Les doctorants du laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA/UMR 5190) organisent une journée d’étude le 23 septembre 2014 à Lyon sur le thème « Appréhender le passé par le bât : enjeux et méthodes de l’étude historique des sources architecturales ». Cette thématique inclut à la fois l’étude des sources architecturales et le bâtiment comme des objets de patrimoine, du bâtiment comme un vecteur de représentations et de stratégies d’affichages pour des institutions ou des groupes sociaux, et de l’architecture comme un moyen d’inscrire dans l’espace des normes sociales.La journée d’études doctorales du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA) est organisée annuellement par une équipe de doctorants mais n’est pas réservée aux membres du laboratoire et se veut une occasion de rencontres avec des chercheurs appartenant à d’autres structures et d’autres disciplines. Nous souhaitons aborder cette année une thématique architecturale : « Appréhender le passé par le bâti : enjeux et méthodes de l’étude historique des sources architecturales ».
Qu’il s’agisse des palais de la cour de France (Chatenet, 2002), des constructions architecturales de l’époque fasciste en Italie (Cantelli, 1981) ou même des ensembles scolaires (Derouet-Besson, 1998), les fonctions des bâtiments sont multiples et ne se limitent pas à leur utilité pratique : au-delà de leur valeur d’usage, ils possèdent une valeur symbolique. A ce titre, ils constituent une source particulièrement riche pour le chercheur adoptant une perspective historique. Objet inscrit dans le territoire, le bâtiment participe à sa constitution et peut devenir un enjeu de pouvoir ainsi que le reflet d’un projet idéologique. Le bâtiment est également le support d’appropriations successives: il peut être réaménagé, réhabilité et ou réapproprié, voire démoli. Entre projet architectural et usages effectifs, il peut en effet exister un écart qui transforme le vécu du bâti de même que, inversement, un projet architectural peut infléchir des normes d’usages préexistantes.
Cette journée d’études doctorales se consacrera aux enjeux et méthodes de l’étude des sources architecturales dans une perspective historique. Comment nous parviennent-elles et quels usages le chercheur peut-il en faire ? Comment faire apparaître et prendre en compte les enjeux liés à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre ? Quel impact les bâtiments et leur agencement ont-ils sur les usages qu’en fait le public?
Trois axes de réflexion sont proposés :
- Le bâtiment comme source et les enjeux des sources architecturales
- Le bâti, reflet de l’identité et l’activité des groupes sociaux.
- L’architecture comme moyen d’inscrire dans l’espace des normes sociales
Programme
9 heures 30 : Accueil des participants
9 heures 45 : Introduction
10h – 12h : Le bâti comme source
- Célia Condello (Université Lyon 2 – CIHAM): Appréhender le subsistant et le disparu par le croisement des sources : le cas du château des ducs de Bourbon de Moulins (Allier), 1375-1523
- Anelise Nicollier (Université Lyon 2 – Laboratoire Archéométrie et Archéologie) : Les églises romanes du Brionnais : étude d’un territoire de Bourgogne du Sud au travers de son paysage bâti
- Stéphane Weiss (Université Lyon 2 – LARHRA) : Un clocher gothique, source lapidaire sur le siège de Royan en 1944-1945
11h15 : discussion
12h -13h30 : Repas
13h30 – 15h30 : Habitat et groupes sociaux
- Florent Mérot (Université Paris 13 – PLEIADE) : Un miroir social : la transformation de l’habitat paysan en vallée de Montmorency (XVIIe – XVIIIe siècles)
- Thibaut Bechini (Université Paris 1 – MASCIPO): Étudier le bâti populaire dans les villes euro-américaines (XIXe – XXe siècles)
- Louise Dorignon (ENS de Lyon) :Melbourne, ville éclectique : la construction de culture(s) urbaine(s) au travers son palimpseste architectural
14 h55 : discussion
15h30 – 15h45 : Pause
15h45 – 17h30 : Le bâti comme vecteur de normes
- Julie Piront (Université Catholique de Louvain – GEMCA-CRULH) : Enjeux, idéaux et réalités de l’architecture conventuelle féminine à l’époque moderne au travers de l’exemple des annonciades célestes
- Célia Miralles Buil (Université Lyon 2 – LARHRA): L’architecture au service de la santé : l’exemple du dispensaire antituberculeux de Barcelone (1934-1936)
- Julien Defillon (Université Lyon 2- LARHRA) : Comprendre le sentiment patrimonial d’une époque par le vecteur de l’architecture d’accompagnement : le cas du quartier Mercière à Lyon au XXe siècle
17 h : discussion
17h30 : Conclusions
Inscription souhaitée avant le 19 septembre à l’adresse jedlarha@gmail.com
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