Comme beaucoup de pays européens, la société allemande de la fin du XIXe siècle était marquée par une « statuomanie » caractérisée par la prolifération des monuments dits « nationaux » dans l’espace public. En général, ces monuments cherchaient à représenter une certaine vision de la nation qui faisait souvent référence à la monarchie et aux représentants de la dynastie régnante des Hohenzollern. Comme l’a démontré la recherche historique depuis longtemps, l’Empereur Guillaume II s’intéressait tout particulièrement à cette forme de représentation de la nation en cherchant ainsi à instaurer sa vision d’une Allemagne caractérisée essentiellement par son régime monarchique. Demeurent cependant beaucoup moins connues les ré-interprétations que ces monuments et les intentions initiales de leurs bâtisseurs ont connues après leur inauguration. Se pose ainsi la question de savoir à quel point l’appropriation des monuments par la population a pu changer leur signification initiale, en leur donnant notamment un aspect plus égalitaire et moins hiérarchique.
Conférence de Jakob Vogel, Historien et Professeur à Sciences Po, dans le cadre du séminaire Arts & société, dirigé par Laurence Bertrand Dorléac.
Sciences Po, salle de conférences, rez-de-chaussée
56 rue Jacob
75006 Paris
http://chsp.sciences-po.fr/groupe-de-recherche/arts-et-societes
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