Journées européennes du patrimoine à l’INHA – 21 & 22 septembre 2019

Les 21 et 22 septembre 2019, l’Institut national d’histoire de l’art ouvre les portes de ses sites patrimoniaux – la salle Labrouste-bibliothèque de l’INHA et la galerie Colbert – au public des Journées européennes du patrimoine.

Michel Giniès, Le Palace, 1979 (détail).

L’Institut national d’histoire de l’art occupe des lieux parmi les plus prestigieux au cœur de la capitale : la salle Labrouste et la galerie Colbert. Deux sites emblématiques de l’architecture et de l’urbanisme du XIXe siècle. Les Journées européennes du patrimoine sont l’occasion pour l’INHA d’en ouvrir les portes. C’est aussi l’opportunité de les ouvrir plus largement encore sur l’histoire de l’art à travers un programme complet qui accompagnera les visiteurs dans leur découverte. Ces journées permettent aux historiens de l’art qui travaillent dans la galerie Colbert et la salle Labrouste de partager leur passion pour l’art le temps d’un week-end. L’INHA invite à cette occasion lors d’une grande conférence intitulée « Nuits capitales », Antonella Fenech Kroke, historienne de l’art, et Antoine de Baecque, historien et critique de cinéma, à échanger et débattre sur les représentations de leur vie nocturne. Une exposition d’œuvres et de documents sera présentée en écho à ce sujet dans la salle Labrouste. C’est également l’occasion de donner la parole à la jeune recherche : les doctorants en histoire de l’art prendront ainsi 10 minutes pour présenter leurs sujets de thèse, les étudiants en master auront 180 secondes lors d’un concours dédié, tandis que de jeunes archéologues présenteront leur thèse en dessins animés. Ateliers pour enfants et familles, bibliothèque pour le jeune public et librairie viendront compléter ce programme.

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 À propos de « Nuits Capitales » – Conférence Antoine de Baecque et Antonella Fenech Kroke
Les nuits recèlent une histoire d’importance. Qui ne demande, dans son éloignement même, voire son excentricité, qu’à remonter à la surface de nos études. Ces nuits sont trop précieuses pour être laissées aux seuls chroniqueurs de la mondanité festive, aussi brillants et amusants soient-ils. La nuit éclaire, possède sa lumière propre : à la manière dont les hommes et les femmes organisent leurs nuits, correspondent des systèmes et des discours politiques, des images et des imaginaires, des pratiques et des représentations. Sur ce sujet frivole, il est possible de dire et de montrer des choses profondes qui révèlent de véritables temps de civilisation nocturnes. Comme si le jour s’affairait en vue de la nuit ; comme si elle pouvait être la récompense, davantage encore, la raison d’être du jour.
En remontant dans les images et les textes de la nuit, à travers les temps et les espaces nocturnes, de l’Italie à Paris et de la Renaissance à la Belle Epoque, Antonella Fenech Kroke et Antoine de Baecque racontent ce dont est faite la nuit, comment elle s’inscrit dans ses lieux, qui la vit et ce qui en surgit.

Exposition – « Fêtes nocturnes »
En écho à la conférence d’Antonella Fenech Kroke et Antoine de Baecque consacrée aux « Nuits capitales », la bibliothèque de l’INHA présente une vingtaine de documents évoquant les fêtes nocturnes. Dans les livres de fêtes des XVIIe-XVIIIe siècles, dont la bibliothèque possède une des plus riches collections au monde, les illuminations, les feux d’artifices, les bals masqués font éclater des bouquets de couleurs, flamber les architectures, vaciller les rangs et les identités – et manifestent la prodigieuse richesse des puissants.
Des fêtes princières d’Ancien Régime au petit bal du samedi soir, de la chandelle à l’électricité, la lumière accomplit au XIXe siècle sa révolution, mettant à portée d’un public toujours plus nombreux les plaisirs de la nuit transfigurée. Bourgeois voire prolétaire, le peuple accède au-devant de la scène. Bals et cafés l’entraînent dans une féerie lumineuse quotidienne qui offre aux estampes de Degas ou de Lautrec des motifs inédits.

Projections – « Past and Curious » – La recherche en dessins animés
Past and Curious est une série de dessins animés d’archéologie réalisée par des jeunes chercheurs et des professionnels du graphisme et de l’animation. Past and Curious, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, gage qu’il est possible de présenter de manière ludique des sujets scientifiques. Que nous révèlent les premiers textes en cunéiforme de Mésopotamie ? Par quelles méthodes chimiques peut-on aider à restituer l’alimentation des peuples Néolithiques ? Les dix courts-métrages de cette première saison ne s’encombrent pas de frontières : ils voyagent des Andes à la Russie et du Mésolithique aux premiers siècles de notre ère dans un cadre accessible qui peut toucher petits et grands. À découvrir en suivant ce lien.

