Appel à contributions : Perspective, n° 2025 – 1 TRAVAIL

 

Edward Burne-Jones (illustration), William Morris (dessin de la bordure), William H. Hooper (gravure), When Adam Delved and Eve Span, 1892, première de couverture d’une brochure de la Ancoats Brotherhood, 1894.

Publiée par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) depuis 2006, Perspective est une revue semestrielle dont l’ambition est d’exposer l’actualité de la recherche en histoire de l’art dans toute sa variété, contextualisée et consciente de son historicité. Elle témoigne des débats historiographiques de la discipline sans cesser de se confronter aux œuvres et aux images, d’en renouveler la lecture et de nourrir ainsi une réflexion intra- et interdisciplinaire, en favorisant les dialogues entre l’histoire de l’art et d’autres domaines de recherche, les sciences humaines notamment, mettant en acte le concept du « bon voisinage » d’Aby Warburg. Toutes les aires géographiques, toutes les périodes et tous les médiums sont susceptibles d’y figurer.
La revue publie des textes scientifiques offrant une perspective inédite autour d’un thème donné. Ses auteurs et autrices situent leur propos ; le recours à l’étude de cas doit permettre d’interroger la discipline, ses moyens, son histoire et ses limites. Ainsi, les articles proposés au comité de rédaction doivent nécessairement présenter une dimension méthodologique, fournir un apport épistémologique ou établir un bilan historiographique conséquent et original.
La revue publie des textes soulignant les interrogations actuelles qui animent la recherche en histoire de l’art, les disciplines voisines, celles enfin qui nous interpellent toutes et tous en tant que citoyennes et citoyens. Chaque article veillera donc autant que possible à tisser des liens avec les grands débats sociétaux et intellectuels de notre temps.

Pour son numéro 2025-1, Perspective se penche sur la question du travail dans ses relations avec l’histoire de l’art, entendue comme discipline scientifique et comme champ d’étude. Ce que l’on appelle communément « travail » fait aujourd’hui l’objet de mutations rapides et de débats brûlants qui opposent, souvent de manière caricaturale, celles et ceux pour qui le travail est une valeur en soi (travailler ou fainéanter, telle serait l’alternative) à celles et ceux qui questionnent la qualité du travail : quel travail est utile à la société ? Les conditions dans lesquelles le travail s’exerce sont-elles acceptables ? Le travail est-il une forme de domination (Coutrot, Perez, 2022 ; Crawford, [2009] 2010 ; Gorz, 1988 ; Graeber, 2018 ; Méda, Vendramin, 2013 ; Rifkin, [1995] 1997) ? Aborder cette question du point de vue de l’histoire de l’art permet de la considérer à nouveaux frais et de l’approfondir. Ce numéro se propose d’étudier les relations entre le travail et l’histoire de l’art selon quatre axes :

  1. Le débat sur l’art comme travail : comment l’histoire de l’art y a-t-elle participé, fait évoluer son vocabulaire, interagi avec les artistes, les critiques d’art, les philosophes qui y ont pris part ?
  2. L’art comme processus de production : quels courants de l’histoire de l’art ont porté leur attention sur la production de l’art plus que sur sa réception, avec quel appareillage théorique, méthodologique et idéologique ?
  3. L’iconographie du travail : quelles contributions l’histoire de l’art apporte-t-elle à la connaissance des réalités ou des représentations du travail à travers l’analyse des images ? Qu’emprunte-t-elle ou qu’apprend-elle aux autres sciences humaines qui étudient le travail ?
  4. L’histoire de l’art comme travail : quelles sont les conditions matérielles dans lesquelles l’histoire de l’art est produite ? Comment ces conditions varient-elles selon les situations individuelles, locales, historiques ?

