Dans la société médiévale hispanique, il a été donné aux femmes de haute naissance la possibilité d’intervenir dans les affaires du pouvoir aux côtés des hommes, en occupant notamment les domaines du sacré et de la culture. Par leur implication personnelle, qui a pu se confondre parfois avec un cadre institutionnel – comme cela peut se vérifier dans le cas des infantes, des reines ou des abbesses –, elles ont contribué à l’affermissement et à l’exaltation de la dynastie ou de l’ordre religieux qu’elles représentaient. Du simple devoir de conservation de la mémoire d’une famille ou d’une institution à l’engagement idéologique, profane ou sacré, les femmes ont été des mécènes et des promotrices de la culture.

Argumentaire

Dans la société médiévale hispanique, il a été donné aux femmes de haute naissance la possibilité d’intervenir dans les affaires du pouvoir aux côtés des hommes, en occupant notamment les domaines du sacré et de la culture. Par leur implication personnelle, qui a pu se confondre parfois avec un cadre institutionnel – comme cela peut se vérifier dans le cas des infantes, des reines ou des abbesses –, elles ont contribué à l’affermissement et à l’exaltation de la dynastie ou de l’ordre religieux qu’elles représentaient. Du simple devoir de conservation de la mémoire d’une famille ou d’une institution à l’engagement idéologique, profane ou sacré, les femmes ont été des mécènes et des promotrices de la culture. Des témoignages matériels de ces initiatives féminines subsistent – fondations monastiques, panthéons royaux, écrits, œuvres d’art, etc. Quelle part de leur création revient aux femmes et comment interpréter les influences extérieures – idéologiques ou artistiques – que l’on peut déceler dans les œuvres conservées ? Par ailleurs, ces réalisations ne contribuaient-elles qu’à renforcer le corps social et spirituel de l’état, ou révèlent-elles les manifestations d’une volonté individuelle autre, d’une forme d’expression personnelle ?

Programme

Jeudi 11 décembre

En Sorbonne, salle des Actes

• 9h : Ouverture par Mercedes BLANCO, directrice de CLEA (EA 4083)
• Présentation par Emmanuelle KLINKA (U. de Nice Sophia Antipolis) et Hélène THIEULIN PARDO (U. Paris-Sorbonne)
• 09h30 : Introduction par Georges MARTIN (U. Paris-Sorbonne), « Quelques observations générales et un exemple »
• 10h : Etelvina FERNÁNDEZ GONZÁLEZ (U. de León),« Reinas y patrocinio artístico en la monarquía astur leonesa (siglos IX y X) » | « Reines et patronage artistique dans la monarchie astur-léonaise (IXe et Xe  siècles) »
• 10h30 : Pause
• 11h : Isidro BANGO TORVISO (U. Autónoma, Madrid), « ‘El Señor no le dio a la Virgen las llaves del Reino de los Cielos’. Las grandes señoras de los monasterios castellanoleoneses: su papel en el progreso de la condición de la mujer y la promoción de la arquitectura » | « ‘Le Seigneur de donna pas à la Vierge les clés du Royaume des cieux’. Les seigneures des monastères castillano-léonais : leur rôle dans l’évolution de la condition de la femme et de la promotion de l’architecture »
• 11h30 : Olga PÉREZ MONZÓN y Matilde MIQUEL (U. Complutense, Madrid),« El retablo de la capilla de Álvaro de Luna en la catedral de Toledo » | « Le retable de la chapelle d’Álvaro de Luna dans la cathédrale de Tolède »
• 12h : Débat
• 12h30 : Déjeuner
• 14h30 : Emmanuelle KLINKA (U. Nice Sophia Antipolis), « Mécénat religieux et instrumentalisme politique : le sceau de Sancie de Léon (XIe siècle) »
• 15h : Rosario FERREIRA (U.de Coimbra), « L’action culturelle de la reine Teresa de Portugal »
• 15h30 : Pause
• 16h : Patricia ROCHWERT-ZUILI (U. d’Artois), « El mecenazgo y patronazgo de María de Molina : pruebas e indicios » | « Le mécénat et le patronage de Marie de Molina : preuves et indices »
• 16h30 : Sophie HIREL (U. Paris-Est, Marne-la-Vallée), « Portraits de reines mécènes (Couronne d’Aragon, XIVe-XVe siècles) : les femmes de Martin l’Humain  »
• 17h Débat

Vendredi 12 décembre

En Sorbonne, salle J636

• 09h30 : Amancio ISLA FREZ (U. Rovira y Virgili, Tarragone), « El modelo de Elena (y Constantino) y su presencia en la corte de la reina Sancha de León (y Fernando) » | « Le modèle d’Hélène (et Constantin) et sa présence à la cour de la reine Sancie de León (et Ferdinand) »
• 10h : Carlos REGLERO DE LA FUENTE (U. de Valladolid), « Las Señoras de las Huelgas de Burgos y la encomienda regia de monasterios en los siglos XIII-XIV »| « Les seigneures des Huelgas de Burgos et la tutelle royale des monastères aux XIIIe et XIVe siècles »
• 10h30 : Pause
• 11h : Gaël LE MORVAN (U. Paris-Sorbonne),« Le patronage de Bérangère de Castille (1214-1246) à la lumière du mythe néo-wisigothique dans le Chronicon mundi de Luc de Tuy et le De rebus Hispaniae de Rodrigue Jiménez de Rada »
• 11h30 : Irene SALVO (CIHAM, Lyon),« Reinas y mecenazgo en la General estoria de Alfonso X » | « Reines et mécénat dans la Générale Estoire d’Alphonse X »
• 12h : Débat
• 12h30 : Déjeuner
• 14h30 : Cécile CODET (CIHAM, Lyon), « Le livre de piété : un instrument pour construire et promouvoir son image. L’exemple de Leonor de Zuñiga et du Libro de las Historias de Nuestra Señora, de Juan López de Salamanca »
• 15h : Frédéric ALCHALABI (U. de Nantes),« Le chant des neuf sœurs. A propos d’une composition de Gómez Manrique commandée par l’infante Isabelle »
• 15h30 : Débat & Clôture

Contacts

Hélène THIEULIN-PARDO
courriel : helene [dot] thieulin-pardo [at] paris-sorbonne [dot] fr

Programme