Il est un certain nombre de catégories d’analyse propres à l’histoire de l’art qui achoppent face à ce que l’on pourrait appeler l’art de la première colonisation, autrement dit du long dix-huitième siècle : le surplomb du tableau, l’école nationale de peinture, l’instruction académique, l’artiste, la hiérarchie des genres… Aussi, quelques alternatives méthodologiques semblent envisageables pour faire face à l’œuvre de ces sociétés créoles composées d’indigènes américains, de colons européens et d’esclaves africains. La production artistique dans ces territoires coloniaux suscite en effet des recherches qui, sur le plan matériel et conceptuel, s’avèrent particulièrement fécondes et stimulantes, et qui sont vraisemblablement au fondement d’une histoire de l’art renouvelée.
La conférence sera l’occasion de présenter quelques exemples remarquables liés notamment à la présence française dans les Amériques des XVIIIe et XIXe siècles et d’esquisser quelques pistes plus générales de travail pour une histoire de l’art moderne informée de l’Empire et de la colonie.
La conférence d’Anne Lafont, « Créolisation de l’art et de son histoire : voir et orner en système colonial » s’inscrit dans le cadre du thème annuel du Centre allemand d’histoire de l’art consacré aux « Arts en France à la croisée des cultures ».
La conférence aura lieu le 18 octobre à 18h.
Deutsches Forum für Kunstgeschichte
Centre allemand d’histoire de l’art
Hôtel Lully
45, rue des Petits Champs
75001 Paris
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