1. Le débat sur l’art comme travail

La question de savoir si l’art est un travail est un vieux débat, quasiment consubstantiel à la réflexion sur l’art au sens moderne et européen du terme, autrement dit de sa distinction de l’artisanat, en tant qu’activité « libre » (Anheim, 2014 ; Dubourg Glatigny, Vérin, 2008 ; Gavoille, 2003 ; Guichard, 2015 ; Klein, 2017). Par-delà l’idée convenue que cette distinction acquise par l’art et les artistes depuis la Renaissance et les Lumières leur confère une autonomie, voire une supériorité, vis-à-vis des membres laborieux de la société, les approches plus matérialistes et plus sociologiques ont depuis la fin du XIXe siècle remis en cause cette opposition a priori entre art et travail. La façon même de qualifier les résultats du travail artistique – œuvre ou objet d’art, production ou pièce, travail ou image – évolue au cours du temps, change selon les milieux professionnels ou les pays, et véhicule des idées voire des idéologies parfois revendiquées, parfois inconscientes. Les artistes mêmes ont, périodiquement, revendiqué le statut de travailleuses ou de travailleurs de l’art, qu’il s’agisse de William Morris dans les années 1880 en Angleterre (Morris, [1889] 2011), des muralistes au Mexique (Oles, 2022), des coalitions d’artistes formées au sein de la Confédération générale du travail en Argentine après 1968 (Longoni, Mestman, 2008), de l’Art Workers Coalition états-unienne un peu plus tard (Bryan-Wilson, 2009) ou de collectifs d’artistes un peu partout de nos jours (Catin, 2020 ; Gori, Lubat, Silvestre, 2017). À l’inverse, d’autres artistes rejettent pour leur propre activité, voire en général, l’idée même de travail, postulant que celui-ci est nécessairement aliénant : l’art apparaît alors comme une résistance au travail. Envisager l’art sous l’angle du travail, c’est donc d’abord faire l’histoire de ce débat, comprendre ses enjeux théoriques, sociologiques et politiques.

2. L’art comme processus de production

Aborder l’art comme travail invite également à se tourner vers l’étude des processus de production artistique en général (Strasser, 2006), y compris dans des milieux ou à des époques où la question de l’artiste comme travailleuse ou travailleur ne se pose pas, parce que le statut d’artiste en tant que tel n’existe pas (Barral i Altet, 1986 ; Hamburger, 2012). Aussi bien au Moyen Âge européen qu’au XVIIe siècle dans le royaume du Dahomey ou encore au Japon de l’ère d’Edo, autrement dit partout et à toutes les époques où la distinction moderne entre art et artisanat n’est pas conceptualisée ou quand il n’y a pas d’artiste identifié, comment aborde-t-on la question de la fabrication des objets dits artistiques ? Quels sont les outils théoriques et les méthodes développées en histoire de l’art et en archéologie pour analyser les formes de production, de la préhistoire à aujourd’hui, de l’art et des images ? Où en sont les recherches menées sur les corporations (Guilois, 2018), sur l’organisation des ateliers (L’Atelier, 2014), sur la place de la technique et des technologies (Bumford, Nègre, Hermens, 2015), sur les pratiques « post-studio » (Adamson, Bryan-Wilson, 2016) ? Comment a évolué la façon de concevoir l’auctorialité, qui n’est pas nécessairement réservée à l’artiste, mais peut être étendue à celles et ceux qui contribuent, d’une manière ou d’une autre, à l’existence des œuvres d’art et des images (les assistantes ou assistants, les techniciennes et techniciens, mais aussi les régisseurs et régisseuses, les commissaires d’exposition, les restaurateurs et restauratrices, voire les institutions elles-mêmes…) ? De quelle manière l’histoire de l’art se nourrit-elle des recherches d’autres disciplines qui interrogent les conditions matérielles de production des artefacts : histoire de l’architecture (Guillouët, 2019 ; Nègre, 2016), du design (Petiot, Braunstein-Kriegel, 2019) ou de la photographie, archéologie, histoire et anthropologie des techniques (Houdart, Minato, 2009 ; Ingold, [2013] 2017 ; Naji, 2007 ; Stoichita, Grimaud, Jones, 2011 ; Yaneva, 2009 ; Yonan, 2011), sociologie (Bette, 2021 ; Latour, 2010 ; Menger, 2009 ; Sennett, [2008] 2010 ; Vandenbunder, 2014), études de genre (Cassagnes-Brouquet, 2008), etc. ?

