Journées d’études : « Surréalisme et arts premiers » (Paris, 10-11 octobre 2016)

suurealisme-et-arts-premiersLes objets « sauvages », autrement dit les artefacts de l’art dit « primitif », en provenance d’Océanie, d’Afrique ou d’Amérique du nord, ne prirent pas seulement une place centrale dans l’esthétique surréaliste, mais aussi au sein des collections des artistes et poètes du mouvement. Car au-delà de leur dimension magique et fétichique, ces objets ont toujours possédé une valeur concrète en termes de vente et
d’échange.

Pourtant, la recherche ne s’est jusqu’ici quasiment pas intéressée à cet aspect matériel de la fascination des artistes, collectionneurs et marchands du surréalisme pour les arts premiers, tant il semble paradoxal que ce soient précisément les surréalistes qui aient contribué à la commercialisation de ces mêmes objets auxquels ils attribuaient, de par leur idéologie, des qualités d’images surréalistes.

L’analyse des collections d’art primitif des poètes et artistes de ce courant nous permet cependant d’identifier les liens étroits qui unissaient ici l’art et la vie. Il apparaît en outre que la vente et la distribution de l’art surréaliste ont massivement bénéficié de l’engouement des marchands de l’époque pour l’art de peuples indigènes. C’est seulement lorsqu’on interroge les rapports entre les recherches et présentations d’objets ethnologiques, d’une part ; et les développements révolutionnaires du surréalisme, d’autre part, que s’éclaire la façon dont s’est défini le surréalisme : une avant-garde internationale s’inscrivant dans un
échange dialectique avec les arts anciens du monde entier.

Programme en pdf : Surrealisme-et-arts-premiers-paris-10-11-octobre-2016

Hôtel Lully
45, rue des Petits Champs
75001 Paris

 

PROGRAMME

Lundi 10 octobre 2016
10h00 — Accueil
Introduction par Julia Drost, Fabrice Flahutez et Martin Schieder

Quelles valeurs pour les arts premiers ?
Modération : Fabrice Flahutez

10h15 — André Breton’s Surrealist Aesthetics of Acquisition (1922–1966)
Sean Theodora O’Hanlan, Stanford University

11h — La divinité du Sepik : objet surréaliste ou lucratif ?
Léa Saint-Raymond, Paris / Élodie Vaudry, Paris

Pause

12h15 — La divinité du Sepik : objet surréaliste ou lucratif ?Comment l’objet « sauvage » devient un objet surréaliste
Sophie Leclercq, Poitiers

Déjeuner

Acteurs et passeurs
Modération : Julia Drost

15h — Carlebach, Heye et Ratton : le commerce des arts dits primitifs dans les années 1930–1940
Florence Duchemin-Pelletier, Paris

15h45 — The Artist as Seismograph: Primitive Art, Ethnology and the Introduction of Surrealism in « Cahiers d’Art »
Chara Kolokytha, Northumbria University

16h30 — Robert Lebel entre l’hôtel Drouot et la rue Fontaine
Jérôme Duwa, Paris


Mardi 11 octobre 2016

Diffusion des oeuvres
Modération : Martin Schieder

10h00 — Of Masks and Marquees
Rachael Barron-Duncan, Central Michigan University

10h45 —L’introduction des objets « sauvages » dans les expositions surréalistes britanniques des années trente
Caterina Caputo, Florence

Pause

11h45 — Surréalisme et préhistoire
Elke Seibert, DFK Paris

12h30 — Le surréalisme et Paul Klee
Michael Baumgartner, Centre Paul Klee, Berne

Conclusion

Deutsches Forum für Kunstgeschichte
Centre allemand d’histoire de l’art
Hôtel Lully
45, rue des Petits Champs
75001 Paris

info@dfk-paris.org
www.dfk-paris.org

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