Journée d’étude : « La performance, un espace de visibilité pour les femmes artistes ? » (Paris, 14 mai 2018)
Journée d’étude organisée par Carole Halimi (MCF, histoire de l’art contemporain, UPEM) et Juliette Bertron (ATER, histoire de l’art contemporain, UPEM), au sein du laboratoire LIttératures, SAvoirs et Arts LISAA EA-4120 (UPEM), en partenariat avec AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), avec la collaboration de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris
Le 14 mai 2018, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, amphithéâtre des Loges
Cette journée d’étude prend place dans le cadre plus général d’un programme de recherche interdisciplinaire intitulé Visibilité et invisibilité des savoirs des femmes : les créations, les savoirs et leur circulation XVIe-XXIe siècles. Elle a pour objectif d’interroger l’impact de la performance sur la visibilité des femmes artistes, en explorant notamment en quoi elle a pu constituer un terrain de prédilection pour l’expression des revendications féministes. La performance, représente non seulement un savoir dans l’histoire de l’art du XXe siècle, mais mobilise également d’autres savoirs, impliquant le corps, la société ou encore l’action au sens large. Sans prétendre à une approche exhaustive du médium, nous chercherons à mettre en relief sa capacité à mobiliser des savoirs où les femmes sont à la fois actrices, créatrices et sujets. Ainsi, il conviendra de considérer la performance sous l’angle de son histoire, comme un espace questionnant, dans un rapport dialectique, la visibilité et l’invisibilité des savoirs des femmes, mais encore de considérer la performance sous l’angle de son historiographie. Enfin, il s’agira d’interroger la performance à l’aune du féminisme. La visibilité d’une performance passant souvent par celle du corps, qui de manière générale y occupe une place cruciale, nous organiserons les interventions autour de trois axes principaux destinés à encadrer la réflexion :
– Le corps exposé : proportions et mouvements
– L’intime et la sexualité
– L’interaction avec le social
Programme :
Matinée :
9h : Accueil des participant·e·s
9h30 : Introduction par les Beaux-Arts de Paris, présentation du Festival « Images en lutte ».
9h40 : Présentation de la journée
10h-10h30
Camille Paulhan, docteure en histoire de l’art, enseignante à l’École Supérieure d’Art Pays Basque
« Faire le ménage, c’est travailler ». Portraits d’artistes en épousseteuses.
10h30-11h
Tiziana Leucci, historienne et anthropologue de la danse, chargée de recherche au CNRS, CEIAS (Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud)
La Performance comme résistance : le cas de trois artistes féministes en Inde.
11h-11h15 pause
11h15-11h45
Maud Jacquin, docteure en histoire de l’art, co-directrice du programme international de recherche et d’expositions Art by Translation
Sortir du cadre : pratiques féministes dans le cinéma élargi des années 1960 et 1970.
11h45-12h15
Pierre Philippe-Meden, docteur en études théâtrales et ethnoscénologie, enseignant contractuel, Université Claude Bernard Lyon 1, Laboratoire sur les Vulnérabilités et les Violences dans le Sport, L·ViS (EA7428)
Rita Renoir (1934-2016) : du Strip-tease à l’insoumission radicale.
12h15-12h45
Nathalie Talec, artiste, professeure à l’École Nationale supérieure des beaux-Arts de Paris, département des pratiques artistiques, et les étudiants de son atelier
« We are all that heaven allows », ©Barbara Kruger, 1984.
12h45-14h pause déjeuner
Après-midi :
14h : Modération de l’après-midi
14h15-14h45
Thérèse St-Gelais, professeure titulaire en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
La Performance : l’impossible quête identitaire.
14h45-15h15
Sophie Delpeux, maîtresse de conférence en histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Visiter ses personnalités. Corps et images de VALIE EXPORT.
15h15-15h30 Pause
15h30-16h
Janig Bégoc, maîtresse de conférence en histoire et théorie de l’art du XXe siècle, Université de Strasbourg
Le sang dans la performance des années 1970 : pour une mise en visibilité des rituels populaires féminins.
16h-16h30
Johanna Renard, docteure en histoire de l’art, attachée temporaire d’enseignement et de recherche en arts visuels, Université de Strasbourg
Corporéités souffrantes, auto-représentation et transgression de la féminité dans les œuvres performatives d’Hannah Wilke, Jo Spence et Yvonne Rainer.
16h30-17h
Laboratoire de la contre-performance, collectif d’artistes et chercheur·e·s
« Les contre-archives », conférence-performance.
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