Partant de la production artistique dans une région du monde où se confrontent dès le XVIe siècle les mondes africains, européens et amérindiens, cette conférence propose de penser à nouveaux frais les catégories artistiques héritées du système des Beaux-Arts tel qu’il se met en place en Europe au cours de la période moderne.
Au moins trois domaines de création plastique coexistent dans la société haïtienne. Ce fait, non relevé par le discours institué, ouvre les perspectives de recherche en ce qu’il invite à adopter une démarche pluraliste. Il y a lieu, en effet, d’étudier les formes d’organisation et les dynamiques propres à ces différents domaines ainsi que la nature et l’évolution de leurs relations dans le temps. Une telle approche suppose le dépassement d’une acception restrictive de « l’art » comme celle encore dominante, générée par le système des beaux-arts. Une alternative est offerte par les théories, l’histoire, l’anthropologie de l’image et de la culture visuelle. En donnant à envisager les domaines de création plastique comme autant de foyers de production d’images dans une société donnée, elles rendent concevable l’élaboration d’un cadre d’analyse adapté à notre option pluraliste, applicable à l’étude des productions visuelles coloniales (Saint-Domingue) et postcoloniales (Haïti).
Intervenant
- Carlo Celius (CNRS, Institut des Mondes Africains)
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Informations pratiques
14 mars 2019 – 17h-19h
INHA, Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris
Entrée libre
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