Journée d’études : La gloire de Dieu et des Princes en représentation dans l’Europe moderne

Soleils baroques
La Gloire de Dieu et des Princes en représentation dans l’Europe moderne

Château de la Roche-Guyon – 15 mai 2013

 chatorocheJournée d’études organisée par l’Université de Rouen (GRHIS), avec le concours de l’Académie de France à Rome, de l’Université de Paris IV (Labex EHNE), et en partenariat avec le Château de la Roche-Guyon

Sous la direction de Frédéric Cousinié, Annick Lemoine & Michèle Viro

 

Second volet d’une rencontre qui s’est tenue à Rome en novembre 2014, cette journée se propose de poursuivre, au cœur du domaine des La Rochefoucauld, l’exploration du motif politique et religieux de la Gloire à l’époque moderne.

L’immense « Gloire » de Gian Lorenzo Bernini qui surmonte la Cattedra de Saint-Pierre de Rome est devenue l’emblème triomphant d’un « baroque » romain à vocation universelle. Sa réalisation, inédite dans ses formes, est contemporaine des innombrables paradis célestes et « Gloires divines » des coupoles qui se multiplient dans la capitale de la chrétienté à partir des années 1620. Associée soit aux personnes trinitaires, soit à l’eucharistie, soit à la Vierge, soit à l’Apothéose des saints de la Contre Réforme, la Gloire est devenu l’objet quasi obligé d’innombrables sanctuaires européens des XVIIe et XVIIIe siècles : de Rome à Paris, Madrid, Anvers ou Munich, mais aussi dans nombre de centres provinciaux.
Associée de façon privilégiée au domaine religieux, cette symbolique solaire a été également exploitée dans le domaine monarchique et civil : des Barberini ou de la couronne espagnole à l’inévitable « Roi-Soleil », en passant par les « Gloires » et autres « Triomphes » ou « Apothéoses » des grandes familles aristocratiques, Républiques ou Etats européens. Ultime et surprenante métamorphose, ce motif, réélaboré sous la Révolution française sous la forme d’un triangle rayonnant autour d’un œil omnivoyant, se retrouvera au sommet de la Déclaration des droits de l’homme et des citoyens en 1789…
Associant historiens de l’art et historiens de la période moderne, cette rencontre se propose de poursuivre et conclure l’enquête sur la genèse, la fortune, les dispositifs concrets et, surtout, les effets de sens de la Gloire.

 

Programme :

9h30 : Accueil des participants

10h-12h30

– Marco Penzi (EHESS) : La Gloire de Lépante, entre triomphes et représentations.

– Yvan Loskoutoff (Université du Havre) : La glorification du pape Grégoire XIII (1572-1585) : le serpent d’airain.

– Cécile Vincent Cassy (Université Paris 13-Sorbonne Paris Cité) : Gloire baroque à Madrid : à propos du programme pictural de l’église de Saint-antoine des Allemands au XVIIe siècle.

 

14h30-18h30

– Emilie Motte-Roffidal  (Université de Provence) : La Gloire de Saint-Maximin : manifeste dévotionnel et signe de pouvoir.

– Magali Théron (Université de Provence) : Entre les ondes et les cieux : la sculpture de la Gloire dans les arsenaux en Provence au XVIIe siècle.

– Laurent Lemarchand (Université de Rouen) : 1715 : la mort du roi de Gloire ?

– Christophe Morin (Université de Tours) : La Gloire des La Rochefoucauld à La Roche-Guyon : une séquence d’accès éloquente.

– Pascal Dupuy (Université de Rouen) : De la Gloire des Lumières à la gloire du soldat : itinéraire d’un motif sous la Révolution française.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

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