Colloque international : Regards croisés sur l’histoire et l’historiographie de l’art espagnol en France. Paris, 18-19 octobre 2017
En mars 1917, au sein de l’Université de Paris, est créé l’Institut d’Études Hispaniques qui fait partie aujourd’hui des 18 UFR (Unités de Formation et de Recherche) de l’Université Paris-Sorbonne. La célébration du Centenaire de l’IEH, outre une dimension commémorative, a pour objectif de faire émerger un espace de recherche sur cette partie de l’histoire de l’hispanisme français. Le coup d’envoi a été lancé le 12 octobre 2015 et le temps fort de la commémoration est prévu pour octobre 2017.
Colloque international prévu dans le cadre du Centenaire de l’Institut d’Études Hispaniques, actuelle UFR d’Études ibériques et latino-américaines. En collaboration avec l’Institut Cervantès de Paris. Organisé par Nancy Berthier (Paris-Sorbonne) et Guillaume Kientz (Musée du Louvre), assistés de Adrián Almoguera (Paris-Sorbonne) et Eva Sebbagh (Paris-Sorbonne).
Cette rencontre scientifique a pour but de contribuer au riche programme d’activités organisées dans le cadre du centenaire de l’Institut d’Études Hispaniques en s’intéressant aux nouveaux regards sur la fortune de l’art espagnol en France. Ces journées s’inscrivent également dans la suite d’un certain nombre d’évènements récents, organisés par le Louvre notamment (journées d’études Goya en 2012 et 2013, le colloque « El Greco » en 2014, et l’exposition « Velázquez » au Grand Palais de 2015).
On questionnera particulièrement les transferts artistiques entre la France et l’Espagne, l’histoire du goût pour l’Espagne et l’art espagnol depuis la France, le collectionnisme français d’art espagnol et l’histoire de l’historiographie hispaniste française. Grâce à la contribution de spécialistes reconnus, nous souhaitons ainsi encourager l’intérêt pour les études en histoire de l’art espagnol dans le milieu académique français, un intérêt étroitement lié à l’action de l’Institut d’Études Hispaniques qui jouit d’un grand prestige international qu’il convient aujourd’hui de rappeler et relancer.
Entrée libre pour le personnel de l’Université Paris-Sorbonne.
Entrée libre dans la limite des places disponibles pour les extérieurs sur inscription préalable avant le 16 octobre 2017 auprès de eva@sebbagh.net.
Programme :
mercredi 18 octobre (Salle des Actes, Paris-Sorbonne) :
9h30 : Ouverture du colloque. Interventions de Barthélémy Jobert, José Manuel Albares, Nancy Berthier et Guillaume Kientz.
Matinée : Aller-Retour, Paris-Madrid
Modération : Thierry Laugée (Université de Paris-Sorbonne)
Au-delà de cette bipolarité, il s’agit d’étudier le rôle qu’ont joué les échanges entre la France et l’Espagne dans l’écriture de l’histoire de l’art espagnol. Les projets muséaux portés par les deux pays au XIXe siècle permettent-ils de parler d’influence réciproque ? La circulation matérielle des artistes et des œuvres s’est-elle faite à double sens ? La réflexion, selon le point de vue culturel, social ou marchand adopté, promet de multiples développements.
10h : Mathilde Assier (Université de Paris-Sorbonne / Ehehi – Casa de Velázquez), « “Mais n’ayons pas honte de notre indigence !” De nouveaux musées pour soutenir l’art contemporain à Madrid (1847-1898) »
10h30 : Stéphanie Demange (Université de Toulon), « Le réalisme espagnol : une peinture française ? Analyse d’une généalogie transversale (Paris-Madrid, 1889-1892) »
11h : Débat et pause
11h30 : Eliseo Trenc (Université de Reims), « Barcelone arriva-t-elle à remplacer Paris comme capitale artistique européenne pendant la Première Guerre mondiale ? »
12h : Martine Heredia (Université de Paris-Sorbonne), « Interactions à partir des années 1950 : quand el informalismo devient l’art informel »
12h30 : Débat et pause
Après-midi : Écrire sur l’Espagne
Modération : Jacques Terrasa (Université de Paris-Sorbonne)
Trop souvent oublié, le lien entre hispanisme et histoire de l’art n’est cependant pas étranger à la constitution, en France, d’un discours historiographique portant proprement sur l’art espagnol et ses évolutions depuis la Renaissance jusqu’au XIXe siècle. L’objectif est donc à la fois de déterminer quelle a été concrètement la place de l’hispanisme français dans ce travail d’écriture historique et de redonner tout leur relief aux noms des quelques auteurs qui ont participé à cette entreprise. Une approche chronologique permettra de mieux cerner la teneur des principaux apports réalisés pour les différentes périodes envisagées.
14h30 : Cécile Vincent-Cassy (Université Paris 13), « Le goût de l’Espagne. À propos de l’exposition des Trésors de la peinture espagnole, églises et musées de France de 1963 »
15h : Guillaume Kientz (Musée du Louvre), « Un œil sur l’Espagne : Charles Sterling et l’historiographie française des primitifs ibériques »
15h30 : Débat et pause
16h : Julien Lugand (Université de Perpignan), « De Viardot à Guinard : les historiens de l’art français et la peinture du XVIIe siècle espagnol. Un Siècle d’Or ? »
16h30 : Frédéric Jiméno (Mairie de Paris), « La contribution de l’historiographie française à l’histoire de l’art espagnol du XVIIIe siècle »
17h : Débat
Jeudi 19 octobre (Auditorium, Institut Cervantes) :
« Tierras compartidas » : Goya et Picasso
Nés en Espagne et finalement adoptés par la France, Goya et Picasso font partie des rares artistes à avoir effectivement fait l’objet d’un investissement historiographique et mémoriel bi-national. Cette journée d’étude sera l’occasion d’observer comment, à l’échelle individuelle, ce jeu de confluence entre France et Espagne, vécu et posthume, a pu forger deux personnalités insolites qui figurent communément aujourd’hui au nombre des plus grands génies de l’histoire de l’art universel.
Matinée : Goya
Modération : Adrien Goetz (Université de Paris-Sorbonne)
10h : Jacques Soubeyroux (Université de Saint-Étienne), « Contribution des intellectuels français à l’émergence et à l’extension de la lecture politique de l’œuvre de Goya »
10h30 : François de Saint-Chéron (Université de Paris-Sorbonne), « Malraux face à Goya (1933-1976) »
11h : Patrick Née (Université de Poitiers), « Yves Bonnefoy interprète de Goya »
11h30 : Débat et pause
Après-midi : Picasso
14h : Estrella de Diego (Universidad Complutense de Madrid), « Cannes, 1956 : Picasso tras Picasso fotografiado por Lee Miller »
14h45-16h45 : « Picasso entre quatre yeux », table-ronde modérée par José Manuel Albares.
Participants : Emmanuel Guigon (directeur du Musée Picasso Barcelone), Laurent Le Bon (directeur du Musée Picasso Paris), José Lebrero Stals (directeur du Musée Picasso Malaga), José María Luna(directeur de la Fondation Picasso Malaga)
16h45 : clôture du colloque
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