3. L’iconographie du travail

Examiner les relations entre art et travail consiste à se demander comment l’histoire de l’art interroge les représentations artistiques du travail (Texier, Voisin, 2014). Il s’agit moins ici de les prendre elles-mêmes pour objet que d’étudier les discours qui les commentent, autrement dit les représentations que les historiennes et historiens de l’art se font du travail considéré comme ensemble iconographique. Quelles activités représentées sont qualifiées de « travail » par l’histoire de l’art ? Quelles connaissances des autres sciences humaines sont utilisées pour nourrir les recherches en histoire de l’art sur cette iconographie ? Quels courants y ont été particulièrement attentifs ? Si l’on pense spontanément aux divers développements de l’histoire sociale de l’art (Alpers, [1988] 1991), à l’histoire et à la théorie marxistes de l’art (Arvatov, [1926] 2022 ; Benjamin, [1934] 2015), on peut également s’intéresser aux réflexions féministes sur un ensemble d’activités domestiques exclues des définitions conventionnelles (ou marxiennes) du travail, et à la façon dont des historiennes ou des critiques d’art ont requalifié, voire redécouvert un ensemble d’artistes et d’œuvres qui représentent ce travail reproductif (ainsi la Cooperativa Beato Angelico dans les années 1970 en Italie [Bremer, 2019-2020]), ou des formes d’art longtemps mésestimées comme les « ouvrages de dames » (Parker, 1984). Dans le même ordre d’idées, il serait intéressant d’étudier les manières dont les historiennes et les historiens de l’art, en fonction de leur ancrage idéologique, de leur approche méthodologique et de leur champ d’expertise, ont abordé les images de l’artiste au travail : cette iconographie réflexive est-elle interprétée comme la manifestation du génie solitaire, le combat de l’artiste contre la matière, sa représentation sociale idéalisée ou réaliste, sa fierté ou sa modestie, sa différence ou son conformisme (Bonnet, 2002) ?

4. L’histoire de l’art comme travail

Enfin, quel genre de travail est l’histoire de l’art ? Quels sont les processus de travail des historiennes et historiens de l’art et des archéologues, comment fabrique-t-on de la recherche dans ces domaines scientifiques ? Comment les humanités numériques affectent ceux-ci, entre accessibilité accrue des ressources, possibilités techniques innovantes et nouvelles contraintes induites ? Au-delà de l’évidence, il faut interroger plus précisément les conditions matérielles de production de cette discipline scientifique et de ses activités de recherche. Non seulement les positions sociales et professionnelles des personnes qui font de l’histoire de l’art sont variées, mais les situations individuelles de celles et ceux qui les occupent diffèrent aussi selon le niveau de qualification, le degré de reconnaissance ou de précarité, le temps accordé à la recherche et celui occupé par d’autres activités. À l’heure de la précarisation de la recherche, de la baisse des subventions publiques, de la multiplication des appels à projets ponctuels, des évaluations quantitatives ou qualitatives, de la mise en concurrence des universités, des musées ou des écoles d’art et du capitalisme cognitif, quels effets ces conditions socio-économiques produisent-elles sur la recherche en histoire de l’art ? Que dire également des effets des discriminations en termes de genre, d’origine ou de sexualité, sur la pratique de l’histoire de l’art ? Si des enquêtes sociologiques ont été menées sur d’autres métiers liés aux mondes de l’art (Becker, [1982] 1988 ; Poulard, Depuiset, 2022), il est urgent de faire apparaître les transformations et les difficultés des métiers de l’histoire de l’art.

Travail, no 2025 – 1
Rédacteur en chef : Thomas Golsenne (INHA)
Voir la composition du comité de rédaction.

En prenant soin d’ancrer la réflexion dans une perspective historiographique, méthodologique ou épistémologique, prière de faire parvenir vos propositions (un résumé de 2 000 à 3 000 signes, un titre provisoire, une courte bibliographie sur le sujet et une biographie de quelques lignes) à l’adresse de la rédaction (revue-perspective@inha.fr) au plus tard le 11 décembre 2023.

Perspective prenant en charge les traductions, les projets seront examinés par le comité de rédaction quelle que soit la langue.

Les auteurs ou autrices des propositions retenues seront informées de la décision du comité de rédaction en janvier 2024, tandis que les articles seront à remettre pour le 15 mai 2024. Les textes soumis (25 000 à 45 000 signes selon le projet envisagé) seront définitivement acceptés à l’issue d’un processus anonyme d’évaluation par les pairs.

Accéder à l’appel à contributions en ligne et le télécharger.