Mini-conférences « Ma thèse en 10 minutes » et concours « Ma recherche en 180 secondes »
Ces interventions permettent aux jeunes chercheurs de présenter leurs travaux en des termes accessibles à un auditoire diversifié. Offrant une occasion unique aux étudiants de parfaire leurs aptitudes en communication, cet événement sera un moment de convivialité et d’émulation. Il permet aussi de mettre en valeur la richesse et la diversité de la recherche en histoire de l’art et patrimoine.
Pour « Ma recherche en 180 secondes », chaque étudiant disposera de trois minutes (180 secondes) pour faire l’exposé de ses travaux de recherche de niveau master façon claire et engageante afin de convaincre un jury composé de personnalités de l’histoire de l’art, tandis que les étudiants des écoles doctorales des partenaires de la galerie Colbert et du quartier Richelieu présentent leur sujet de thèse en 10 mn toutes les demi-heures sous les coupoles de la salle Labrouste. Revoir l’édition 2018.

 Des ateliers pour petits et grands
À travers des ateliers pour enfant, il sera question de mettre l’art en jeu et de le questionner. Comment le jeu est-il représenté dans les arts ? En quoi l’art rencontre-t-il le jeu ? Peut-on articuler règles et créativité ? La discussion et la réflexion s’appuieront sur différentes œuvres (peintures, sculptures, films…) et seront suivies d’une session de travaux pratiques, où l’on fabriquera un jeu.
Pour les plus grands, des étudiants en archéologie et histoire vous proposons de suivre deux ateliers créatifs. L’un est la création d’un petit théâtre antique en papier qu’il faudra découper et assembler. L’autre est un atelier de linographie. Après s’être inspirés de motifs du théâtre antique, vous pourrez graver votre planche et ensuite réaliser des compositions en couleurs sur papier. Ces ateliers sont accessibles à tous, petits et grands et sans réservation.
La danse sera également mise à l’honneur, faisant écho au thème du divertissement. Après une démonstration, un atelier d’initiation ouvert à tous est proposé abordant tant la contredanse, le one-step que la danse de société de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. La danse représenta l’un des divertissements importants de la société jusque dans la première moitié du XXe siècle, des grands bals de cour, aux bals publics ou de barrière.

Rencontre avec des professionnels – Forum des partenaires de la Galerie Colbert
Les institutions qui font vivre la galerie Colbert et le quartier Richelieu présentent leurs activités et répondent à toutes vos questions sur l’histoire de l’art, le patrimoine, la recherche et ses enjeux : Institut National du Patrimoine (INP) (samedi seulement) ; Centre de recherche en Histoire Culturelle et Sociale de l’Art, Université Paris I Panthéon-Sorbonne (HiCSA) (samedi seulement) ; Ecole nationale des Chartes (ENC) ; Institut National d’Histoire de l’Art (INHA).

Les sites patrimoniaux de l’INHA
Créé pour fédérer la recherche en histoire de l’art, l’Institut se compose d’un centre de recherche et d’un centre de ressource uniques au monde dans le domaine de l’histoire de l’art. Il déploie ses activités sur deux sites patrimoniaux, tout proche l’un de l’autre, et situés en plein cœur de Paris : la Galerie Colbert, ancienne galerie marchande et la prestigieuse bibliothèque de l’INHA conçue par Henri Labrouste.
La bibliothèque de l’INHA – salle Labrouste et la galerie Colbert seront accessibles en visite libre accompagnée de médiations. Les visiteurs pourront à cette occasion découvrir la galerie Colbert et sa rotonde et l’histoire méconnue de ce passage parisien. Dans la bibliothèque, le public pourra quant à lui admirer la salle de lecture spectaculaire avec la structure imaginée par Henri Labrouste mais aussi les céramiques et décors peints, les médaillons décorés à la feuille d’or, les caryatides monumentales, les balcons, les calorifères, ou encore le pneumatique installé en 1932 et conservé à son emplacement d’origine.
En ouvrant grand ses portes, l’INHA propose ainsi au public de découvrir les lieux de la recherche, habituellement fermés aux visiteurs, d’y découvrir comment sont appréhendées les grandes problématiques de l’image à travers la discipline et quels sont les outils de l’historien de l’art pour mener à bien ses recherches.

Pour en savoir plus

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