Séminaire : « La sculpture italienne de la Renaissance dans l’Europe du XIXe siècle. Éléments d’une redécouverte » (Paris, École du Louvre, et en ligne)
Séminaire de troisième cycle de l’Ecole du Louvre en partenariat avec l’Université Clermont Auvergne.
Responsables scientifiques
Daniele Rivoletti, maître de conférences à l’Université Clermont Auvergne et membre de l’Institut universitaire de France
Neville Rowley, conservateur à la Gemäldegalerie, Staatliche Museen zu Berlin, membre associé du Centre de recherche de l’École du Louvre.
Séminaire en modalité hybride, en présentiel à l’École du Louvre et en ligne
Pour les personnes souhaitant assister en présentiel et accéder à l’École du Louvre, l’inscription est obligatoire : https://docs.google.com/document/d/1roWMN2ZJVr2KuHfWc2tGJXaD-z4eukA_paTo23RU92o/edit?usp=sharing
Pour suivre en ligne, merci d’utiliser le lien suivant : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_ZThlMTA0ZjktODc4MC00ODMwLWI0NmMtNDFjZjJkZDFjZWIw%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%2236d99b77-2908-43d0-b4e6-e1b4f6ad5294%22%2c%22Oid%22%3a%225e640ca4-a505-49dd-a33d-690454e30d88%22%7d
La réception de la sculpture italienne de la Renaissance dans l’Europe du XIXe siècle constitue un phénomène exemplaire pour étudier à la fois le rôle des circulations culturelles transnationales dans les processus de patrimonialisation, et les tensions que ces dernières peuvent susciter. Méconnues jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, car exclues du canon artistique, ces sculptures étaient devenues, un siècle plus tard, des objets très convoités en Europe comme aux États-Unis. Dans ses mémoires, le grand directeur des musées berlinois Wilhelm Bode dira combien ses achats furent en partie orientés par le goût des collectionneurs parisiens des débuts de la IIIe République, et non tant par ses pairs, conservateurs ou universitaires. Dans ce séminaire, nous nous poserons la question de savoir ce qui a rendu possible une telle mutation dans la hiérarchie des valeurs. Quels acteurs concoururent-ils à l’alimenter ? En même temps que ce domaine devenait objet d’étude et de collection, ce nouveau statut fut néanmoins contesté à plusieurs reprises : quels furent les ressorts qui motivèrent un tel rejet ?
À travers des études de cas proposées par des chercheurs universitaires, par des conservateurs de musée ainsi que par des acteurs du marché de l’art, ce séminaire souhaite interroger plusieurs champs. Un premier volet intéressera la constitution des collections particulières de sculpture de la Renaissance, qui demeurent mal connues sur les plans tant qualitatif que quantitatif. En parallèle, il s’agira d’analyser les moyens qui rendirent possible l’internationalisation du marché : le statut des marchands qui importèrent les œuvres depuis l’Italie et l’activité de ceux qui, agissant en intermédiaires, firent circuler les sculptures en Europe, notamment depuis Paris. Reste également à circonscrire le champ des experts qui, par un jugement de l’œil, étaient appelés à attribuer les œuvres et donc à en déterminer la valeur. Enfin, on examinera le rôle de la compétition entre musées nationaux dans le processus de patrimonialisation de la sculpture du Quattrocento.
Ce séminaire est en rapport avec le projet « Une histoire patrimoniale transnationale de la sculpture du Quattrocento », coordonné par Daniele Rivoletti et financé par l’Institut universitaire de France, ainsi que d’une recherche cordonnée par Federica Carta, Giancarla Cilmi et Neville Rowley portant sur les sculptures italiennes conservées dans les collections publiques françaises.
Programme
• VENDREDI 7 FÉVRIER 2025, 10H45-12H45, SALLE MONDRIAN
Daniele Rivoletti et Neville Rowley
Introduction
• VENDREDI 7 MARS 2025, 10H45-12H45, SALLE MONDRIAN
Kira d’Alburquerque, conservatrice en chef, responsable de la collection de sculptures européennes des XVIIe et XVIIIe siècles, Victoria & Albert Museum, Londres
Création de la collection de sculpture italienne du Victoria and Albert Museum
• VENDREDI 11 AVRIL 2025, 10H00-12H00, SALLE MONDRIAN
Marc Bormand, conservateur général du patrimoine, département des sculptures, musée du Louvre
De Campana à Courajod. Créer une collection au XIXe siècle.
Aspects de l’enrichissement de sculptures italiennes de la Renaissance du département des Sculptures du musée du Louvre
• VENDREDI 16 MAI 2025, 10H00-12H00, SALLE DÉLOS
Francesco Caglioti, professeur d’histoire de l’art médiéval, Scuola Normale Superiore, Pise
Donatello et Desiderio da Settignano au XIXe siècle. Les œuvres du palais Martelli à Florence, et notamment le David
• VENDREDI 13 JUIN 2025, 10H00-12H00, SALLE MONDRIAN
Federica Carta, docteure en histoire de l’art, attachée temporaire d’enseignement et de recherche, Sorbonne Université et Giancarla Cilmi, membre de l’École Française de Rome
De Paris à New York : regards croisés sur les collections de sculpture italienne
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