Pour en savoir plus, consultez la page de la revue sur le site de l’INHA et parcourez Perspective en ligne ici.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
– Adamson, Bryan-Wilson, 2016 : Glenn Adamson, Julia Bryan-Wilson, Art in the Making: Artists and their Materials from the Studio to Crowdsourcing, Londres, Thames and Hudson, 2016.
– Albers, (1965) 2021 : Anni Albers, Du tissage (1965), Ida Soulard (éd.), A. Chrétien (trad. fr.), Dijon, Les presses du réel, 2021
– Alpers, (1988) 1991 : Svetlana Alpers, L’Atelier de Rembrandt. La liberté, la peinture et l’argent (1988), J.-Fr. Sené (trad. fr.), Paris, Gallimard, 1991.
– Anheim, 2014 : Étienne Anheim, « Le travail comme valeur artistique », dans Nathalie Heinich, Carole Talon-Hugon et Jean-Marie Schaeffer (dir.), Par-delà le beau et le laid. Les valeurs artistiques, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 165-176.
– Arvatov, (1926) 2022 : Boris Arvatov, Art et production (1926), Marseille/Paris/Genève, Sans soleil, 2022.
– Barral i Altet, 1986 : Xavier Barral i Altet (dir.), Artistes, artisans et production artistique au Moyen Âge, actes du colloque international (CNRS/université de Rennes II – Haute-Bretagne, 2-6 mai 1983), Paris, Picard, 1986, 3 vol.
– Becker, (1982) 1988 : Howard Becker, Les Mondes de l’art (1982), J. Bouniort (trad. fr.), Paris, Flammarion, 1988.µ
– Benjamin, (1934) 2015 : Walter Benjamin, « L’auteur comme producteur » (1934), dans Essais sur Brecht, Philippe Ivernel (trad. fr.), Paris, La Fabrique, 2015, p. 122-144.
– Bette, 2021 : Barthélémy Bette, « Le “travail” au prisme de l’activité artistique », Insert, no 0, 2021, p. 4-9.
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– Bremer, 2019-2020 : Maria Bremer, « Unexpected Artists. The Cooperativa Beato Angelico in the Context of 1970s Feminism », Römisches Jahrbuch der Bibliotheca Hertziana, no 44, 2019-2020, p. 483-498.
– Bryan-Wilson, 2009 : Julia Bryan-Wilson, Art Workers: Radical Practice in the Vietnam War Era, Berkeley/Los Angeles/Londres, University of California Press, 2009.
– Bumford, Nègre, Hermens, 2015 : Davis Bumford, Valérie Nègre, Erma Hermens, « De l’histoire des techniques à l’histoire de l’art », Perspective : actualité en histoire de l’art, no 2015-1, p. 29-42.
– Cassagnes-Brouquet, 2008 : Sophie Cassagnes-Brouquet, « Les femmes dans les ateliers d’artistes en Europe du Nord au Moyen Âge », Histoire de l’art, no 63, 2008, p. 5-12.
– Catin, 2020 : Aurélien Catin, Notre Condition. Essai sur le salaire au travail artistique, Saint-Denis, Riot éditions, 2020.
– Coutrot, Perez, 2022 : Thomas Coutrot, Coralie Perez, Redonner du sens au travail. Une aspiration révolutionnaire, Paris, Seuil, 2022.
– Crawford, (2009) 2010 : Matthew B. Crawford, Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail (2009), M. Saint-Upéry (trad. fr.), Paris, La Découverte, 2010.
– Dallier-Popper, 1980 : Aline Dallier-Popper, « Activités et réalisations de femmes dans l’art contemporain. Un premier exemple : les œuvres dérivées des techniques textiles traditionnelles », thèse de troisième cycle en Esthétique, université Paris VIII – Vincennes-Saint-Denis, 1980.
– Descat, 1999 : Raymond Descat, « La représentation du travail dans la société grecque », dans Jacques Annequin, Évelyne Geny et Élisabeth Smadja (dir.), Le Travail : recherches historiques, actes de la table ronde (Besançon, Institut des sciences et techniques de l’Antiquité, 14-15 nov. 1997), Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 1999, p. 9-22.
– Domínguez Rubio, 2012 : Fernando Domínguez Rubio, « The Material Production of the Spiral Jetty: A Study of Culture in the Making », Cultural Sociology, vol. 6, no 2, 2012, p. 143-161.
