La revue Histoire de l’art au Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau

À l’occasion du XIIe Festival de l’histoire de l’art, qui aura lieu au château de Fontainebleau du 2 au 4 juin 2023, deux événements présenteront les derniers numéros d’Histoire de l’art.
La revue sera aussi présente durant toute la durée du festival sur le salon du livre et de la revue d’art, dans le quartier Henri IV.

Table ronde autour du n° 91, Ukraine
Samedi 3 juin 2023, 12h-13h, Fontainebleau, château, chapelle basse Saint-Saturnin

L’Ukraine a pu constituer un point aveugle de l’histoire de l’art. Son patrimoine comme sa création ont longtemps été confondus avec ceux de la Russie soviétique. Le présent numéro, l’une des premières publications françaises dédiées à la création et aux artistes ukrainiens, réunit des auteurs d’Ukraine et d’Europe dont les sujets d’étude vont des débuts de la christianisation du pays à ces dernières années. Il dresse un vaste panorama de la richesse esthétique et artistique de ce pays, dans sa variété chronologique et thématique. L’identité culturelle ukrainienne apparaît ainsi comme multiple, à travers l’étude de grandes figures aux parcours complexes, comme le peintre Ilya Répine et le sculpteur Alexandre Archipenko, ou de sujets à forte dimension idéologique, comme le style baroque ou la reconstruction de Kiev après la Seconde Guerre mondiale.

Ce numéro permet de découvrir la vitalité de la photographie ukrainienne, depuis la figure du photographe juif Yakov Smertenko, victime des répressions staliniennes des années 1930, aux productions d’Iryna Pap, figure de proue du photojournalisme à l’ère soviétique, en passant par les pratiques dissidentes de l’école de Kharkiv et de Boris Mikhaïlov, récemment exposé en France. L’étude des productions contemporaines montre un art ukrainien aux prises avec les problématiques qui traversent la société : l’image du corps et l’émancipation des canons chez les artistes vidéo contemporains, la liquidation de l’héritage soviétique ou la banalisation de l’extrême droite thématisées par Mykola Ridnyi. Enfin, les phénomènes d’échanges et de transferts culturels apparaissent comme primordiaux, des migrations d’architectes français vers l’Ukraine au XVIIIe siècle jusqu’à la constitution des collections ukrainiennes de l’actuel Mucem. Par ces contributions est mise en évidence la mobilisation des historiens de l’art et des institutions culturelles pour le pays agressé depuis février 2022.

En présence de :
Fabien Bellat (École nationale d’architecture Paris – Val-de-Seine ; contributeur),
Nadiia Bernard-Kovalchuk (Sorbonne Université / université de Lorraine ; contributrice),
Bertrand Cosnet (université de Lille ; coordinateur du numéro),
Maximilien Durand (musée du Louvre),
Dominique de Font-Réaulx (musée du Louvre ; rédactrice en chef et coordinatrice du numéro)
et Igor Sokologorsky (labex COMOD ; coordinateur du numéro).

 

Présentation du n° 90, L’art à l’heure archéologique
Dimanche 5 juin 2023, 16h30-17h30, Fontainebleau, château, chapelle basse Saint-Saturnin

Couverture de la revue Histoire de l’art, n° 90Par son rapport au temps et à la matérialité, par sa capacité à restituer un monde à partir d’infimes vestiges, l’archéologie nourrit l’imaginaire des artistes. De Daniel Spoerri à Michael Rakowitz en passant par Arman, nombre d’entre eux en ont repris les méthodes : stratigraphie, prélèvement, classification, muséification. Par ses techniques, comme la modélisation tridimensionnelle ou l’archéographie, l’archéologie aide aussi à renouveler les interprétations des historiens de l’art. Ce numéro explore ainsi les relations entre art, archéologie et histoire de l’art, disciplines sœurs.

Si l’archéologie a parfois été instrumentalisée à des fins idéologiques, elle peut à l’inverse contribuer à démentir des lectures détournées ou partielles du passé, mettre au jour des pans oubliés ou délaissés de l’histoire de l’art et ainsi questionner les valeurs esthétique, scientifique, religieuse et commerciale attribuées aux objets. En se penchant sur des cas tels que la mise au jour de Santa Maria Antiqua au début du XXe siècle et l’occupation plurimillénaire de Rome, les vases représentant Achille et Ajax jouant aux dés, d’origine attique mais retrouvés en Italie, les statues honorifiques disparues de la cité de Cos, la cité abbasside encore largement inexplorée de Samarra ou encore la muséographie des collections égyptiennes au XIXe  siècle, chaque contribution à ce volume met en lumière sous un angle différent ce dialogue interdisciplinaire.

En présence de :
Valentin Boyer (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne ; contributeur),
Guillaume Crocquevieille (Sorbonne Université ; contributeur),
Jean-Baptiste Delorme (Centre national des arts plastiques ; co-coordinateur du numéro)
et Dominique de Font-Réaulx (musée du Louvre ; rédactrice en chef).

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