Conférence de Griselda Pollock à l’occasion de la remise du Prix Mondial Nessim Habif 2024 de l’Université de Genève

À l’occasion de la venue de Griselda Pollock à Genève pour la remise du Prix Mondial Nessim Habif 2024 de l’Université de Genève, le Centre d’Art Contemporain Genève est heureux d’accueillir l’auteure pour une conversation autour de la parution de Maîtresses d’autrefois. Femmes, art et idéologie (312 pages, 20 euros, JRP|Editions, 2024).

Pionnière de l’histoire féministe de l’art et quarante ans après la publication de son ouvrage fondateur, co-écrit avec Rozsika Parker, Griselda Pollock revient sur leur recherche salutaire qui n’ajoute pas seulement des noms féminins au canon artistique mais modifie en profondeur l’écriture de l’histoire de l’art.

Griselda Pollock sera en conversation avec Giovanna Zapperi, professeure à l’université de Genève et préfacière de l’ouvrage, le jeudi 10 octobre à 18h30.

Une soirée organisée en collaboration avec la Faculté des Lettres de l’Université de Genève.

Griselda Pollock donnera une conférence publique intitulée Feminist thought, « Artworking », and Critical Humanities in the Dystopic Present le 9 octobre à 19h à l’Université de Genève, Uniphilosophes, Amphi Jeanne Hersch.

 

À propos de l’ouvrage :

Publié en 1981, Maitresses d’autrefois, ouvrage fondateur de Rozsika Parker et Griselda Pollock, ne propose pas une histoire de l’art au féminin. Son projet est bien plus radical, émancipateur et, de fait, toujours pertinent aujourd’hui. Il s’intéresse tout autant à ce que l’histoire de l’art, en tant que discipline et idéologie, a fait et fait encore aux artistes femmes et à leurs œuvres, qu’à ce que leurs pratiques font ou pourraient faire à l’histoire de l’art, si elles étaient pleinement étudiées et considérées.

Les cinq parties du livre associent études de cas approfondies – de Sofonisba Anguissola et Berthe Morisot à Meret Oppenheim et Mary Kelly –, analyses des structures de la production artistique, comme l’opposition idéologique entre art et artisanat ou les stéréotypes assignés à « l’essence féminine », ou encore les développements vigoureux sur la manière orientée dont la discipline « histoire de l’art » s’est forgée, socialement et symboliquement. Les autrices offrent ainsi une recherche salutaire à toutes celles et tous ceux qui, avec elles, ne veulent pas seulement ajouter des noms féminins à l’histoire de l’art mais en modifier en profondeur l’écriture.

Traduit pour la première fois en français, l’ouvrage est introduit par l’historienne de l’art Giovanna Zapperi et bénéficie d’une préface récente de Griselda Pollock, ancrant résolument Maitresses d’autrefois dans le présent.

Griselda Pollock est professeure émérite d’Histoires sociales et critiques de l’art de l’Université de Leeds.

Leave a Reply