Parution : « Réinventer le musée – François Mathey, un précurseur méconnu (1953-1985) »

Brigitte Gilardet, Réinventer le musée – François Mathey, un précurseur méconnu (1953-1985), Paris : Les Presses du réel, 2014

Broché, 17 x 20 cm

552 pages

Parution : septembre 2014

Prix : 26.00 €

ISBN : 978-2-84066-661-5

Pour découvrir l’ouvrage sur le site des éditions des Presses du réel, cliquez ici

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« Allons voir Mathey, parce qu’il est décapant, parce qu’il a une façon de regarder l’œuvre que vous ne trouverez pas dans les autres musées », disait un conservateur et universitaire à ses étudiants grenoblois, à la fin des années 1960.

 François Mathey, après dix années à l’Inspection des Monuments historiques, a été conservateur puis conservateur en chef du musée des Arts décoratifs de Paris de 1953 à 1985. Son action est souvent évoquée dans le monde de l’art, mais de façon partielle ou anecdotique, elle est demeurée jusqu’à aujourd’hui relativement méconnue du grand public et peu illustrée en histoire de l’art. Loin d’une vision partiale et partielle de son action, que conservent de lui ceux qui l’ont connu à divers moments heureux ou malheureux de son histoire, cet ouvrage retrace de façon inédite, vingt ans après sa disparition, l’ensemble de sa carrière, atypique et de son action, audacieuse et originale, qui précède et contribue directement à la naissance du Centre Pompidou. François Mathey a marqué une génération de jeunes conservateurs, d’universitaires, de galeristes et, ou de critiques d’art, mais aussi de responsables de l’action culturelle qui se réclament encore de lui aujourd’hui.

 Il contribue à la construction de la chapelle de Ronchamp par Le Corbusier, à la naissance des vitraux de Manessier. Au sein de son musée, il expose le Guernica de Picasso en France en 1955, puis les œuvres de Léger, Matisse et Chagall, celles de Jean Dubuffet, de Cartier-Bresson, de l’école de Paris (ancienne ou nouvelle), les nouveaux réalistes (Yves Klein, César, Arman ou Raynaud), la figuration narrative, mais aussi des artistes étrangers comme Tobey, Lucio Fontana, Pascali, Francis Bacon ou David Hockney, etc.

 François Mathey expose sans hiérarchie des genres tous les champs de la création (peinture, sculpture) mais aussi les nouveaux modes d’expression qui ont conquis leur légitimité comme le cinéma, la photographie, la BD ou le design. De l’avis de ceux qui ont apprécié son travail, si François Mathey n’a décidément pas été un conservateur comme les autres, il demeure un précurseur et une figure majeure du patrimoine.

SOMMAIRE

Avant-propos

Chapitre 1. Jeunesse et formation d’un Franc-Comtois

1. Enfance et formation
2. L’âge d’homme, les affinités électives
3. Ronchamp, la petite patrie
4. Un jeune inspecteur des Monuments historiques
5. Une action audacieuse au sein de la CDAS de Besançon
6. Les Bréseux, Audincourt et Ronchamp, trois réalisations remarquables


Chapitre 2. François Mathey au musée des Arts décoratifs, la naissance d’un conservateur

1. 1953, une année charnière
2. Vitraux de France, 1953
3. L’histoire de l’UCAD et de son musée
4. Une société française en plein bouleversement


Chapitre 3. Une politique audacieuse d’expositions temporaires

1. Les grandes rétrospectives
2. Les expositions collectives et thématiques
3. L’ouverture internationale


Chapitre 4. Les années de transition (1958-1966)

1. François Mathey à la découverte de l’Amérique, 1960-1961.
2. Les objectifs de l’UCAD remis en cause
3. 1964, année anniversaire, année de crise
4. François Mathey pour un musée du XXe siècle
5. François Mathey et les autres musées d’Art moderne


Chapitre 5. François Mathey et Jean Dubuffet

1. Jean Dubuffet, 1960
2. La donation et son exposition, 1967
3. Trois autres expositions monographiques, de 1968 à 1978
4. La valorisation de la donation Dubuffet
5. Montrer l’art brut avec respect : l’exposition de 1967
6. Le musée d’art brut franchit les frontières
7. Chaissac (1910-1964), Sanfourche (1929-2010)
8. François Mathey et la « création franche »


Chapitre 6. François Mathey conservateur en chef

1. La peinture à l’honneur
2. Une passion, l’architecture
3. La place faite aux sculpteurs
4. D’autres modes d’expression au musée
5. 1968-1969 : de nouveaux courants plastiques européens
6. 1969, l’année des Nouveaux Réalistes
7. La consécration des mouvements artistiques émergents
8. L’action diplomatique en 1969


Chapitre 7. François Mathey et l’UCAD, aux prémices du Centre Beaubourg

1. La pédagogie au musée : le service éducatif des moins de treize ans, 1953
2. Le pavillon de Marsan, un centre multiculturel avant l’heure
3. Mai 68
4. Alerte aux « Arts déco », novembre 1968
5. « Nos musées ouvrent enfin un œil », décembre 1968
6. Des arts appliqués au design : la création du CCI, 1969
7. Un nouveau président de la République, féru d’art contemporain, juin 1969
8. L’exposition « Douze ans d’art contemporain », 1972
9. La réflexion menée au sein de l’ICOM, 1972


Chapitre 8. De nouveaux horizons pour François Mathey

1. La peinture du XIXe siècle : « Équivoques », 1973
2. La valorisation des objets et des collectionneurs, 1974
3. La tapisserie, une tradition revisitée, 1975
4. Des expositions provocantes (1975, 1978)
5. Les années 1980, entre commande d’État et nouveaux domaines de prédilection
6. Une exposition pour soi, « Sur invitation », 1984


Conclusion. Une fin de carrière très active

1. Buren, 1987
2. Un intérêt constant pour l’art asiatique
3. Une fidélité aux artisans et maîtres d’art
4. Les commissions, les jurys
5. Les écrits de François Mathey
6. Un précurseur oublié


Remerciements
Table des illustrations
Sources
Bibliographie sélective
Index

 

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