Colloque : « Éphémère et pérenne. L’ornementation végétale dans les décors à la Renaissance »

Capture d’écran 2014-06-03 à 12.26.52Ce colloque invite chercheurs et scientifiques de disciplines différentes (historiens de l’art, historiens, historiens de la médecine, musicologues, littéraires, restaurateurs,…) à s’intéresser à la question de la nature et de la place de l’ornementation végétale dans les décors des résidences nobiliaires et princières, ainsi que dans l’architecture et le décor religieux à la Renaissance, du milieu du XVe siècle jusqu’à la fin du règne de Louis XIII.

Tant l’ornement que le jardin ont été bien travaillés dans les dernières années par l’histoire de l’art et les disciplines connexes et permettent désormais de mieux cerner des dossiers en jachère. A la croisée de ces deux champs en effet, pousse le microcosme des motifs végétaux et floraux, et des espèces animales qui les habitent. Par leur biais la Nature s’introduit dans la demeure, couvrant les murs du sol au plafond, envahissant meubles et vaisselle ; elle se glisse jusque dans les pages des livres, s’épanouit sur les tissus, montant aux courtines, couvrant les lits, et s’animant sur les vêtements.

Cette rencontre scientifique est portée en partenariat par le CESR et le château d’Azay-le-Rideau et a notamment été suscitée par la reconstitution du décor de joncs tressés de la chambre de Philippe Lesbahy au château d’Azay-le-Rideau (2013). L’usage de couvrir de nattes en joncs tressés les murs et les sols des demeures était fréquent à la Renaissance, de nombreux témoignages en attestent tant dans les milieux nobiliaires et royaux. Le végétal était également présent sous d’autres formes éphémères (par exemple les jonchées de fleurs) tout comme sous des formes pérennes dans la sculpture, la tapisserie, la broderie, l’enluminure, le mobilier, la vaisselle et tout autre type d’objet formant décor. Non confiné à la demeure, le végétal s’imposait également dans l’ornement religieux.
Ce colloque invite chercheurs et scientifiques de disciplines différentes (historiens de l’art, historiens, historiens de la médecine, musicologues, littéraires, restaurateurs,…) à s’intéresser à la question de la nature et de la place de l’ornementation végétale dans les décors des résidences nobiliaires et princières, ainsi que dans l’architecture et le décor religieux à la Renaissance, du milieu du XVe siècle jusqu’à la fin du règne de Louis XIII.

Programme

Jeudi 12 juin / Château d’Azay-le-Rideau

9h Accueil des participants

Matinée / Présidence : Chrystelle Laurent, Azay-le-Rideau, CMN

9h30 Introduction

Thierry Crépin-Leblond (Écouen, Musée national de la Renaissance), Du Moyen Âge à la Renaissance, un succès ininterrompu du décor végétal

Un art de l’éphémère

  • 10h Magali Bélime-Droguet (Azay-le-Rideau, CMN), Une chambre bien nattée : de l’usage des nattes en jonc à la Renaissance
  • 10h30 Jacky Provence (Troyes, Centre Nicolas Pithou ), Le décor végétal dans les cérémonies civiles et religieuses à Troyes à la Renaissance

11h Pause

  • 11h30 Caroline Heering (Université de Louvain), Les décors végétaux dans les festivités jésuites : de la nature à l’artifice et de l’éphémère au permanent
  • 12h Sabina de Cavi (Université de Cordoue), Paperwork, origami and paper nature in Baroque Palermo (1600-1750)

Après-midi / Présidence : Pascale Charron, Université de Tours/CESR

La question du végétal dans les arts textiles

  • 14h30 Katherine Sowley (Université de Strasbourg et Université Centre College (Danville, Kentucky)), L’affichage efficace du prestige : les tapisseries mille fleurs
  • 15h Laurent Paya (Université de Tours/CESR), “Accoustrer” les tapis de table et les jardins de plaine : un exemple de concordance entre les arts
  • 15h30 Marie-Élisabeth Boutroue (IRHT/CNRS), Les livres de plantes des brodeurs : autour de Pierre Vallet et Guillaume Toulouze
  • 16h Maria-Anne Privat-Savigny (Lyon, Musées de Gadagne), L’ornementation végétale dans le décor intérieur textile à la Renaissance : les cas des tentures brodées et des garnitures de lit 

Vendredi 13 juin / CESR, Salle Rapin

Matinée / Présidence : Marion Boudon-Machuel, Université de Tours/CESR

« De très riches fleurs, arbres et vignettes approchant du vif : plantes et bestiaires dans les livres

  • 9h30 Pascale Charron (Université de Tours/CESR) et Pierre-Gilles Girault (Château-Musée de Blois), Cadre et bordure, le décor floral dans l’enluminure tourangelle à la fin du xvsiècle
  • 10h Mayumi Ikeda (Tokyo, Keio University), Making and Meaning of an Illustrated Herbal : The Case of the Gart der Gesundheit

10h30 Pause

  • 11h Wallerick Grégory (Université de Lille III – Charles de Gaulle), L’ornementation végétale dans les images des De Bry
  • 11h30 Isabelle de Conihout (Paris, Bibliothèque Mazarine), “Nature printing” à la Renaissance : à propos du recueil d’impressions naturelles de plantes de Pacini (Florence, début du xvisiècle) ayant appartenu à Catherine de Médicis

Après-midi / Présidence : Pierre-Gilles Girault, Château-Musée de Blois

Le végétal pétrifié

  • 14h15 Jean Guillaume (Professeur émérite), Ornement végétal et ordres : les innovations de Jean Bullant au pavillon des Tuileries
  • 14h45 Aurélie Gerbier (Écouen, Musée national de la Renaissance), La Nature comme modèle : illusion et émulation du règne végétal dans l’oeuvre de Bernard Palissy (1510-1590)

15h15 Pause

  • 15h45 Aurélie Michel (Metz, Université de Lorraine), L’épanouissement des motifs végétaux sur les murs et plafonds “renaissance” : Programmes décoratifs des demeures meusiennes au xvisiècle, deux exemples choisis (La maison de Ligier Richier et le château de Montbras)
  • 16h15 Elena Granuzzo (Université de Vérone), Décorations et ornements végétaux dans les palais vénitiens du xvisiècle 

Entrée Libre avec inscription obligatoire avant le 4 juin 2014 auprès de Marie-Laure Masquilier : marie-laure.masquilier@univ-tours.fr

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