– Dubourg Glatigny, Vérin, 2008 : Pascal Dubourg Glatigny, Hélène Vérin (dir.), Réduire en art. La technologie de la Renaissance aux Lumières, Paris, Éditions de la MSH, 2008.
– Frontisi-Ducroux, 2009 : Françoise Frontisi-Ducroux, Ouvrages de dames : Ariane, Hélène, Pénélope…, Paris, Seuil, 2009.
– Gavoille, 2003 : Élisabeth Gavoille, « “Ars” et τέχνη : étude sémantique comparée », dans Carlos Lévy, Bernard Besnier, Alain Gigandet (dir.), Ars et Ratio. Sciences, art et métiers dans la philosophie hellénistique et romaine, actes du colloque international (Créteil, Fontenay et Paris, 16-18 oct. 1997), Bruxelles, Latomus, 2003, p. 49-60.
– Gherghescu, Gueye-Parmentier, Rivoire, Schulmann, 2020 : Mica Gherghescu, Laurence Gueye-Parmentier, Stéphanie Rivoire, Didier Schulmann (dir.), La Fabrique de l’histoire de l’art. Deux cents revues (1903-1969), Paris, Textuel/Centre Pompidou, 2020.
– Golsenne, Ribault, 2015 : Thomas Golsenne, Patricia Ribault (dir.), Techniques et Culture, no 64 : Essais de bricologie. Ethnologie de l’art et du design contemporains, 2015.
– Gori, Lubat, Silvestre, 2017 : Roland Gori, Bernard Lubat, Charles Silvestre, Manifeste des œuvriers, Arles/Paris, Actes Sud/Les liens qui libèrent, 2017.
– Gorz, 1988 : André Gorz, Métamorphoses du travail. Quêtes du sens, Paris, Galilée, 1988.
– Graeber, 2018 : David Graeber, Bullshit jobs, Paris, Les liens qui libèrent, 2018.
– Grimaud, 2003 : Emmanuel Grimaud, Bollywood film studios ou comment les films se font à Bombay, Paris, CNRS éditions, 2003.
– Guichard, 2015 : Charlotte Guichard, « Image, art, artefact au XVIIIe siècle : l’histoire de l’art à l’épreuve de l’objet », Perspective : actualité en histoire de l’art, no 2015-1, p. 95-112.
– Guillouët, 2019 : Jean-Marie Guillouët, Flamboyant Architecture and Medieval Technicality: The Rise of Artistic Consciensness at the End of Middle Ages (c. 1400 – c. 1530), Turnhout, Brepols, 2019.
– Guilois, 2018 : Bruno Guilois, « Le statut de l’artiste/artisan, au sein de la communauté des maîtres peintres et sculpteurs parisiens, au début du XVIIIe siècle », Carnet de l’école doctorale Histoire de l’art et Archéologie 124 Sorbonne, carnet de recherche, 2018 [URL : https://124revue.hypotheses.org/2394].
– Hamburger, 2012 : Jeffrey Hamburger, « The Hand of God and the Hand of the Scribe: Craft and Collaboration at Arnstein », Trierer Beiträge zu den historischen Kulturwissenschaften, no 3 : Michael Embach, Claudine Moulin, Andrea Rapp (dir.), Die Bibliothek des Mittelalters als dynamischer Prozess, 2012, p. 53-78.
– Houdart, Minato, 2009 : Sophie Houdart, Chihiro Minato, Kuma Kengo. Une monographie décalée, Paris, Donner Lieu, 2009.
– Ingold, (2013) 2017 : Tim Ingold, Faire. Anthropologie, archéologie, art et architecture (2013), H. Gosselin et H.-S. Afeissa (trad. fr.), Bellevaux, Éditions Dehors, 2017.
– Kirchberg, Robert, 2014 : Irina Kirchberg, Alexandre Robert (dir.), Faire l’art. Analyser les processus de la création artistique, Paris, L’Harmattan, 2014.
– Klein, 2017 : Robert Klein, L’Esthétique de la technè. L’art selon Aristote et les théories des arts visuels au XVIe siècle, J. Koering (éd.), Paris, INHA, 2017.
– L’Atelier, 2014 : Perspective : actualité en histoire de l’art, no 2014-1 : L’Atelier [DOI : https://doi.org/10.4000/perspective.4295].
– Latour, 2010 : Bruno Latour, « Prendre le pli des techniques », Réseaux, no 163, 2010, p. 14-31.
– Longoni, Mestman, 2008 : Ana Longoni, Mariano Mestman, Del Di Tella a “Tucumán Arde”. Vanguardia artística y política en el 68 argentino, Buenos Aires, Eudeba, 2008.
– Méda, Vendramin, 2013 : Dominique Méda, Patricia Vendramin, Réinventer le travail, Paris, PUF, 2013.
– Menger, 2009 : Pierre-Michel Menger, Le Travail créateur. S’accomplir dans l’incertain, Paris, Seuil/Gallimard, 2009.
