent.
Cela permettra plus largement de s’interroger sur ce qui réunit et ce qui sépare les uns et les autres, autrement dit de porter un regard sur la rencontre possible entre art et architecture.
Modalités de proposition
Les propositions de communication comprendront :
– un résumé de 1500 signes précisant le titre de la communication et les points forts de son argumentaire ;
– ainsi qu’une courte présentation bio-bibliographique de l’auteur (notice de 500 signes précisant le nom sous lequel il souhaite être cité, un contact téléphonique, un courriel et son affiliation institutionnelle).
Elles devront parvenir aux responsables scientifiques au plus tard le 15 juillet 2013 à ces deux adresses électroniques :
– Eléonore Marantz : eleonore.marantz-jaen@univ-paris1.fr
– Delphine Bière Chauvel : delphine.chauvel@univ-lille3.fr
La publication des actes de la journée d’étude est envisagée.
Journée d’étude organisée par le Centre de recherche HiCSA, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Centre de recherche IRHIC, université Lille, le mercredi 27 novembre 2013, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris.
Date limite d’envoi des propositions : le 15 juillet 2013
Responsables scientifiques : Delphine Bière-Chauvel, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’université Lille III, membre de l’IRHIS (UMR 85291- CNRS/Université Lille III) et Eléonore Marantz, maître de conférences en histoire de l’architecture contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’HiCSA (EA 4100)
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