Une sélection de natures mortes animalières de l’époque moderne permettra de nous interroger sur la place et le statut de l’animal dans différentes traditions picturales occidentales entre le XVIe et le XVIIIe siècles. Que la bête soit figurée morte, comme le fait présupposer la formule française « nature morte », mais parfois également vivante. De styles et de tons variés, de telles représentations posent la question de l’animal sujet et/ou objet. De même qu’elles invitent à réfléchir sur le concept à la faveur des différentes formes que peut prendre la figure animale – être vivant, cadavre ou viande. De l’étude anatomique à une réflexion sur la fugacité de l’existence en passant par l’affirmation de la richesse et de la puissance d’un commanditaire, et par l’exaltation mystique de la beauté de la création divine, elles se parent de résonances multiples.
Armelle Fémelat est docteur en histoire de l’art et diplômée en muséologie de l’Ecole du Louvre, elle a enseigné l’histoire de l’art moderne et l’histoire de l’art médiéval dans diverses universités françaises (Tours, Lille, Arras et Montpellier). Elle est l’auteur d’une thèse intitulée Le portrait équestre italien de la fin du Moyen Age au début de la Renaissance, une partie de ses recherches actuelles traitent de la problématique de la représentation animale.
Conférence dispensée dans le cadre du séminaire Arts & sociétés.
4 mars 2015, 17h-19h
Centre d’histoire de Sciences Po
Salle du Traité
56 rue Jacob
75006 Paris
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