Appel à contribution – Archéologie des établissements monastiques médiévaux et modernes des Hauts-de-France (VIIe-XVIIIe siècles) : bilan et perspectives.
Arras, date à déterminer (27-28 Mai, 3-4 Juin, 10-11 Juin 2021)
S’interroger sur le rôle joué par l’Église et particulièrement par les moines dans la structuration des espaces cultuelles et des sociétés du nord de la France entre premier Moyen Âge et l’Époque moderne, ne va pas de soi. Au sein des historiographies allemande, française ou italienne, rares sont les études spécifiquement consacrées aux fouilles, ainsi qu’à l’analyse de l’ensemble des bâtiments monastiques ou canoniaux, aux fonctions de ces édifices, ainsi que leur évolution. De même, les liens entre les réformes et les réaménagements de l’espace monastique sont rarement envisagés en mobilisant la documentation archéologique. Ce retard s’est très largement comblé ces quinze dernières années avec la multiplication des rencontres scientifiques et des programmes de recherche portant sur l’archéologie et l’architecture monastique. On peut citer le projet Monasticon Aquitaniae qui croise archéologie, histoire du bâtiment et étude de la documentation textuelle, le PCR Monastères en Europe occidentale (Ve- Xe siècle) : Topographie et structures des premiers établissements en Franche-Comté et Bourgogne, le colloque Architecture religieuse et monastique dans le nord de la France et régions limitrophes (XIe-XIIIe siècle), ainsi que la rencontre Paysages et architecture des monastères cisterciens entre Seine et Rhin organisée dans le cadre du programme sur les monastères en région Grand-Est.
La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les données issues des fouilles préventives ou programmées réalisées par les différents acteurs de l’archéologie des Hauts-de-France sur des sites monastiques. Cette rencontre constituera également la première étape d’un projet collectif de recherche visant à étudier l’organisation spatiale du monachisme médiéval et moderne sur le territoire actuel Hauts-de-France, entre les VIIe et XVIIIe siècles. Il s’agira donc d’étudier la période allant de la multiplication des fondations monastiques et la transformation, voir la disparition de ces établissements suite à la vente des biens nationaux durant la Révolution française. Ce projet se fixe à terme l’objectif de réaliser et de promouvoir la synthèse de travaux scientifiques régionaux portant sur des fouilles, des relevés, des études de mobilier, ainsi que des recherches documentaires.
Cette première rencontre aura donc pour but de partager et de confronter les résultats de diverses recherches et réflexions engagées sur les sites monastiques des Hauts-de-France, pour les périodes médiévale et moderne Une attention particulière sera portée aux modalités d’implantation (notamment les liens avec les réseaux fluviaux et routiers et d’organisation spatiale, leurs impacts sur les milieux urbains comme ruraux, ainsi qu’à la hiérarchisation des lieux de vie, de culte et de production au sien des monastères. L’un des enjeux de cette journée d’études sera la définition des critères préalables à la réalisation d’un inventaire des sites monastiques et d’une notice scientifique pour chaque établissement (abbayes, monastères, couvents, prieurés) et ses dépendances (granges, prévôtés, refuges, etc.) afin de produire une cartographie thématique de leur localisation, ainsi qu’une base de données numériques. Ces outils serviront à dresser le panorama des connaissances régionales et à mettre en lumière les sites clefs à étudier dans le cadre de ce PCR.
Ce rendez-vous rassemblera des opérateurs en archéologie, des agents des Monuments Historiques des universitaires et autres chercheurs qui proposeront une communication portant sur un retour d’expérience, une étude en cours ou un bilan documentaire. Les communications dureront 25 minutes et seront suivies d’une discussion. Une publication des actes est envisagée sur une plateforme numérique, après relecture des textes par le comité d’organisation. Les propositions de communications (titre et résumé de 1 000 à 1 500 signes) sont à transmettre aux membres du comité scientifique pour le 31 mars 2021.
Comité d’organisation et comité scientifique
- Adrien Bayard, maître de conférences en archéologie et histoire médiévales (CREHS, Université d’Artois) ; adrien.bayard@univ-artois.fr
- Mathieu Béghin, responsable adjoint du Service Archéologique Municipal d’Arras, docteur en histoire médiévale (IRHiS, Université de Lille) ; m-beghin@ville-arras.fr
- Christopher Manceau, directeur de l’Archéologie de l’Agglomération de Béthune- Bruay, Artois-Lys-romane ; christopher.manceau@bethunebruay.fr
- Philippe Racinet, professeur d’histoire et d’archéologie médiévales (TrAme, Université de Picardie Jules Verne).
- Mathieu Vivas, maître de conférences en histoire et archéologie du Moyen Âge (IRHiS, Université de Lille).
- Jean-Michel Willot, conservateur du patrimoine, Chef du Service d’archéologie préventive du Département du Pas-de-Calais (IRHiS, Université de Lille).
Source : https://rmblf.be/
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