Conférence de Tristan Weddigen (université de Zürich), invité par la revue Perspective : actualité en histoire de l’art dans le cadre de la préparation du numéro Textiles
La constitution d’un discours moderne en Amérique Latine au début du XXe siècle se manifeste souvent comme un processus intellectuel et esthétique de renaissance nationaliste, de libération indigéniste, d’appropriation anthropophagique et de métissage. La conquête régionaliste de théories modernistes européennes ne peut être comprise que par une analyse de la migration transatlantique des textes et des idées. Parmi les auteurs les plus cités par l’avant-garde sud-américaine figure Heinrich Wölfflin, fondateur d’une histoire psychologique du style qui semblait offrir un modèle scientifique pour la construction d’une histoire de l’art autochtone. Dans ce contexte, l’architecte et théoricien de l’art argentin Ángel Guido se révèle comme le transmetteur et transformateur le plus prolifique de la pensée de Wölfflin en Amérique du Sud, qui parvient à métisser l’art précolombien et l’art colonial baroque afin d’établir une esthétique moderne idiosyncratique. L’étude des écrits de Guido nous permet de reconstruire les débuts de la formation du modernisme latino-américain.
19 mai 2015 – 18h-20h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
Entrée libre
Accès : 2, rue Vivienne
75002 Paris
Pour en savoir plus, cliquez ici.
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