Lise Wajeman, L’amour de l’art : érotique de l’artiste et du spectateur au XVIe siècle, Genève : Droz, 2015
Broché, 15 x 22cm
424 p., 50 illustrations
Prix :65,40 €
ISBN : 978-2-600-01947-7
« L’amour de l’art » à la Renaissance, loin de concerner les seuls traités d’arts, intéresse aussi la théologie, la médecine ou les fictions, qui l’abordent souvent de façon concrète, comme une circulation désirante entre l’artiste, l’image et le spectateur. L’art qui s’invente au XVIe siècle vise à atteindre le spectateur, dans sa subjectivité propre, en le charmant : la beauté n’est plus celle d’un idéal de vérité objective, elle cherche à flatter les affects et fait de son pouvoir érotique un critère de vérité sensible. Les effets de séduction deviennent constitutifs de la définition de l’art et l’objet de cette étude est d’en comprendre les modalités et conséquences. L’enjeu est d’observer la naissance d’un sentiment pour l’art, au moment même où s’invente l’art moderne : l’instauration de nouveaux codes de représentation, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, est liée à une nouvelle érotique.
Pour découvrir l’ouvrage sur le site des éditions Droz, cliquez ici.
SOMMAIRE
Introduction
Première partie. Création
Chapitre premier. Amor pictor, amans pictor, amor picturae
Amor pictor
Amans pictor
Amor picturae
Chapitre II. Apelle, Alexandre et Campaspe
Alexandre et Apelle : la dignité de l’art
Apelle et Campaspe : le plaisir du peintre
Campaspe de chair, Campaspe en peinture
Chapitre III. L’art du pinceau
Les amours des peintres et sculpteurs anciens et modernes
Le peintre séducteur : naissance d’une fiction
Techniques d’approche
Chapitre IV. La peinture, un genre féminin
La peinture (l’art) est une femme
La peinture (le tableau) est une femme
« La beauté n’est pas une forme idéelle incorporelle »
La peinture est une putain
De la venustas à Vénus
Chapitre V. La peinture, une conception masculine
L’art n’est pas une affaire de femmes
La création comme reproduction
L’autorité paternelle
Seconde partie. Réception
Chapitre VI. Physique de la réception
La beauté formelle de l’antique
L’étrange désir : l’agalmatophilie
Le spectateur concupiscent
Chapitre VII. Métaphysique de la réception
L’image efficace
Puissances de l’image
Chapitre VIII. Esthétique de la réception
L’anecdote icono- ou agalmatophile, un modèle théorique pour le discours sur l’art
Une nouvelle Vénus de Cnide : l’Aurore de Michel-Ange
Chapitre IX. La conception féminine, un contre-modèle
L’image procréatrice
La mauvaise spectatrice
Conclusion
Bibliographie
Index nominum
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