– Morris, (1889) 2011 : William Morris, L’Art et l’Artisanat (1889), T. Gillybœuf (trad. fr. et préface), Paris, Rivages, 2011.
– Naji, 2007 : Myriem Naji, « Valeur des tapis marocains : entre productrices d’artisanat et marchands d’art », Cahiers du genre, no 43, 2007-2, p. 95-111.
– Nègre, 2016 : Valérie Nègre, L’Art et la Matière. Les artisans, les architectes et les techniques (1770-1830), Paris, Garnier, 2016.
– Oles, 2022 : James Oles (dir.), Diego Rivera’s America, cat. exp. (San Francisco, Museum of Modern Art, 16 juill. 2022 – 2 janv. 2023 ; Bentonville, AR, Crystal Bridges Museum of American Art, 11 mars – 31 juill. 2023), San Francisco, University of California Press, 2022.
– Parker, 1984 : Rozsika Parker, The Subversive Stitch: Embroidery and the Making of the Feminine, Londres, Women’s Press, 1984.
– Parvu, Bolay, Le Pimpec, Mavridorakis, 2021 : Ileana Parvu, Jean-Marie Bolay, Bénédicte Le Pimpec, Valérie Mavridorakis (dir.), Faire, faire faire, ne pas faire. Entretiens sur la production de l’art contemporain, Dijon/Genève, Les presses du réel/HEAD, 2021.
– Petiot, Braunstein-Kriegel, 2019 : Fabien Petiot, Chloé Braunstein-Kriegel (dir.), Crafts. Anthologie contemporaine pour un artisanat de demain, Paris, Norma, 2019.
– Pommier, Mainguy, Thomas, 1986 : Sophie Pommier, Christine Mainguy, Michel Thomas, Histoire d’un art textile, Genève, Skira, 1986.
– Poulard, Depuiset, 2022 : Frédéric Poulard, Marie-Aude Depuiset, Les conservatrices et conservateurs du patrimoine en France. Enquête auprès des professionnel.le.s formé.e.s par l’Institut national du patrimoine (promotions 1991 à 2019), CLERSE, 2022 [URL : https://hal.science/hal-03904770/]
– Rifkin, (1995) 1997 : Jeremy Rifkin, La Fin du travail (1995), P. Rouve (trad. fr), Paris, La Découverte, 1997.
– Sennett, (2008) 2010 : Richard Sennett, Ce que sait la main. La culture de l’artisanat (2008), P.-E. Dauzat (trad. fr.), Paris, Albin Michel, 2010.
– Simondon, 2014 : Gilbert Simondon, Sur la technique (1953-1983), Paris, PUF, 2014.
– Stabel, 2007 : Peter Stabel, « Organisation corporative et production d’œuvres d’art à Bruges à la fin du Moyen Âge et au début des Temps Modernes », Le Moyen Âge, t. CXIII, 2007-1, p. 91-134.
– Stoichita, Grimaud, Jones, 2011 : Victor A. Stoichita, Emmanuel Grimaud, Graham Jones (dir.), Ateliers d’anthropologie, no 35 : Virtuosités ou Les sublimes aventures de la technique, 2011.
– Strasser, 2006 : Catherine Strasser, Du Travail de l’art. Observation des œuvres et analyse du processus qui les conduit, Paris, Éditions du Regard, 2006.
– Texier, Voisin, 2014 : Simon Texier, Olivia Voisin (dir.), Histoire de l’art, no 74 : Représenter le travail, 2014.
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– Varone, Béarat, 1997 : Antonio Varone, Hamdallah Béarat, « Pittori romani al lavoro. Materiali, strumenti, tecniche: evidenze archeologiche e dati analitici di un recente scavo pompeiano lungo via dell’Abbondanza (Reg. IX Ins.12) », dans Hamdallah Béarat, M. Fuchs, Marino Maggetti (dir.), Roman Wall Painting Materials, Techniques, Analysis and Conservation, actes du séminaire international (Fribourg, 7-9 mars 1996), Fribourg, Institute of minerology and petrography, 1997, p. 199-214.
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– Yaneva, 2009 : Albena Yaneva, Made by the Office for Metropolitan Architecture: An Ethnography of Design, Rotterdam, 010 Publishers, 2009.
– Yonan, 2011 : Michel Yonan, « Toward a Fusion of Art History and Material Culture Studies », West 86th: A Journal of Decorative Arts, Design History and Material Culture, vol. 18, no 2, 2011, p. 232-248.

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